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Actualités santé et droits sexuels

L'ignorance peut aussi être une cause de troubles sexuels masculins ou féminins
L'ignorance peut aussi être une cause de troubles sexuels masculins ou féminins
Le mur des vagins - pour montrer la multiplicité de la vulve © Jamie McCarteny
Le mur des vagins - pour montrer la multiplicité de la vulve © Jamie McCarteny
Bien connaître son corps et l'accepter, essentiel pour une vie intime épanouie © DR
Bien connaître son corps et l'accepter, essentiel pour une vie intime épanouie © DR
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"Ma santé – Mon choix!" - une pétition à soutenir

Publié le 19 septembre 2022
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Les personnes concernées par une interruption de grossesse en Suisse, subissent encore trop souvent des discriminations et rencontrent de nombreux obstacles dans leur parcours, rappelle SANTÉ SEXUELLE SUISSE (SSCH) qui se mobilise par une pétition pour réclamer la suppression de l’avortement du code pénal et améliorer l’accès dans notre pays à ce droit fondamental.

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Comme le demande SANTE SEXUELLE SUISSE, "vous aussi signez la pétition 'Ma santé – Mon choix!' pour, ensemble, faire entendre notre voix !"

L'objectif:
- Qu'en Suisse, l’interruption de grossesse soit supprimée du code pénal et qu’elle soit considérée avant tout comme une question de santé ;
- L’autodétermination des personnes concernées soit garantie afin qu’elles aient le droit de faire leurs propres choix pour leur santé.

SANTE SEXUELLE SUISSE souhaite atteindre 10’000 signatures jusqu’au 1er octobre 2022, date du 20ème anniversaire de l’entrée en vigueur de l’actuelle règlementation en matière d’avortement (régime du délai).

Les signatures seront déposées au Parlement afin d’appuyer ces revendications et l’initiative parlementaire déposée dans ce sens..}

Ellen Weigand
Pour signer la pétition et source: https://www.sante-sexuelle.ch/nos-activites/petition-masantemonchoix


Projet de loi en consultation pour ouvrir le don de sang aux hommes homosexuels

Publié le 25 février 2022
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La Commission de la santé du Conseil national a, enfin, lancé la consultation – jusqu'à fin mai prochain – sur un projet de loi sur le don du sang en Suisse, afin de l'ouvrir aux homosexuels masculins.

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Hier, la Commission de la santé du Conseil national a – enfin a-t-on envie de dire – lancé la consultation sur un projet de loi sur le don du sang en Suisse, afin de l'ouvrir aux homosexuels masculins. Actuellement, ils doivent s’abstenir de "tout" rapport sexuel pendant... 12 mois avant d’être autorisés à donner leur sang. Et cela même s'il s'agit de rapports sexuels avec un partenaire stable.

Un régime intolérable, et l'un des plus stricts en comparaison aux autres pays occidentaux, note les membres de la cCmmission. D'ailleurs, jusqu’en 2017, les hommes concernés étaient tout simplement exclus à vie du don du sang lorsqu'ils avaient eu ne serait-ce que le moindre rapport sexuel, protégé ou non, avec un autre homme.

Règles en matière de sexualité identiques pour toutes et tous

La Commission de la santé estime notamment qu'il est nécessaire que des règles identiques s’appliquent à toutes les personnes entretenant un partenariat sexuel exclusif depuis un certain temps. Les donneurs et donneuses de sang sont donc à soumettre aux mêmes conditions en ce qui concerne les rapports sexuels.

A savoir: exclusion du don du sang en cas de relation sexuelles avec plusieurs partenaires au cours des 12 derniers moi, ou en cas de nouveau ou nouvelle partenaire sexuel·e au cours des 4 derniers mois. Et cela, quel que soit le sexe du donneur ou de la donneuse et de son ou sa partenaire.

Un sujet fleuve

Cette question a été discutée depuis des années et à plusieurs reprises au Parlement. Ainsi, le 15 juin 2015, Daniel Stolz (PLR, BS) avait interpellé le Conseil fédéral en demandant: "L'exclusion des homosexuels du don de sang est-elle contraire au principe de la proportionnalité?" Il y notait que le 29 avril de cette année, la Cour de justice de l'Union européenne avait publié un arrêt relatif à l'interdiction faite aux homosexuels de donner de leur sang en France (arrêt ECLI:EU:C:2015:288 dans l'affaire C-528/13). "Selon cet arrêt, l'exclusion définitive pourrait constituer une atteinte au principe de la proportionnalité si le 'comportement sexuel' est l'unique motif d'exclusion", rappelle l'interpellant.

Et Daniel Stolz de constater qu'une telle interdiction devrait être en adéquation avec la situation épidémiologique du pays concerné, prévoir d'autres motifs d'exclusion, tenir compte des tests de dépistage existants (notamment pour le VIH) et prendre en considération des règles moins contraignantes qu'une exclusion définitive. "

Réduire la pénurie de donneurs

Le Bâlois avait encore relevé que "permettre aux homosexuels de donner de leur sang, le cas échéant à des conditions strictes, pourrait contribuer à réduire la pénurie de sang en Suisse."

La consultation se termine à la fin mai prochaine.

(Lire l'article)


Appel à contributions sur la santé, le bien-être et les soins en santé de la population LGBTQI+

17/02/2022 – Pour célébrer le mois des fiertés et soutenir l'objectif de développement durable 3 (ODD3) des Nations unies "Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge" et l' ODD5 "Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles", BMC Public Health a lancé une collection sur la santé des personnes LGBTQI+. Dans ce cadre, elle appelle les chercheurs et chercheuses à contribution.

Comme l'écrit BMC: "Cette population connaît en effet des inégalités en matière de soins de santé et de résultats sanitaires, tout en étant confrontée à la discrimination dans sa vie quotidienne. De l'accès à la santé aux soins primaires et spécialisés, les personnes LGBTQI+ sont confrontées à des obstacles qui doivent être surmontés dans le monde entier."

Thèmes

BMC (BioMedical Central, Springer Nature) – éditeur scientifique en libre accès, qui publie plus de 250 revues scientifiques –, accueillera les contributions qui explorent les thèmes suivants:

Objectif de développement durable 3 (ODD3): Assurer une vie saine
Objectif de développement durable 3 (ODD3): Assurer une vie saine

Deux objectifs de développement durable qui concernent aussi les personnes LGBTQI+

Objectif de développement durable 5: Parvenir à l’égalité des sexes
Objectif de développement durable 5: Parvenir à l’égalité des sexes
  • Les disparités en matière de santé au sein de la population LGBTQI+.
  • L'épidémiologie des maladies au sein de la population LGBTQI+.
  • Le développement de programmes de santé publique inclusifs pour lutter contre les inégalités en matière de santé des LGBTQI+.
  • Les perceptions et les expériences des personnes LGBTQI+ en tant qu'utilisateurs de soins de santé
  • Formation et éducation professionnelles sur la santé des LGBTQI+.
  • La santé mentale des LGBTQI+.

Processus d'examen par les pairs
Les articles seront soumis au processus standard d'examen par les pairs de la revue, supervisé par les rédacteurs invités de BMC, le Dr Monica Malta (Université de Toronto) et le Dr Wangnan Cao (Université Brown).

Délai de soumission: 31 mars 2022

En savoir plus et soumission sur: www.biomedcentral.com

EW, masexualite.ch


Le consentement dès l'enfance: Donne un beau bec

Publié le 29 décembre 2021
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Une chronique de Sophia Lessard, toujours d'actualité, notamment durant les fêtes:
Quand vous étiez petit (...), sous le sceau de la politesse, on vous a probablement appris qu'il était de mise d'embrasser les gens qui arrivent à la maison ou qui en repartent.

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Révéler son orientation sexuelle au bureau? Plutôt non

Publié le 28 juillet 2021
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Un sondage mené dans 14 pays européens montre que 42% des employé·e·s interrogé·e·s préfèrent ne pas parler de leur orientation sexuelle dans le cadre du travail. Notamment par crainte d'être rejeté·e·s.

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Un sondage mené par Manpower Group dans 14 pays d'Europe montre que 42% des personnes interrogées ne révèlent pas leur orientation sexuelle ou leur genre sur leur lieu de travail. D'une part par peur du rejet et des éventuelles attaques des collègues et employeurs et employeuses (environ 26% des interrogé·e·s), d'autre part de crainte de manquer des opportunités de carrière (environ 20%).

En savoir plus ( Source: 20 minutes.ch, 20.07.2021


Cyber-grooming: comment les pédophiles attirent des ados on-line!

Publié le 3 décembre 2020
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Depuis le 27 novembre dernier, Prévention.ch fait une campagne d'information sur le cyber-grooming, soit la prise de contact d'un adulte avec un mineur via les réseaux sociaux en vue de l'entraîner à des actes d'ordre sexuel ou de l'exploiter sexuellement.

Cliquez sur l'image pour voir le clip-vidéo – à partager largement. ©PSC

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Depuis le 27 novembre dernier, Prevention.ch (Prévention Suisse de la Criminalité) fait une campagne d'information sur le cyber-grooming, soit la prise de contact d'un adulte avec un mineur via les réseaux sociaux en vue de l'entraîner à des actes d'ordre sexuel ou de l'exploiter sexuellement.

La campagne d'information est menée par la diffusion d'un clip vidéo destiné à rendre attentif à cette forme particulière de délit en ligne. Il montre une jeune fille qui est entrée en contact avec un tel prédateur sexuel et demande à sa mère si elle peut le rencontrer..."

On parle de cybergrooming (pédopiégeage en ligne) lorsqu’un adulte (le groomer) utilise les réseaux sociaux, les forums de discussion ou les sites de jeux vidéo pour appâter un enfant ou un adolescent", explique Prévention.ch.

C'est quoi, le grooming?

Comme on peut le lire sur le site Prévention Suisse de la Criminalité – Prévention.ch:

"Le grooming désigne le fait pour une personne adulte d’entrer en contact avec un mineur dans le but de gagner sa confiance pour commettre des abus ou des actes d’ordre sexuel ou encore l’exploiter sexuellement. Aujourd’hui, cette sollicitation d’enfants se pratique surtout sur Internet.
L’objectif des pédosexuels est toujours le même: amener un enfant ou un.e adolescent.e à pratiquer des actes sexuels sur soi, afin de pouvoir ensuite exercer un chantage avec ces images intimes, faire usage de la contrainte, voire même l’amener à accepter une rencontre réelle pour l’abuser."

Pour en savoir plus, visitez le site de Prévention.ch

Source: Prévention.ch, consulté le 1er décembre 2020

La vidéo de la campagne d'information "Et vous? Auriez-vous dit oui?" s'adresse aux parents, mais est certes utile aussi à montrer aux adolescent·e·s.

Lisez sur le même thème comment la police vaudoise piège les auteurs de cyber-grooming dans cet article de 24heures du 15.12.2020

En moyenne 3 minutes jusqu'au premier commentaire d'ordre sexuel

Le grooming est un phénomène fréquent. Selon les autorités de poursuite pénale, il s’écoule en moyenne trois minutes entre la première prise de contact d’un pédosexuel et le moment où tombe le premier commentaire à caractère sexuel."


Toujours d'actualité

Le COVID-19 ne se transmet pas par rapports sexuels, mais...

Publié le 15 juin 2020
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... avoir des relations intimes avec une personne contaminée par le coronavirus constitue un risque, sachant qu'il se transmet à travers les gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche lors de toux ou éternuement. Evitez donc les relations sexuelles avec un-e- partenaire inconnu-e.

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Le virus présent dans les sécrétions respiratoires peut donc se transmettre par des baisers (de bouche à bouche, ou sur la peau) donnés "par" ou "à" un·e partenaire infecté·e ou par des caresses manuelles. Même les simples gestes de tendresse doivent donc être réfléchis – des réflexes certes pas simples à acquérir.

Entre peurs et bon sens

Parmi les nombreuses questions du public sur les risque de transmission du COVID-19, celle sur le risque de contamination lors de relations sexuelles est moins mise en évidence, et plus rare. Peut-être parce qu'elle participe du simple bon sens.

Mais lorsqu'un certain nombre de personnes dans la population cède à la peur, voire à la panique, il est bon de rappeler même les évidences: étant donné que le virus se transmet par les gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche, embrasser ou être embrassé sur la bouche par une personne porteuse du virus constitue un fort risque d'infection, tout comme l'échange de caresses, les mains étant un autre vecteur de transmission. Et cela peut arriver aussi lors de rapports sexuels, lorsque les baisers ou caresses sont prodigués sur la peau – car la personne ainsi embrassée ou caressée risque de toucher la zone de son corps à cet endroit et de mettre la main à la bouche – l'un des gestes fréquemment responsables de la transmission du coronavirus. Quant aux relations sexuelles occasionnelles, avec des partenaires inconnu-e-s, il est fortement recommandé de les éviter en ces temps de pandémie.

Pas une infection sexuellement transmissible

Cela dit, le COVID-19 n'est pas une infection sexuellement transmissible (IST). Celles-ci se transmettent en effet principalement lors de relations sexuelles sans préservatif, notamment: lors de pénétrations vaginale et anale, de fellations, de caresses ou masturbation sexe contre sexe, ou de caresses buccogénitales (cunnilingus) ou bucco-anales. Le simple contact entre muqueuses génitales et/ou buccales peut également transmettre une IST. Une autre voie de contamination étant la transfusion sanguine.

N'oublions pas de nous protéger contre les IST

Malgré les connaissances approfondies de ces maladies et les messages et mesures de prévention, chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une infection sexuellement transmissible (IST). On est loin des statistiques du COVID-19, même si elles vont en croissant.

A ce jour, une trentaine de virus, parasites ou bactéries sexuellement transmissibles sont connus, et huit de ces agents pathogènes sont les responsables principaux d'IST.

Quatre d'entre elles peuvent être guéries:
- la chlamydiose,
- la trichomonase,
- la gonorrhée,
- la syphilis.

Quatre autres constituent des infections incurables:

- l'hépatite B,

- l'herpès (HSV),

- le VIH (sida),

- le papillomavirus humain (HPV).}

Conséquences graves sur la santé

Comme le rappelle l'organisation mondiale de la santé (OMS), les infections sexuellement transmissibles peuvent avoir de graves conséquences à plusieurs niveaux et touchent un grand nombre de personnes, avec de nombreuses nouvelles infections.

Voici quelques statistiques données par l'OMS, bon à rappeler:

"• On estime que, chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une des quatre IST suivantes : chlamydiose, gonorrhée, syphilis ou trichomonase.
• Plus de 500 millions de personnes sont atteintes du virus responsable de l’herpès génital (HSV2).
• Plus de 290 millions de femmes souffrent d’une infection à papillomavirus humain (VPH).
• Dans la majorité des cas, les infections sexuellement transmissibles sont asymptomatiques ou s’accompagnent de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus comme ceux d’une IST.
• Les infections comme l’herpès génital (HSV de type 2) et la syphilis augmentent le risque de contracter le VIH.
• Plus de 900 000 femmes enceintes ont été infectées par la syphilis en 2012 ce qui a provoqué des complications dans 350 000 cas pouvant aller jusqu’à des mortnaissances.
• Dans certains cas, les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé reproductive allant au-delà des conséquences immédiates, telles que la stérilité, ou la transmission des infections de la mère à l’enfant."

De terribles chiffres, sachant que dans la plupart des cas on peut éviter ces contaminations, en ayant des rapports sexuels protégés avec des partenaires dont on ignore l'état de santé, en étant vacciné contre les deux infections non curables pour lesquelles on dispose de vaccins: l’hépatite B (incurable) et l’infection à VPH.

Comme le rappelle l'OMS, "le vaccin contre l’hépatite B figure dans les programmes de vaccination du nourrisson de 93% des pays. Il a déjà permis d’éviter quelque 1,3 million de décès imputables à une maladie chronique du foie ou au cancer."

Manque de moyens pour l'éducation sexuelle et la prévention des IST, tabous, manque d'informations, dépistage lacunaire, vaccinations insuffisantes, ignorance de l'état de santé du partenaire - à qui on n'ose pas demander s'il est porteur d'une IST - sont quelques unes des raisons de cet état de fait.

Pour en savoir plus, consultez le site de l'OMS consacré aux infections sexuellement transmissibles, et renseignez-vous auprès de votre médecin traitant et/ou – pour les jeunes filles et femmes – de votre gynécologue.

Ellen Weigand
Sources: site de l'OFSP, site de l'OMS.

Sur le même sujet, lisez également l'article "L'amour aux temps du Covid-19" sur Slate.fr


Une profession trop peu valorisée

Elles mettent le ras-le-bol des sages-femmes françaises en images: "#bref, je suis sage-femme"

16/10/2020 – Avec humour, tout en abordant des thèmes sérieux et préoccupantes, cette vidéo réalisée par des sages-femmes de Troyes (F) est devenue virale sur la toile. Elles en appellent aux pouvoirs publics et au grand public pour enfin donner sa juste valorisation au travail des sages-femmes, un travail totalement indispensable - préparer et aider les femmes à donner la vie! – et très exigeant et éprouvant, plus encore en ces temps de pandémie. A diffuser largement!

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Court-métrage "#bref, je suis sage-femme", Source: YouTube, auteure Cec Ga

  • Sur le même thème, un article paru sur positivrf.fr, 09.10.2020

Le COVID-19 ne se transmet pas par rapports sexuels, mais...

Publié le 10 mars 2020
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... avoir des relations intimes avec une personne contaminée par le coronavirus constitue un risque, sachant qu'il se transmet à travers les gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche lors de toux ou éternuement. Evitez donc les relations sexuelles avec un-e- partenaire inconnu-e.

Lire la suite

Le virus présent dans les sécrétions respiratoires peut donc se transmettre par des baisers (de bouche à bouche, ou sur la peau) donnés "par" ou "à" un·e partenaire infecté·e ou par des caresses manuelles. Même les simples gestes de tendresse doivent donc être réfléchis – des réflexes certes pas simples à acquérir.

Entre peurs et bon sens

Parmi les nombreuses questions du public sur les risque de transmission du COVID-19, celle sur le risque de contamination lors de relations sexuelles est moins mise en évidence, et plus rare. Peut-être parce qu'elle participe du simple bon sens.

Mais lorsqu'un certain nombre de personnes dans la population cède à la peur, voire à la panique, il est bon de rappeler même les évidences: étant donné que le virus se transmet par les gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche, embrasser ou être embrassé sur la bouche par une personne porteuse du virus constitue un fort risque d'infection, tout comme l'échange de caresses, les mains étant un autre vecteur de transmission. Et cela peut arriver aussi lors de rapports sexuels, lorsque les baisers ou caresses sont prodigués sur la peau – car la personne ainsi embrassée ou caressée risque de toucher la zone de son corps à cet endroit et de mettre la main à la bouche – l'un des gestes fréquemment responsables de la transmission du coronavirus. Quant aux relations sexuelles occasionnelles, avec des partenaires inconnu-e-s, il est fortement recommandé de les éviter en ces temps de pandémie.

Pas une infection sexuellement transmissible

Cela dit, le COVID-19 n'est pas une infection sexuellement transmissible (IST). Celles-ci se transmettent en effet principalement lors de relations sexuelles sans préservatif, notamment: lors de pénétrations vaginale et anale, de fellations, de caresses ou masturbation sexe contre sexe, ou de caresses buccogénitales (cunnilingus) ou bucco-anales. Le simple contact entre muqueuses génitales et/ou buccales peut également transmettre une IST. Une autre voie de contamination étant la transfusion sanguine.

N'oublions pas de nous protéger contre les IST

Malgré les connaissances approfondies de ces maladies et les messages et mesures de prévention, chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une infection sexuellement transmissible (IST). On est loin des statistiques du COVID-19, même si elles vont en croissant.

A ce jour, une trentaine de virus, parasites ou bactéries sexuellement transmissibles sont connus, et huit de ces agents pathogènes sont les responsables principaux d'IST.

Quatre d'entre elles peuvent être guéries:
- la chlamydiose,
- la trichomonase,
- la gonorrhée,
- la syphilis.

Quatre autres constituent des infections incurables:

- l'hépatite B,

- l'herpès (HSV),

- le VIH (sida),

- le papillomavirus humain (HPV).}

Conséquences graves sur la santé

Comme le rappelle l'organisation mondiale de la santé (OMS), les infections sexuellement transmissibles peuvent avoir de graves conséquences à plusieurs niveaux et touchent un grand nombre de personnes, avec de nombreuses nouvelles infections.

Voici quelques statistiques données par l'OMS, bon à rappeler:

"• On estime que, chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une des quatre IST suivantes : chlamydiose, gonorrhée, syphilis ou trichomonase.
• Plus de 500 millions de personnes sont atteintes du virus responsable de l’herpès génital (HSV2).
• Plus de 290 millions de femmes souffrent d’une infection à papillomavirus humain (VPH).
• Dans la majorité des cas, les infections sexuellement transmissibles sont asymptomatiques ou s’accompagnent de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus comme ceux d’une IST.
• Les infections comme l’herpès génital (HSV de type 2) et la syphilis augmentent le risque de contracter le VIH.
• Plus de 900 000 femmes enceintes ont été infectées par la syphilis en 2012 ce qui a provoqué des complications dans 350 000 cas pouvant aller jusqu’à des mortnaissances.
• Dans certains cas, les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé reproductive allant au-delà des conséquences immédiates, telles que la stérilité, ou la transmission des infections de la mère à l’enfant."

De terribles chiffres, sachant que dans la plupart des cas on peut éviter ces contaminations, en ayant des rapports sexuels protégés avec des partenaires dont on ignore l'état de santé, en étant vacciné contre les deux infections non curables pour lesquelles on dispose de vaccins: l’hépatite B (incurable) et l’infection à VPH.

Comme le rappelle l'OMS, "le vaccin contre l’hépatite B figure dans les programmes de vaccination du nourrisson de 93% des pays. Il a déjà permis d’éviter quelque 1,3 million de décès imputables à une maladie chronique du foie ou au cancer."

Manque de moyens pour l'éducation sexuelle et la prévention des IST, tabous, manque d'informations, dépistage lacunaire, vaccinations insuffisantes, ignorance de l'état de santé du partenaire - à qui on n'ose pas demander s'il est porteur d'une IST - sont quelques unes des raisons de cet état de fait.

Pour en savoir plus, consultez le site de l'OMS consacré aux infections sexuellement transmissibles, et renseignez-vous auprès de votre médecin traitant et/ou – pour les jeunes filles et femmes – de votre gynécologue.

Ellen Weigand
Sources: site de l'OFSP, site de l'OMS.

Sur le même sujet, lisez également l'article "L'amour aux temps du Covid-19" sur Slate.fr


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"Dans un style simple, ces ouvrages répondent à toutes les questions liées à la sexualité et à ses problèmes qui peuvent se poser à une femme et à un homme tout au long de leur existence." in Bulletin de l'Association des Médecins Genevois Plus de détails


En Suisse, les enfants conçus grâce à un don de sperme peuvent désormais rechercher leur origine

17/09/2019 – Etre né·e d'un don de sperme anonyme soulève certes beaucoup d'interrogations sur le donneur, le père biologique. Et faire sa connaissance, le rencontrer peut-être une démarche, un moment délicat.

Or, en Suisse, les premiers enfants nés d’un don de sperme après 2001 vont atteindre leur majorité tout prochainement, informe SANTÉ SEXUELLE Suisse dans un communiqué de hier.

Le don de sperme anonyme étant interdit en Suisse depuis 2001 par la loi fédérale sur la procréation médicalement assistée, les personnes concernées, âgées de 18 ans, ont en effet désormais le droit de connaître l’identité de leur père biologique, et l'Office fédéral de l'état civil s'attend à recevoir les premières demandes dès ce mois.

Assistance professionnelle pour faciliter la démarche

Pour faciliter la démarche et qu'elle se passe au mieux, la Commission FertiForum, composée de professionnels qui travaillent dans le domaine de l’accompagnement psychosocial des personnes confrontées à l’infertilité et toutes les questions liées à la procréation médicalement assistée (PMA), et SANTÉ SEXUELLE Suisse recommandent aux personnes concernées de s’informer avant d’entreprendre cette démarche et de "s’entretenir tout d’abord avec une personne compétente qui les accompagnera dans ce processus et dans leurs questionnements (...) et une éventuelle rencontre avec le donneur."

Flyer Don de sperme www.sgrm.org
Flyer Don de sperme www.sgrm.org
Flyer don de sperme, www.sgrm.org
Flyer don de sperme, www.sgrm.org

Infos pratiques

Sur le site http://www.sgrm.org, on peut trouver des informations et adresses par canton de spécialistes en la matière.


Toujours d'actualité

L'éducation sexuelle reste un tabou

13/04/2019 – Une vidéo du fameux "Et tout le monde s'en fout" - fin observateur de notre société - qui met bien en perspective avec humour et son (im)pertinence maison le tabou qui persiste autour de l'éducation sexuelle, et les absurdités qu'on entend à ce propos pour refuser que les enfants et adolescents reçoivent une telle éducation digne de ce nom.
(Source: YouTube)

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Consultations gratuites en santé sexuelle pour adolescents au CHUV

Publié le 7 juillet 2018
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Au CHUV à Lausanne, les adolescentes, filles et garçons, âgés entre 12 et 20 ans, peuvent consulter gratuitement autour de questions sur leur sexualité.

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Au CHUV à Lausanne, jeunes filles et garçons peuvent consulter gratuitement en cas de soucis ou de questions sur les relations amoureuses et intimes, ou d'attouchements et violences sexuelles.

Par exemple:

  • questions sur ta sexualité
  • questions sur ton identité sexuelle ou ton orientation sexuelle
  • questions sur ton rapport au corps
  • questions sur la contraception
  • questions sur la grossesse
  • partage d’épisodes pénibles (par exemple, attouchements ou violence sexuelle).

Source et infos: chuv.ch


Deux variantes du mariage pour tous proposées par Berne

Publié le 7 juillet 2018
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La Commission des affaires juridiques du Conseil national a commencé à étudier deux modèles proposés par Berne pour introduire le mariage pour tous en Suisse. Les associations romandes rejettent le second.

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Hier, l'administration fédérale a proposé deux modèles en vue de l'introduction du mariage pour tous en Suisse, que la Commission des affaires juridiques du Conseil national a commencé à étudier.

Les deux propositions

La première option prévoit d’octroyer directement aux couples de même sexe des droits identiques à ceux des hétérosexuels en matière de mariage. Avec pour avantage de supprimer en une seule fois toute discrimination en vertu de l’orientation sexuelle à l’issue d’une probable votation populaire.

La deuxième variante propose l'octroi du droit au mariage pour tous, mais sans le droit à la procréation médicalement assistée. Elle resterait temporairement réservée aux couples hétérosexuels mariés. Les personnes ne même sexe n'auraient pas non plus droit à la rente de veuve.

Pour l’administration et une partie des parlementaires la seconde proposition par étape aurait une plus grande chance politique, même si des inégalités persisteraient. Par 14 voix contre 11 la Commission a ainsi donné un mandat à l’Administration Fédérale afin que celle-ci propose un modèle de mariage à mettre en place par étapes. "Cette politique offensante, dite « Tactique du Salami », est intolérable pour les citoyens et citoyennes LGBT de notre pays.", commente l'association VoGay dans un communiqué.

Jessica Zuber, coresponsable de la campagne pour le Mariage pour tous d'Opération Libero a commenté pour sa part : "Cette approche séquentielle permettra d'ouvrir le mariage plus rapidement qu'une révision globale. Cependant, il ne faudra pas oublier d'ajuster les différences qui restent."

Plus tranché, l'avis des associations romandes de défense des droits des homosexuels, qui ont écrit un courrier aux membre de la commission des affaires juridiques.

"Mariage de 2ème classe"

VoGay indiquant notamment dans son communiqué que: "Un mariage de 2ème classe ! NON merci ! Nous ne voulons pas de miettes, nous ne voulons pas de privilèges, nous voulons L’ÉGALITÉ !"

"La communauté LGBT a déjà le partenariat enregistré, qui est un 'mariage bis' avec certaines restrictions assez importantes telles que l'adoption, la PMA (réd. procréation médicalement assistée), la rente de veuve. Nous avons déjà une loi d'exception donc, finalement, on n'a pas besoin d'une nouvelle", déplore ainsi Barbara Lanthemann, secrétaire romande de l'association suisse des lesbiennes.
" Éthiquement parlant, nous ne pouvons participer à la perpétuation d’une discrimination. Nous refusons de confirmer la distinction entre deux catégories de femmes ; celles libres de recourir à la procréation médicale assistée, parce que hétérosexuelles et celles, homosexuelles, auxquelles nos lois ne reconnaissent pas le droit d’être mère, de s’autodéterminer et de disposer de leur corps. Il s'agit beaucoup plus d'une amélioration du partenariat enregistré que d'un mariage à proprement dire." écrit pour sa part Mehdi Künzle, Président de VoGay.

Sources: www.rts.ch (5.07.18); www.operation-libero.ch (6.07.18); cp VoGay


ACTU EN BREF

Abus sexuels dans l'Eglise: l'Union mondiale des associations des victimes est née

08/06/2018 – Hier, à Genève, est officiellement née l'Union mondiale des associations des victimes d'abus sexuels dans l'Eglise.

Des victimes de prêtres pédophiles et des militants des droits de l’homme, originaires d’une quinzaine de pays, ont lancé ce jeudi à Genève Ending Clerical Abuse (ECA), une organisation internationale pour «forcer» l’Église catholique à mettre fin aux abus sexuels au sein de l’institution., , lors d’une conférence de presse à Genève."

Comme le rapporte le site cath.ch: "Les associations de victimes d’abus sexuels dans le contexte ecclésial de 15 pays se sont fédérées afin d’exiger de l’Eglise catholique des actions concrètes de lutte. "

Logo ECAx Ending Clergy Abuse
Logo ECAx Ending Clergy Abuse

Lire l'artice sur cath.ch


La ville de Lausanne (CH) ouvre son Musée du harcèlement de rue... fictif

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Suivez le guide (cliquez ci-dessus)

30/04/2018/ – C'est une initiative des plus originales que la capitale vaudoise vient d'inaugurer: un Musée du harcèlement de rue. Mais un musée fictif, permettant de suivre une visite commentée en vidéo des plus explicites déclinée avec humour. A découvrir et partager ici et ailleurs!

Imaginez qu'on puisse ranger le harcèlement de rue au musée...

C'est en tous cas ce dont rêvent les responsables de la Ville de Lausanne qui, avec l’appui d’organisations partenaires, a lancé aujourd'hui une campagne de sensibilisation contre le harcèlement de rue, Intitulée « MdHR : ouverture au plus vite. », qui met en scène un musée fictif, le Musée du harcèlement de rue (MdHR).

Avec humour

Un musée fictif qui traite avec humour d'un sujet grave
Un musée fictif qui traite avec humour d'un sujet grave

« Le comportement primitif du harcèlement de rue peut prendre diverses formes, telles que la main aux fesses, grand classique, la caresse dans les cheveux non sollicitée, l’insulte, etc., toutes ces choses, en fait, qui rappellent ce type de harcèlement d’époque, qui était exercé sur la voie publique », ainsi s’exprime Yann Marguet, l'humoriste romand de renom qui joue le rôle du guide au MdHR, le Musée du harcèlement de rue.

La visite-découverte de ce musée fictif se fait avec un clip vidéo disponible dès aujourd’hui sur Internet.

Campagne pour tout public concerné

La campagne est destinée à un large public – auteurs d'harcèlement, victimes, témoins, citoyens – et peut sans autres s'exporter au-delà des Alpes. Car le thème est, hélas, d'actualité partout, et la vidéo devrait atteindre son objectif ici et ailleurs: faire réfléchir et susciter la discussion sur le respect des femmes en particulier, mais aussi des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI).

Affiches, bornes embarquées et dépliant

Outre la vidéo diffusée en ligne, la campagne lausannoise s'affichera dans toute la ville, ainsi qu'à travers un spot de 15 secondes sur les bornes embarquées des véhicules des Transports publics lausannois (tl) ainsi que la distribution d’un dépliant d’informations (à télécharger ci-dessous), visant à clarifier les contours du phénomène. Et il résume les possibilités de poursuite pénale en Suisse, selon le type de manifestations du harcèlement de rue.

La campagne est menée avec l’appui d’organisations actives dans les domaines de la prévention, de la mobilité et des milieux festifs: la Fondation PROFA, la Fondation vaudoise contre l’alcoolisme (FVA), VoGay, GastroLausanne et les Transports publics de la région lausannoise (tl).

Action des jeunes vendredi prochain

Comme l'explique le communiqué de presse de la ville: "Durant une semaine, à tour de rôle, les partenaires diffuseront chaque jour leur message respectif en lien avec la problématique. Le Conseil des Jeunes, qui a également été associé au projet, mènera quant à lui une action de sensibilisation à la rue de Bourg le vendredi 4 mai de 20h à 22h (en cas de mauvais temps, dans le passage souterrain de la Place St-François). Les Correspondants de nuit relaieront également la campagne sur le terrain."

Les supports visuels de la campagne ont été réalisés par le studio
lausannois messieurs.ch. Le concept proposé par cette agence de renvoyer le
harcèlement de rue à un musée d’histoire a séduit la Ville et ses partenaires.

Il permet en effet d’illustrer largement le phénomène et de sensibiliser le plus grand nombre avec humour sur un ton non-culpabilisant et incitant à la réflexion sur ses propres comportements.

Programme prioritaire pour la législature en cours

La lutte contre le harcèlement de rue figure de surcroît parmi les priorités fixées par la Municipalité dans le cadre de son programme de législature 2016-2021. Sa campagne généraliste sera suivie d’actions plus concrètes sur le terrain, ainsi que de formations à l’intention de différents corps de métier (Police, Correspondants de nuit, agents de sécurité ou encore
personnel des établissements publics par ex.), qui pourront utiliser les supports de la campagne.

E.W. - masexualite.ch


COUP DE GUEULE DU MOIS

Quand le sexisme s’inscrit dans les manuels de médecine et autres cas de sexisme, à dénoncer!

L'une des illustrations du Manuel pratique d'anesthésie suisse incriminé comme sexiste. ©DR
L'une des illustrations du Manuel pratique d'anesthésie suisse incriminé comme sexiste. ©DR

23/03/2018 – La sexisme et l’harcèlement sexuel sont hélas des affaires courantes dans le milieu médical et hospitalier.

Et il n’est pas toujours facile de le dénoncer pour celles qui en sont victimes, employées ou patientes. Mais tant qu’elles ne le feront pas systématiquement, ce “droit de cuissage” subsistera, tout comme les abus et le harcèlement sexuel toujours largement répandus dans notre société. Lire la suite


Pilule contraceptive masculine: une étude prometteuse

15/03/2018 – Des chercheurs américains ont réalisé des tests prometteurs sur une pilule contraceptive à base de diméthandrolone undécanoate (DMAU) chez une centaine d’hommes âgés de 18 à 50 ans, annonce la Société américaine d'endocrinologie (Endocrine Society).

Lire l'article

Essais prometteurs de la pilule pour Lui ©DR
Essais prometteurs de la pilule pour Lui ©DR

2017

Etude: La pornographie n'est pas pathologique en soi

22/12/2017 – La pornographie est-elle pathologique en soi ? En réponse à cette question, l'Étude du rôle des profils d’attachement sur la relation pornographie–satisfaction sexuelle, parue dans Sexologies, conclut que regarder des images pornographiques n'est pas pathogène en soi, mais est vecteur de réactions différentes chez chaque individu selon ses particularités.

 © capture Réalités biomédicales
© capture Réalités biomédicales

Viagra sans ordonnance en Grande-Bretagne: « Une triste nouvelle !»

29/11/2017 – L'agence britannique du médicament (MHRA) a décidé de rendre le Viagra (substance active: sildenafil ), favorisant l'érection, accessible sans ordonnance, a annoncé hier le gouvernement de Grande-Bretagne dans un communiqué. Il sera disponible en pharmacie outre-Manche sans ordonnance dès l’âge de 18 ans pour les hommes souffrant de tels troubles. Une décision dangereuse, selon le Dr Francesco Bianchi-Demicheli, médecin sexologue.

Il sera ainsi vendu sous le nom de Viagra Connect (50 mg), en pharmacie dès le printemps 2018. C'est le pharmacien qui décidera si le patient y a droit ou pas, selon divers critères d'évaluation.

Les pharmaciens ne pourront pas remettre le Viagra aux hommes présentant un risque cardiovasculaire élevé, ni aux patients présentant une insuffisance hépatique ou prenant certains médicaments en interaction. Ils devront également informer sur les effets secondaires possibles du médicament, et d'orienter le patient vers un généraliste si nécessaire, et de recommander un suivi 6 mois après la première prise, selon le communiqué de presse.


Dr Francesco Bianchi-Demicheli, médecin sexologue ©DR
Dr Francesco Bianchi-Demicheli, médecin sexologue ©DR

Le Dr Francesco Bianchi-Demicheli a été surpris par l'annonce de la décision britannique de ne plus soumettre la vente du Viagra à ordonnance.


© DR capture d'écran. Le Viagra en vente sans ordonnance en Grande-Bretagne dès 2018
© DR capture d'écran. Le Viagra en vente sans ordonnance en Grande-Bretagne dès 2018

A la demande du fabricant

Le fabricant du médicament, Pfizer, géant de la pharma, avait déposé auprès de l’Agence britannique du médicament une demande pour un tel changement de statut de son Viagra au printemps dernier.

Comme le rappelle le communiqué de presse du gouvernement d'hier, une consultation publique, menée entre le 27 mars et le 18 avril 2017, a amené l’agence britannique à décider de donner son accord au changement de statut du Viagra. Entre autres parce que cela va « enrayer le marché noir » de la pilule bleue, qui constitue une marché juteux, et qui met les hommes qui en achètent par ce biais, sans avis médical, en danger, sachant aussi que souvent il s’agit de contrefaçons dont on ignore la composition exacte.

C’est du moins l’argument principal avancé par les responsables de Pfizer. A noter que le marché noir des pilules favorisant l'érection est énorme, dans le monde et en Grande-Bretagne, où l'Agence à saisi pour plus de 50 millions de livres (56,5 mio. d'€) de ces médicaments non autorisés ou contrefaits en cinq ans.

Alors que la nouvelle fait le tour des médias, nous avons contacté un spécialiste, le Dr Francesco Bianchi-Demicheli, à qui nous avons appris cette information: «C’est une triste nouvelle!», s’est exclamé, incrédule, le sexologue, responsable de la Consultation de Gynécologie psychosomatique et Médecine sexuelle aux HUG (Hôpitaux universitaires de Genève) et consultant et référent pour la Consultation de Médecine sexuelle au CHUV de Lausanne, chercheur et enseignant.

Diagnostics lacunaires trop fréquents

Comme le rappelle le sexologue, bien trop souvent encore des patients souffrant de dysfonction érectile sont victimes de diagnostics lacunaires et de traitements inadaptés. Car il reste méconnu que ce trouble sexuel peut être le symptôme d’un problème organique – et pas seulement psychologique comme on le pense trop souvent. Les professionnels de la santé ne font ainsi pas toujours cette corrélation.

Une lacune grave, sachant que les causes organiques principales de la dysfonction érectile sont des maladies cardio-vasculaires ! «Prendre du Viagra sans bilan de santé (lire ci-dessous) préalable peut ainsi cacher les symptômes d’une telle maladie», déplore le Dr Bianchi-Demicheli.

Marqueur d’un futur problème accident cardiaque

Il est d'ailleurs aujourd'hui reconnu par le corps médical que la dysfonction érectile peut être un marqueur, soit un premier symptôme, d’une atteinte cardiovasculaire pas encore manifeste ou diagnostiquée – les vaisseaux sanguins du pénis, participant au mécanisme de l’érection, étant parmi les premiers touchés par l’artériosclérose (artères « bouchées »). Des difficultés érectiles peuvent ainsi constituer un signe prédicteur d’un potentiel évènement cardiovasculaire (p.ex. d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral) pouvant se produire dans les deux à cinq ans après l’apparition du trouble de l’érection.

Sachant cela, on comprend mieux les inquiétudes du Dr Bianchi-Demicheli face à la décision britannique. En effet, la plupart des pharmaciens, tout comme un certain nombre de médecins d’ailleurs, sont encore insuffisamment informés et formés en matière de dysfonction érectile, et ignorent cette cause potentielle, tout comme la complexité des troubles sexuels en général. Dès lors, comment les pharmaciens pourraient-ils savoir et décider en toute connaissance de cause qu’un patient peut prendre du Viagra ou non?

La question reste posée, les responsables de la santé britanniques ne semblant pas y avoir vraiment pensé, ou du moins, ne soulignent pas dûment ces causes principales des dysfonction érectiles, ni n'exigent une formation appropriée des pharmaciens.

Troubles de l'érection: consultez sans tarder

Comme rappelé dans l’ouvrage «J’ai envie de comprendre… Ma sexualité (homme)", coécrit par le Dr Bianchi-Demicheli : Les hommes souffrant d’un problème d’érection récurrent ou permanent depuis plusieurs mois devraient consulter sans tarder! Hélas, ils n’osent en parler que rarement à leur médecin. Une enquête menée en Italie auprès de 12671 hommes qui avaient appelé un numéro d’informations consacrées à la dysfonction érectile a ainsi montré que 50,3% d’entre eux seulement en avaient parlé à leur généraliste ou urologue, et ce seulement après au moins trois ans d’évolution de leurs difficultés!

Ce que le médecin devrait chercher d’abord

Lorsqu’un patient consulte pour troubles de l’érection, il faut d’abord exclure toute cause organique et/ou iatrogène (due p.ex. à la prise d'autres médicaments ou à une intervention chirurgicale). Il faut encore évaluer s’il a des facteurs de risque cardiovasculaire (âge, hypertension, taux de cholestérol élevé, etc.), effectuer une anamnèse médicale (en tenant compte des éventuels traitements médicamenteux du patient) et également sexuelle. A quoi doit s’ajouter et un examen clinique approfondi (statuts général et psychiatrique, examens uro-génital, cardiovasculaire, neurologique).

Le bilan diagnostic de base devrait donc inclure:

  • la mesure de la tension artérielle;
  • le contrôle de la glycémie;
  • un bilan lipidique (cholestérol total, LDL (mauvais cholestérol), HDL («bon» cholestérol), triglycérides);
  • la mesure des taux de testostérone;
  • la mesure de la fonction thyroïdienne (TSH);
  • un ECG (électrocardiogramme) de repos.

«En cas de suspicion ou découverte d’un problème cardiovasculaire, le patient doit consulter un cardiologue pour des examens plus approfondis, avise le Dr Bianchi-Demicheli. Et si l’on suspecte une autre pathologie (p.ex. endocrinienne ou urogénitale) associée au trouble érectile, il faut consulter le spécialiste concerné. Et le sexologue de rappeler que les causes de la dysfonction érectile étant multifactorielles, la meilleur approche sera la prise en charge multidisciplinaire du patient.

Ellen Weigand - www.masexualite.ch


EN BREF

L'orgasme nocturne féminin expliqué

17/11/2017 – FemmeActuelle.fr a interviewé la responsable de www.masexualite.ch au sujet des orgasmes féminins qui se produisent durant le sommeil.

Un article d'Estelle Priam, qui vient de paraître sur femme actuelle.fr.

© Capture d'écran, Femme actuelle.fr
© Capture d'écran, Femme actuelle.fr

Violences obstétricales: un livre-enquête et un guide juridique pour les femmes en France

10/10/2017 – Hier Israël Nisand, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, défendait sa profession, notamment au micro de France Inter. Selon lui, "97% des gynécologues font un travail extraordinaire, de gentillesse, de dévouement et de qualité".

Une déclaration faisant suite aux témoignages sur des pratiques qualifiées de violences obstétricales, dénoncées par bon nombre de femmes en France depuis cet été.

Des témoignages dont une dizaine ont été publiés dans l'ouvrage de la journaliste Mélanie Déchalotte "Le livre noir de la gynécologie" (Ed. First), qui vient de sortir, le 5 octobre dernier (disponible aussi en version électronique). L'auteure a également interrogé des soignants durant son enquête.

Deux jours avant, le 3 octobre, est sorti un guide juridique à l'intention des femmes vivant en France: "Accouchements: mes droits, mes choix" (à télécharger en cliquant sur la couverture du livre ci-contre).

Les obligations des professionnels de santé

Couverture Le livre noir de la gynécologie, Mélanie Déchalotte, Ed. First, 2018
Couverture Le livre noir de la gynécologie, Mélanie Déchalotte, Ed. First, 2018

(cliquez sur la couverture pour télécharger le guide)

Publié par la Fondation des femmes, ce guide pratique, à télécharger gratuitement*, vise à permettre aux femmes enceintes de mieux s'informer sur leurs droits.

La Fondation y souligne, entre autres que "les professionnels(es) de santé (gynécologues, sages-femmes, etc) ont l'obligation d'(...) expliquer précisément l'ensemble des actes qu'ils proposent de pratiquer (de la prise de sang à l'épisiotomie), leur utilité et leurs risques, ainsi que les autres solutions".

Pour rappel, les femmes victimes qui ont témoigné rapportent des pratiques outrepassant le droit des obstétriciens, dont le recours parfois injustifié à l'épisiotomie ou à l'accouchement par césarienne, ou encore l'ablation de l'utérus sans l'accord de la patiente, ainsi que le refus de la pilule pour cause de surpoids avec humiliation à la clef, etc.

E.W./www.masexualite.ch


Mois des cancers du sein et de la prostate – octobre-novembre 17

Fribourg et ailleurs en Suisse

La Ligue fribourgeoise contre le cancer organise diverses manifestations autour des thèmes du cancer du sein et du cancer de la prostate durant les mois d'octobre et de novembre.

Voici le programme détaillé à télécharger:

Ailleurs en Suisse

Retrouvez une liste de toutes les activités organisées en Suisse pour Octobre rose sur le site de la Ligue suisse contre le cancer


Sept Suisses et Français, dont un homme, ont terminé la formation d'assistants sexuels

20/07/2017 – Quatre Suisses et trois Français, soit un homme et six femmes, ont suivi, en 2016 et en 2017, une formation certifiante à l'accompagnement sensuel et à l'assistance sexuelle des personnes en situation de handicap. Les nouveaux assistants ont reçu leur certification le samedi 15 juillet, à Annecy.

« Aujourd'hui dûment formés, ces assistants pourront accompagner les adultes bénéficiaires à découvrir leur corps sexué, au service de leur autonomie», notent les responsables de la formation.

Programme étendu

Au programme de la formation suivie : sexologie spécialisée, informations juridiques, réflexion éthique et habiletés sexo-corporelles. Un cursus qui «a permis aux assistants sexuels d'acquérir de nombreuses connaissances», explique un communiqué de presse des associations organisatrices, CH(s)OSE (ou Collectif Handicap et Sexualité Ose) et [Corps solidaires|
http://corps-solidaires.ch] (l’Association Suisse Romande Assistance Sexuelle et Handicaps), du 18 juillet dernier.

Comme il est rappelé sur le site de Corps Solidaires: « la transmission de la pratique est assurée par les assistant-e-s sexuel-le-s certifié-e-s de l’association Corps Solidaires. (…) En fin de parcours, les futurs accompagnant-e-s seront capables de mettre en œuvre des massages sensuels et caresses érotiques dans un total respect réciproque. Ces compétences leur permettront d’accompagner les adultes ou les couples bénéficiaires à découvrir leur corps sexué, au service de leur autonomie."

7 nouveaux assistants sexuels français et suisses certifiés. Image: capture d'écran handicaps.fr
7 nouveaux assistants sexuels français et suisses certifiés. Image: capture d'écran handicaps.fr

L'assistance sexuelle vise "à prodiguer une attention sensuelle, érotique ou sexuelle à une personne en situation de handicap ou à permettre l'acte sexuel à deux personnes qui ne peuvent pas l'accomplir sans aide", rappellent les responsables de la formation.

Lisez également, sur faire-face.fr, l'interview d'une femme handicapée, bénéficiant des services d'assistance sexuelle, et qui a été volontaire pour être patiente durant la formation des assistants sexuels.

Et l'interview d'une des femmes ayant suivi cette formation.

120 heures d'enseignement

Comme l’indiquent les responsables du cursus: « Avec l'association suisse Corps solidaires, CH(s)OSE est à l'origine de la formation certifiante qui a permis aux assistants d'acquérir leur statut officiel d'accompagnant sexuel.

Un programme de 120 heures d'enseignements, volontairement répartis sur plus d'une année et assurés par des assistants sexuels certifiés, des professionnels de sexologie, de psychologie et d'éthique.

Les objectifs de Corps Solidaires

L’association Suisse Romande Assistance sexuelle et Handicap est née en 2009 et se nomme CORPS SOLIDAIRES depuis 2010. Ses objectifs :

  • Soutenir et promouvoir l’assistance sexuelle destinée aux personnes en situation de handicap.
  • Collaborer avec d’autres associations poursuivant les mêmes buts.
  • Être une plateforme d’échange pour les assistants et assistantes sexuelles certifiés.

Assistance sexuelle assimilée à la prostitution en France

L'assistance sexuelle vise à prodiguer une attention sensuelle, érotique ou sexuelle à une personne en situation de handicap ou à permettre l'acte sexuel à deux personnes qui ne peuvent pas l'accomplir sans aide.

Autorisée en Suisse et dans de nombreux autres pays, cette pratique reste difficilement accessible en France, car on y considère que mettre en en relation ces assistants et d'éventuels bénéficiaires relèverait du proxénétisme, et que les personnes en situation de handicap passeraient ainsi pour des clients de prostitution.

C'est pourquqoi CH(s)OSE demande une exception à la loi en se rapportant aux articles du Code pénal français qui répriment le proxénétisme, afin que cette assistance puisse s'exercer dans le cadre d'un service d'accompagnement à la vie sexuelle.

Le Mouvement du Nid, association militant pour l'abolition de la prostitution en France s'oppose également à l'assistance sexuelle, comme l'un de ses responsables l'explique dans une interview au site handicap.fr.

E.W. - www.masexualite.ch

Sources: communiqué de presse CH(s)OSE, Corps Solidaires; www.handicap.fr,


Court-métrage: "LE CLITORIS", enfin en ligne

22/06/2017 – On vous en parlait en janvier dernier en vous présentant la bande annonce: Lori Malépart-Traversy, réalisatrice québécoise de film d'animation, a réalisé un très jolie et très original court-métrage sur "LE CLITORIS", mis à disposition gratuitement en ligne depuis le 18 juin dernier. Lire la suite

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Source: YouTube


Elle parle des droits des femmes à une sexualité épanouie en présentant un sextoy connecté

23/05/2017 – Une fois n'est pas coutume, nous vous présentons une conférence-présentation de Christelle Le Coq, au TEDx Rennes (2015), créatrice de sextoy connecté lors de lectures érotiques pour femmes, le B Sensory.

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Le but n'est pas de promouvoir son produit, ni de parler de sextoys, mais de partager ce que cette femme a vécu en tant que... femme, ce que lui a appris la création de son produit et tout ce que cela dit sur la situation des femmes, de leur sexualité aujourd'hui, mais aussi dans le passé.

Une conférence pleine de fraîcheur et humour par Christel Le Coq, à voir par les femmes et les hommes.

Source: YouTube


Le stealthing, nouvelle pratique sexuelle criminelle dénoncée par une juriste

13/05/2017 – Une étude américaine révèle une tendance sexuelle effarante: le stealthing, « furtivité » en français, consistant à retirer son préservatif pendant un rapport sexuel et cela sans demander l'aval de son/sa partenaire. Un homme a été condamné pour viol en Suisse suite un tel crime.

La pratique a en effet aussi été constatée en Suisse. Ainsi, en janvier dernier, un homme a été condamné à douze mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Lausanne, pour avoir pratiqué le stealthing. Sa victime avait dû subir quatre mois de traitement préventif contre le VIH.

Alexandra Brodsky en appelle à une loi contre le stealthing. © DR National Women's Law Center
Alexandra Brodsky en appelle à une loi contre le stealthing. © DR National Women's Law Center

Assimilé à un viol

La Cour avait considéré qu'imposer un rapport non protégé alors que l'usage de cette protection a été prévu est assimilé à un viol. Une première en Suisse.

Les risques d'infections sexuellement transmissibles (IST) ou de grossesse non désirée sont en effet ce que craignent le plus les victimes de ces agissements inacceptables, et qui les ressentent comme une atteinte à leur dignité et leur autonomie, révèle l'auteure de l'étude.

Pratique hétérosexuelle et homosexuelle

C'est Alexandra Brodsky, juriste au National Women’s Law Center (centre national des lois pour les femmes), qui a publié l'étude dans le Columbia Journal of Gender. Elle montre à quel point la pratique inquiétante se développe, tant chez les personnes hétérosexuelles qu’homosexuelles.

Juridiquement, ce comportement est équivalent à une atteinte à l'intégrité sexuelle selon l'auteure, soit à un viol, en effet, comme l'a fait la Cour lausannoise. Alexandra Brodsky en appelle d'ailleurs à une nouvelle loi aux Etats-Unis, qui nommerait spécifiquement cette pratique pour donner des bases légales plus claires aux victimes et permettant de clairement mettre fin aux agissement d'un certain nombre d'"adeptes" de la pratique, comme le rapporte CNN.

Forums incitant à la pratique

L’étude dénonce également des forums sur Internet défendant le stealthing comme « un droit » pour les hommes, en particulier pour ceux qui souhaitent «propager leur semence». Et la chercheuse y cite des exemples d’hommes qui enseignent et conseillent à d’autres comment procéder au stealthing sans que son/sa partenaire ne s’en aperçoive.

Des femmes aussi

A noter que, selon Alix Fox, experte en relation de la marque de préservatifs Durex, interrogée par le Huffpost UK, certaines femmes pratiquent le stealthing « en compromettant l’efficacité des condoms, en les perçant avec des trous presque invisibles avec des aiguilles ou en les malmenant secrètement, afin de tomber enceintes ».

© Ellen Weigand, www.masexualite.ch

Sources: femme actuelle.fr (27/04/2017); CNN (28/04/2017); Columbia Journal of Gender, vol. 32, No. 2, 2017


Hommage à celui qui a fait légaliser la pilule et la contraception en France: Lucien Neuwirth

Le timbre hommage à Lucien Neuwirth © DR
Le timbre hommage à Lucien Neuwirth © DR

En hommage à la loi Neuwirth, un timbre à son effigie sera tiré à 900018 exemplaires, avec une valeur de 85 centimes d'euro. Il a été inspiré par une affiche du planning familial de 1978 représentant trois générations de femmes tournées vers un Lucien Neuwirth tout sourire. © DR

19/02/2017 – C'est en 1967 que Lucien Neuwirth avait permis la légalisation de la contraception en France.

Après l’Assemblée nationale le 8 février dernier, c'est le Sénat français qui a rendu hommage à cet homme.

La chambre haute du Parlement célèbre cet anniversaire avec quelques mois d'avance, puisque la loi, dite "sur la régulation des naissances", avait été promulguée le 28 décembre 1967, et les premiers décrets d'application n'ont été effectifs que plus d'un après, et d'autres de façon échelonnée, jusqu'en 1972.

Comme le rappelle TV5-Monde avec l'AFP, c'est après avoir découvert à Londres la "gynomine", un contraceptif en vente libre, que Neuwirth avait réussi à convaincre le général de Gaulle de l'autoriser en France, en lui exposant les dégâts faits par des grossesses non désirées et des avortements clandestins. "C'est vrai, transmettre la vie, c'est important ! Il faut que ce soit un acte lucide, continuez", lui avait alors répondu le Général.

«Beaucoup de femmes ne réalisent pas ce qu’elles ont gagné avec la pilule. Parfois, comme vieille dame, je me dis que j’aurais aimé les voir il y a cinquante ans avec cette peur récurrente d’être enceinte alors que vous avez déjà plusieurs enfants et un petit salaire.»
Mary-Anna Barbey

"Assassin d'enfants"

Cela ne s'est tout de même pas fait sans mal, et Lucien Neuwirth, familièrement appelé "Lulu, la pilule" a été violemment attaqué, traité de "malfaiteur public", "fossoyeur de la France" ou "assassin d'enfants".

C'est la Loi Neuwirth qui a également "préparé le terrain" à la loi Veil du 17 janvier 1975, qui a légalisé l'avortement. Et Lucien Neuwirth, qui a été sénateur de 1983 à 2001, a aussi défendu le droit à l'éducation à la sexualité pour les jeunes, par exemple lors des débats sur la loi Aubry de 2001 (loi sur l'éducation à la sexualité en milieu scolaire NDLR). Il est décédé en 2013.

La stérilisation féminine, contraceptif le plus utilisé

Aujourd'hui, dans le monde environ 63% des femmes de 15 à 49 ans, mariées ou vivant maritalement, utilisent un moyen de contraception en 2011, contre 55% en 1990. A noter aussi que la stérilisation féminine (ligature des trompes) est la méthode contraceptive la plus utilisée dans le monde (près de 30 %) devant le stérilet, la pilule et le préservatif. La stérilisation masculine (vasectomie), est beaucoup plus rare (moins de 4 % ).
E.W. - masexualite.ch

Britanniques pionniers

La Grande Bretagne fut le premiers pays d'Europe à expérimenter la pilule, alors que la France refusait encore de légaliser la contraception. C'est ainsi qu’en 1961, s'est crée le premier centre de planification familiale clandestin à Grenoble, où on importait des pilules d’Angleterre et de Suisse (où ce contraceptif a été introduit en 1961). Alors, leurs vertus contraceptives ne sont pas mentionnées, mais on les propose pour régulariser les règles...

Source: pilule-contraceptive.e-monsite.com
A voir: un reportage de la RTS de 1965 sur la contraception - édifiant!

capture d'écran, reportage RTS 1965, Planning Familial
capture d'écran, reportage RTS 1965, Planning Familial

Un journaliste crée le faux profil Facebook d'une mineure et attire des dizaines d'adultes

"Comment Facebook peut mener les pédophiles vers des utilisateurs mineurs"
"Comment Facebook peut mener les pédophiles vers des utilisateurs mineurs"

02/11/2016 – Le profil factice d’une fille de 15 ans, mis en ligne par un journaliste de la Nordwestschweiz et repris par la Aargauer Zeitung, a attiré plus d’un prédateur sexuel en quelques jours. Une expérience édifiante et terrifiante, qui démontre la « perversité » de Facebook, et les dangers encourus notamment par les mineurs. Ce dont Facebook se lave les mains.

Exemplaire, aussi pour la prévention et la protection des jeunes sur internet, cet article mérite d'être lu tant par les jeunes que par leurs parents.

"Par Facebook, les pédophiles trouvent de jeunes filles et garçons - terriblement facilement"

Bien qu’on ne cesse de le répéter, les internautes, et notamment les mineurs, ne sont pas assez vigilants sur ce qu’ils publient sur les réseaux sociaux. Et deviennent ainsi des proies de prédilection pour les prédateurs sexuels en ligne. Cela grâce aux algorithmes de Facebook, qui analysent le comportement des utilisateurs pour leur proposer un maximum de nouveaux « amis ».

L'expérience unique, terriblement édifiante, menée par le journaliste alémanique Patrick Züst, le démontre tristement.

Vite appâtés...

Il a ainsi créé le profil factice de Melanie, jeune fille de 15 ans, sur Facebook. L’écolière imaginaire a alors, en moins d’une semaine, reçu plus de 350 demandes d’amis, et cela du monde entier. Mais surtout, de la part de bien des pervers, soit notamment une dizaine d’hommes qui n’ont pas tardé à lui poser des questions intimes, à lui demander si elle était célibataire et avait déjà eu des rapports sexuels, et n’hésitant pas, pour l’un d’entre eux, un jeune Zurichois, à lui envoyer des images de son sexe en érection.

L’homme de 29 ans lui a ainsi proposé de la rencontrer pour avoir des rapports sexuels. A sa place, c'est le journaliste qui a rencontré cet homme, dont l’absence de scrupules est toute aussi édifiante (lire l’encadré ci-dessous).

RENCONTRE IMPREVUE

Stefan 29, ans, voulait coucher avec Melanie

C’est à peine 3 minutes après qu’elle ait accepté sa demande d’amitié, que Stefan, Zurichois de 29 ans, lui a envoyé d’abord une photo de lui torse nu, relate le journaliste.

Et l'homme de poursuivre, 20 minutes plus tard, avec une photo de lui sans slip, avec son sexe en érection, en lui demandant si cela l’excitait et si elle avait envie de le voir une fois pour de vrai…

"J'avais des sentiments pour Melanie"
L’homme racontera une semaine après au journaliste (qui lui a fixé rendez-vous dans un lieu public à la gare de Zurich, à l'aide du faux profil de Melanie), qu’il avait envoyé ces images pour impressionner la jeune fille.

Il est visiblement très déçu et touché par le fait que Melanie n’existe pas. « J’avais des sentiments pour Melanie, aurais aimé la rencontrer – pas seulement pour ce beau corps. La différence d’âge n’a pas joué de rôle pour moi et n’est en fait pas tellement important », dit-il.

Infractions au Code pénal

Mais ce qui semble une bagatelle pour Stefan peut être considéré comme une infraction au Code pénal (CP), avec une peine de privation de liberté jusqu’à 3 ans, lui rappelle le journaliste. Quant aux partenaires de chat qui voulaient rencontrer Melanie pour du sexe, ils risquaient jusqu’à 5 ans de prison s’ils avaient passé à l’acte avec la mineure.

Stefan prétend ne pas avoir été conscient de cela. Tout comme il est très surpris que ce soit la police qui aurait pu l’attendre, à la place du journaliste.

L'homme explique encore prendre ainsi régulièrement contact sur les réseaux sociaux avec des femmes qui lui plaisent. Si elles acceptent sa demande d'amitié, il leur montre son sexe comme entrée en matière.

Mais Melanie fut la première à accepter une rencontre avec cette homme. Voilà qui est plutôt rassurant quant à la lucidité des autres femmes contactées par Stefan.

Néanmoins, Stefan croit que sa façon de faire plus que directe pourrait marcher pour rencontrer son grand amour: "C'est ainsi que mon meilleur copain a rencontré sa copine", raconte-t-il au journaliste, en souriant et comme s'il s'agissait d'une évidence.

Supercherie peu dissimulée

En réalité, raconte le journaliste, l’image de profil montrait une jeune Américaine qui a mis ses images à disposition pour l’expérience. Les données de nom, âge, domicile étaient inventées de toutes pièces. Le profil a été établi sans trop chercher à en dissimuler le côté factice.

En l’étudiant de près, on reconnaissait rapidement qu’il était faux : Melanie n’avait que des amis hommes et on ne trouvait aucun commentaire personnel sur son profil.

Le journaliste a supprimé le profil aussitôt son enquête terminée.

Le "protocole" de l'expérience

Pour commencer l’expérience, Melanie avait envoyé 50 demandes d’amis choisis au hasard a de jeunes Suisses. Ensuite, c’est allé comme une traînée de poudre, note l'enquêteur. A chaque fois que Melanie se connectait, en quelques secondes seulement, des hommes venaient chatter avec elle de façon explicite.

Melanie a accepté toutes les demandes d’amis durant une semaine. Elle ne s’est jamais imposée mais n’a jamais bloqué ceux qui allaient trop loin. Un comportement contre lequel les experts mettent en garde, mais qui reste répandu sur Internet.


Extrait des chats de Melanie avec un homme
Extrait des chats de Melanie avec un homme

Traduction du dialogue de chat sur Facebook:

- Que veux-tu dire par ma féminité existante? Tu me connais même pas

- C'est vrai, je juge selon tes photos, tu n 'es plus une enfant et veux certainement être considérée comme une femme, ou bien?
- Aimerais-tu que je te drague???

Le piège des algorithmes de FB

Les internautes n’auraient pas pu trouver le profil de Mélanie sans les algorithmes du réseau social, la simple fonction de recherche de FB excluant cette possibilité.

Mais il suffit que les algorithmes enregistrent qu’un utilisateur envoie majoritairement des demandes d’amitié et des messages à de jeunes femmes ou filles, pour faciliter l’accès à ces dernières.

Et c’est ce mécanisme qui permet à ce que des pédophiles et criminels sexuels potentiels soient conduits quasi automatiquement à des profils tels que celui de Mélanie.

Si de plus les jeunes femmes ne se défendent pas en bloquant des utilisateurs, ce mécanisme devient vite viral, ouvrant la porte aux prédateurs.

Une des photos mises sur le faux profil par la fictive Melanie, mise à disposition par l'auteur
Une des photos mises sur le faux profil par la fictive Melanie, mise à disposition par l'auteur

Ce fut ainsi le cas avec les « amis » masculins de Mélanie, dont la plupart avaient un réseau étonnamment riche en amies surtout, et parmi elles un nombre surprenant de femmes très jolies et très jeunes.

Des amis communs - un système d'approche

Pire encore, certains de ces hommes étaient simultanément très bien reliés entre eux, comme l’a constaté le journaliste: la fictive Mélanie avait jusqu’à 12 amis communs. Voilà qui ressemble furieusement à un système, et non pas à un cas isolé, note l'auteur.

Facebook se soustrait à sa responsabilité

Facebook n’a pas souhaité prendre position sur le cas de Mélanie, un porte-parole ayant souligné qu’il existait bel et bien des mécanismes de protection et des lignes directrices pour les utilisateurs mineurs. Mais qu’il n’était pas de la faute de Facebook que des hommes prennent contact avec de jeunes femmes si les jeunes ne respectaient pas ou contournaient catégoriquement ces lignes directrices. L’entreprise se soustrait donc entièrement à ses responsabilités.

Education sexuelle et compétence des médias

Interrogé par le journaliste alémanique, Martin Boess, responsable à la Prévention suisse de la criminalité, commente : « Cela démontre une fois de plus à quel point la formation des jeunes en matière de compétence des médias est importante.» Il note que la police se contente de s’infiltrer dans les chats anonymes et ne s'occupe que peu de Facebook. «Au vu de ces résultats, il faudrait peut-être reconsidérer les choses», note-t-il.

Une pierre dans le jardin, entre autres, de la police de la ville de Zurich qui, partant de l’idée que sur Facebook les gens agissent sous leur véritable identité, estime qu’ils sont du coup plus prudents que ceux intervenant dans des chat-rooms anonymes. Raison pour laquelle la police zurichoise ne mène pas d’enquêtes sur le réseau social.

But purement lucratif
Pour qui ne l'aurait compris encore, l’intérêt des créateurs de Facebook est clairement uniquement lucratif : que l’utilisateur reste le plus longtemps possible sur le réseau, en multipliant ses amis, pour ainsi permettre à l’entreprise de Mark Zuckerberg d’engranger un maximum de revenus publicitaires – seule raison d’être de ce réseau gratuit.

L'image de profil du faux profil de Melanie, mise à disposition par l'auteur
L'image de profil du faux profil de Melanie, mise à disposition par l'auteur

Prédateurs à visage découvert

Or, comme le constate le journaliste, les hommes ayant pris contact avec la fausse Mélanie, eux, l’ont pour la plupart fait sous leur véritable identité, permettant même de savoir où ils vivaient et travaillaient, ce qu’ils faisaient de leurs week-end, et pour certains aussi à quoi ressemblaient leurs femmes et enfants. Tout cela ne les a néanmoins pas empêchés d’inviter Melanie pour un verre ou un repas, et parfois directement pour du sexe.

Laurent Sédano, de la Fondation Pro Juventute, interrogé par l’enquêteur, note que l'éducation sexuelle se fait aussi sur le web aujourd'hui, ce qui n'est pas négatif en soi. Et le spécialiste de souligner que les jeunes testeraient ainsi les limites en la matière. Mais qu’ils devraient connaître et respecter certaines règles.

Outre le cas assez clair quant à ses mauvaises intentions de l’homme qui a envoyé une photo de son sexe (lire encadré ci-dessus), Laurent Sedano met surtout en garde contre les internautes plus pernicieux, qui agissent en établissant d’abord une relation de confiance avec les jeunes pour mieux les exploiter par la suite.

Pas de panique, mais vigilance et dialogue

Laurent Sédano se veut toutefois rassurant, indiquant que les jeunes ne doivent pas être sous-estimés: «La prise de conscience de la sécurité et la confidentialité sur Internet est très élevé en Suisse. Presque aucune fille suisse ne réagirait comme Melanie dans la réalité», estime-t-il. «Internet n'est pas un mauvais endroit et les parents ne doivent pas paniquer. »

Ne pas paniquer, peut-être, mais néanmoins, en tant que parents, on se doit aujourd'hui d'être très vigilants, d'en discuter ouvertement avec les jeunes et contrôler du mieux leur utilisation du web tout en leur donnant les moyens de se mettre au courant des risques qu'ils encourent.* (réd.: commentaire de la soussignée)

A noter que l’article publié sur le site de la Aargauer Zeitung propose de répondre à un sondage en ligne sur la nécessité de renforcer ou non la protection des mineurs contre les pédophiles dans les réseaux sociaux. Pour l’heure, 90% des répondants ont estimé que oui. A défaut de paniquer, les parents sont donc en tous cas inquiets.

Sources:

© Texte adapté de l’allemand par Ellen Weigand, www.masexualite.ch
de deux articles parus dans la Aargauer Zeitung, 2.11.2016, par Patrick Züst:
- Aufgepasst: Das passiert, wenn ein 15-jähriges Mädchen auf Facebook zu leichtsinnig ist
EXKLUSIV-RECHERCHE – Über Facebook finden Pädophile zu Mädchen und Jungen – erschreckend leicht

Images mises à disposition par l'auteur de l'article.


*Pour en savoir plus sur la sécurité sur le web 

Jeunes et médias : le portail d’information consacré à la promotion des compétences médiatiques:

"Protéger les enfants signifie aussi les encadrer dans le monde numérique. Sur ce portail d’information, les parents, enseignants et autres adultes de référence trouveront des conseils quant à la manière d’accompagner les jeunes de sorte qu’ils fassent un usage des médias numériques sûr et adapté à leur âge. "


Portail Jeunes et Médias


RECHERCHE – GRANDE-BRETAGNE

Faute d’éducation sexuelle adéquate, quelque 10% des 16 -21 ans souffrent de troubles sexuels

© DR
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07/08/2016 – 1 jeune homme sur 10 et 1 jeune femme sur 8 rencontreraient des problèmes sexuels persistants, dont l'éjaculation précoce, l’absence d’orgasme ou la baisse de libido. C'est le résultat d'une large étude britannique, certainement transposable aux jeunes d'autres pays.

Ce sont les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, de l’Université de Glasgow, de l’University College de Londres et de l'Université de Southampton qui ont réalisé cette étude, portant sur la fonction sexuelle des jeunes.

Cela en interrogeant 15’162 participants de tous âges dont 2392 participants, âgés 16 à 21 ans entre 2010 et 2012. 1875 des 16-21 ans interrogés étaient sexuellement actifs (71.9%) et 517 inactifs.

Leurs résultats ont été publiés dans le Journal of Adolescent Health*  (=Journal de la santé de l’adolescent) paru début août. Leurs conclusions peuvent être généralisées aux jeunes d’autres pays.

Manque d’éducation au bien-être sexuel

9.1% des jeunes hommes et 13.4% des jeunes femmes interviewés ont rapporté au moins un problème d’ordre sexuel qu’ils jugent pénible durant 3 mois et plus durant la dernière année.

Ejaculation précoce et troubles de l'orgasme

Chez les participants masculins, l’éjaculation précoce était le trouble le plus souvent cité (4.5%) et chez les femmes, des difficultés à atteindre l’orgasme (6.3%). Hommes et femmes ont cité ces troubles comme pouvant entraîner une détresse émotionnelle.

Parmi les autres troubles évoqués: l’absence de libido, de plaisir, l'anxiété ou la douleur (dyspareunie) pendant les rapports sexuels, l’absence d’excitation, la sécheresse vaginale ou encore la dysfonction érectile.

Pas un problème réservé aux plus âgés

Comparé à la population générale, les chiffres montrent clairement que les dysfonction sexuelles ne sont pas «réservées» aux personnes plus âgées, même si les jeunes en souffrent moins.

Ainsi 44% des femmes âgées de 16 à 21 ans ont déjà connu un problème sexuel contre 51,2% des femmes en population générale.
Et 33,8% des hommes de 16 à 21 ans ont déjà connu un problème sexuel contre 41,6% des hommes en population générale.

Peu de recours à l’aide professionnelle

Seulement plus d’un tiers (35.5%) des hommes et 42.3% des jeunes femmes ayant un trouble sexuel ont été demander de l’aide, mais rarement auprès de professionnels. C’est principalement auprès de la famille ou d’amis que ces jeunes ont recherché conseil, ou sur Internet. Ainsi, seuls 3.6% des hommes et 7.9% des femmes ayant un ou plusieurs problèmes d’ordre sexuel se sont adressés à un professionnel.

Comme le relèvent encore les auteurs de l’étude, chercher de l’aide en cas de problèmes de la fonction sexuelle est rare aussi parmi les adultes plus âgés. Dès lors, l’éducation sexuelle à elle seule peut déjà faire beaucoup, en comblant les lacunes de connaissances, en rassurant les jeunes sur le fait que les problèmes sexuels sont courants et légitimes, et en renforçant les liens avec des services d’aide centrée sur les jeunes.

Les responsables de l’éducation et de la santé sexuelle doivent être conscients que les jeunes peuvent être confrontés à d’autres problèmes que ceux liés à la prévention, soit à des questions au sujet de leur fonction sexuelle.

Manque de données valables

Les chercheurs insistent encore sur le fait qu’on manque de données valables sur la fonction et le bien-être sexuels des jeunes afin de leur donner des conseils autres que spéculatifs sur leur santé sexuelle. Ils estiment qu’il est urgent d’effectuer des études centrées sur ce groupe de la population, les problèmes qu’ils rencontrent, leur étiologie et ramifications. En particulier, on manque encore d’outils de mesure valables, spécifiquement adaptés aux questions concernant les jeunes.

Prévenir le manque de connnaissance et la honte

Et les experts de conclure: «Si nous voulons améliorer le bien-être sexuel dans la population, nous devons atteindre les individus et les couples lorsqu’ils embarquent dans leur carrière sexuelle, pour prévenir le manque de connaissance, l’anxiété et la honte se transformant en difficultés sexuelles à vie. Nos données donnent une forte impulsion empirique pour réaliser cette action préventive."

© Ellen Weigand, www.masexualite.ch


*Source: Journal of Adolescent Health, August 2 2016 DOI: 10.1016/j.jadohealth.2016.05.017 Sexual Function in 16- to 21-Year-Olds in Britain.


VIDEO

La violence conjugale concerne aussi nos grand-parents

video

« Do you see her » (réd. La vois-tu ?), une vidéo bouleversante réalisée par l’association britannique Womensaid pour sensibiliser à la violence conjugale des seniors.

21/07/2016 – « Do you see her » (réd. La vois-tu ?) est une vidéo bouleversante réalisée par Paul Andrew Willam. Elle a été publiée par l’association britannique Womensaid (réd. des femmes ont dit), afin de sensibiliser le public et combattre les violences domestiques des seniors.

En effet, contrairement aux habituelles scènes de jeunes femmes et enfants, dans ce film on voit une grand-mère se faire maltraiter avec grande violence par son mari, un grand-père.

Au Royaume-Uni, 1 victime sur 5 de violence conjugale l’est depuis plus de 10 ans. Cette vidéo insiste ainsi sur le fait que le profil-type n’existe pas, mais que ces agressions sont perpétrées à tous âges, aussi par des seniors.

Bourreau de longue date
Face à ses enfants et petits-enfants, la grand-mère cache sa souffrance derrière un sourire et ses bleus avec du maquillage. Puis, la maison joyeuse dans laquelle elle reçoit sa famille se retransforme en prison, dont son mari est le bourreau de longue date, quand ses proches repartent.

Images crues
Ici, pas de symbolique, mais des images crues, insoutenables même, réalistes à dessein pour montrer comment les apparences sont parfois trompeuses.

Womensaid met l’accent sur un aspect essentiel dans ce film: même au sein d’une famille soudée, on ne sait pas toujours ce qui se passe réellement entre les murs du foyer.
Source: http://lareclame.fr

E.W. / www.masexualite.ch

Nouveau guide sur la violence conjugale

Violence conjugale - le choix des possibles. un nouveau guide pour les victimes et l'entourage.
Violence conjugale - le choix des possibles. un nouveau guide pour les victimes et l'entourage.

21/07/2016 – Solidarité femmes et le Centre LAVI de Genève ont publié, début juillet, une nouvelle brochure qui thématise les étapes du processus et implique davantage l’entourage.

La nouvelle brochure s’adresse en effet à toutes les personnes concernées – victime, enfants, témoins, auteur – dans un langage simple et factuel.

« Violence conjugale, le choix des possibles » est destiné également aux professionnels.

L’obectif de la publication : comprendre la violence conjugale, l’identifier pour soi, agir face à elle, envisager de vivre autrement, maintenir le changement.
A commander à Bureau de la promotion de l’égalité (BPEV), 022 388 74 50,


ACTU EXPRESS

Décès d'Anne-Marie Rey, pionnière de la lutte pro-avortement en Suisse

04/07/2016 –Anne-Marie Rey, spécialiste du droit des femmes, est décédée mardi dernier 27 juin à l'âge de 78 ans. La socialiste bernoise fut à l'avant-garde de la lutte pour la dépénalisation de l'avortement en Suisse, rappelle Le Courrier.

Photo: capture LeMonde.fr
Photo: capture LeMonde.fr

Anne-Marie Rey était l'une des fondatrices de l'Union suisse pour décriminaliser l'avortement (USPDA) et a largement contribué à la légalisation de l’avortement dans son pays en 2002. Une cause pour laquelle elle s’est battue durant des décennies.

"La socialiste bernoise doit son engagement à son père gynécologue. Ce dernier accueillait des patientes envoyées par des collègues qui ne pouvaient pas prendre la responsabilité de pratiquer une interruption de grossesse illégale", comme le rapporte le quotidien Le Courrier

qui lui rend hommage en renvoyant à un portrait d'Anne-Marie Rey publié en 2014: Anne-Marie Rey, une vie au service des femmes.

"La socialiste bernoise doit son engagement à son père gynécologue. Ce dernier accueillait des patientes envoyées par des collègues qui ne pouvaient pas prendre la responsabilité de pratiquer une interruption de grossesse illégale", comme le rapporte le quotidien Le Courrier qui lui rend hommage en renvoyant à un portrait d'Anne-Marie Rey publié en 2014: Anne-Marie Rey, une vie au service des femmes.

Le quotidien français Le Monde avait également interviewé cette femme exemplaire et décidée, qui s'est battue pendant une quarantaine d'années pour le droit à l'avortement.
En savoir plus:


"Parlons-en", pour sensibiliser aux violences sexuelles envers les hommes et les prévenir

15/06/2016 – Les hommes victimes de violences sexuelles, cela reste un sujet encore tabou et méconnu. Et rares sont les hommes osant dénoncer leurs agresseurs. Un court-métrage valaisan veut sensibiliser le public et prévenir les potentielles victimes des risques.

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Ce court-métrage, disponible aussi sur YouTube, montrant un jeune homme dans une soirée où son agresseur lui met du GHB (la drogue du violeur) dans sa boisson, afin de le rendre incapable de se défendre, a été produit par Cerkenamo Production, une association fondée par des étudiants valaisans.

Leur projet a été créé avec le soutien de l’Association romande ESPAS, active dans les cantons de Vaud, du Valais et Fribourg, qui apporte son soutien aux victimes mineures et adultes d’abus sexuels, ainsi que de la Fédération des Centres SIPE, association au service des Valaisans pour toute question liée à l’intimité et à la sexualité.

Prévention et dénonciation

Ce film d’environ 3 minutes, avec son scénario qui ne peut laisser indifférent, veut faire réfléchir aux comportements d'auto-protection à adopter dans les soirées, à prévenir un éventuel viol ou à donner le courage aux victimes masculines d’abus sexuels d’en parler. Un pas plus difficile encore pour les hommes que pour les femmes victimes de telles agressions.

Pour les élèves du post-obligatoire

La Fédération valaisanne des centres SIPE souhaite montrer ce film à des élèves de l’école post-obligatoire pour les rendre attentifs aux dangers.

Le viol d'un homme inexistant dans le Code pénal

A noter que le viol d'un homme n’existe pas explicitement dans la loi suisse. Le Code pénal définit en effet le viol comme une contrainte contre une personne «de sexe féminin». Voilà une disposition de la loi qu'il faudrait changer!

Enfin, sachez qu'alors sortait le court-métrage valaisan, au Canada se tenait la semaine des victimes et survivants d'agressions, qui a également vu la publication d'une vidéo de sensibilisation aux agressions sexuelles contre des garçons et des hommes (lire encadré ci-dessous).

E.W. /www.masexualité.ch

A lire également: l'article de 24heures du 4.6.16 sur le même sujet.

Sensibilisation aux abus sexuels des garçons et des hommes au Canada

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La semaine des victimes et survivants d'agression a eu lieu au Canada du 29 mai au 4 juin 2016, avec pour thème « La puissance de nos voix ».
La Semaine avait pour objectif de mieux faire connaître les problèmes auxquels sont confrontés les victimes et survivants d’actes criminels, ainsi que les services et les lois qui sont en place pour les aider et aider leurs familles. Elle vise également à reconnaître le dévouement des fournisseurs de services qui aident les victimes et survivants d’actes criminels ainsi que leurs familles.

Capsule vidéo de sensibilisations
Dans le cadre de cette semaine, VASAM organisme é but non lucratif canadien, a publié un capsule pour sensibiliser aux abus sexuels des garçons et des hommes, publiée sur YouTube.
La mission de VASAM: "conscientiser la population et les instances politiques sur la problématique des agressions sexuelles perpétrées sur les hommes durant leur enfance; orienter les hommes vers des ressources appropriées; d’encourager les hommes de tous âges, qui ont été victimes d’agressions sexuelles, à demander de l’aide pour briser l’isolement et reprendre le contrôle de leur vie (empowerment)."

Agression sexuelle - où chercher de l'aide?

ESPAS
Les personnes ayant subi une agression sexuelle, ainsi que les parents de mineurs ayant vécu une telle agression peuvent demander un soutien à l'Association ESPAS:
Tél. 0848.515.000

Siège et antenne Vaud
Association ESPAS
Av. de Rumine 2
1005 Lausanne

Antenne Valais
Ruelle du Midi 10
1950 Sion

Antenne Fribourg
Rue Saint-Pierre 4
1700 Fribourg


Les Centres LAVI d'aide aux victimes d'infractions conseillent et guident les victimes d'agressions dans tous les cantons. Adresses:
www.aide-aux-victimes.ch

ETUDE

Les jeunes mamans d'enfants en bas âge stressées par les écrans

26/05/2016 – Des chercheurs australiens recommandent aux mamans d'enfants en bas âge d'éviter les écrans – tablettes, smartphones, PC – pour réduire leur niveau de stress. Un stress déjà élevé par des nuits courtes et des journées très chargées. Le conseil des scientifiques: faire une "digital detox" pour éviter le burn-out.

Cette recommandation s'adresse particulièrement aux femmes âgées entre 25 et 34 ans, les plus connectées au Web et aux réseaux sociaux.

La nature plutôt qu'internet, pour l'équilibre de la maman et de la famille. ©pixabay.com
La nature plutôt qu'internet, pour l'équilibre de la maman et de la famille. ©pixabay.com

Les chercheurs, de l'université de Deakin, ont suivi 528 mères australiennes, âgées de 37 ans en moyenne, dont les enfants avaient entre 2 et 5 ans. Près de 30% d'entre elles présentaient des symptômes d'anxiété.

Et l'étude montre clairement que le fait de passer de longues périodes devant écran est liée à un niveau d'anxiété plus élévé. De surcroît, chaque heure supplémentaire passée devant l'écran a généré un niveau d'anxiété augmenté. Quant à regarder la télévision, cela n'a occasionné aucun stress.

Le sport n'est pas un facteur déstressant

L'étude révèle encore que le temps consacré au sport ne contrebalance pas les effets négatifs liés aux nouvelles technologies.

Conseils "détox"

Face à ce constat, les chercheurs conseillent aux jeunes mamans de faire une cure de désintoxication de leurs écrans, en les remplaçant par exemple par:

  • une promenade,
  • des exercices de stretching
  • un auto-coaching en déterminant des temps de navigation maximum, de 20 à 30 minutes, par exemple.

Ni au lit, ni en mangeant

Et pour déstresser tout en favorisant une meilleure qualité de vie familiale, il est conseillé de lâcher ses tablettes et smartphones au lit, pendant les repas, et durant les balades et vacances.

Des conseils qui valent par ailleurs pour bien d'autres personnes, devenues accro de leurs écrans...!

Vie sexuelle concernée

Ajoutons que le fait d'être stressé, anxieux, peut également perturber la sexualité des jeunes mamans, le stress étant un grand facteur de risque de troubles sexuels.
E.W. / www.masexualite.ch

Source: leparisien.fr


Consentement sexuel en vidéo: seul un oui signifie oui!

20/05/2016 - Non veut dire non, et seul un oui constitue un consentement. Voilà les messages d'une série de trois clips sur le consentement sexuel.

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Concept réalisé par l'agence publicitaire canadienne, Juniper Park / TBWA, c'est simple, court et très efficace: une main baladeuse et un sein, un vagin et un pénis, des fesses et un pénis - et une réaction de refus des attributs féminins dès que main ou pénis deviennent trop "entreprenants".
Lire la suite


Rapport sexuel non-protégé: attention en cas de symptômes grippaux!

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02/02/2016 - Alors que la grippe est arrivée en Suisse, il est bon de rappeler qu'en cas de symptômes grippaux après un rapport sexuel non protégé, il faut consulter son médecin, comme l'explique ce clip de la campagne de prévention du sida et d'autres infections sexuellement transmissibles "LOVE LIFE".

Source: Youtube

Virus Zika: premiers cas en Suisse

© DR
© DR

26/01/2016 – Le virus Zika, transmis par un moustique d'Amérique du Sud est particulièrement menaçant pour les femmes enceintes et leur fœtus. Il vient de faire son apparition en Suisse, ou quatre cas ont été détectés chez des voyageurs de retour d'Amérique latine où la maladie s'étend, selon la RTS.

BON A SAVOIR

Comment choisir son sexologue

Il est essentiel de trouver le bon spécialiste pour permettre un diagnostic précis d'un trouble sexuel et y remédier de façon adéquate.
Lisez nos conseils pour choisir votre sexologue sur CareVox

Procréation médicalement assistée: ne pas perdre espoir, même après plus de trois échecs

27/12/2015 - Les couples qui sont engagés dans un protocole de PMA (Procréation médicalement assistée) essuient parfois plusieurs échecs avant de concevoir un bébé. Mais ils ne devraient pas baisser les bras pour autant.

Après 9 cycles de FIV, les chances de procréer sont encore au-dessus de 15% . © DR
Après 9 cycles de FIV, les chances de procréer sont encore au-dessus de 15% . © DR

C’est du moins la conclusion d’une étude de l'Université de Bristol et de Glasgow publiée dans le Journal de l'American Medical Association ( JAMA).
L'étude repose sur le suivi, jusqu'à juin 2012, de 156 947 patientes, âgées en moyenne de 35 ans, qui essayaient d'avoir un enfant depuis 4 ans.
Les chercheurs ont évalué la probabilité de naissance vivante sur plusieurs cycles de FIV chez ces femmes.

Un cycle de FIV est défini par le traitement hormonal permettant de stimuler les ovaires, récupérer des ovocytes et transférer le(s)embryons dans l’utérus de la mère.

Chez toutes les femmes suivies, le taux de naissances vivantes pour le premier cycle s’élevait à 29,5% et à 32% pour les patientes âgées de moins de 35 ans. Ce taux reste supérieur à 20% pour tous les cycles, jusqu’au 4e inclus pour les femmes âgées de moins de 40 ans.

Chances de procréation au 9e cycle de FIV
A la sixième tentative, les chances de procréation sont encore de 17,4% , et au-dessus de 15 % au neuvième essai. Les femmes âgées de 40 à 42 ans ont 12% de chance d'avoir un enfant au bout d'un cycle de FIV. Et en moyenne, elles devront faire 6 tentatives.

Pour les responsables de l'étude, les professeurs Debbie Lawlor de l'Université de Bristol et Scott Nelson de l'Université de Glasgow, le nombre de cycles de FIV par patiente devrait être prolongé au-delà des 3 ou 4 habituellement pratiqués, même si ces protocoles médicaux restent souvent difficiles à vivre moralement et physiquement.
Sources : JAMA, famille.fr


Priapisme: une érection persistante involontaire qui constitue une urgence médicale!*

10/12/2015 – En cas d'érection involontaire durable et douloureuse, il faut consulter d'urgence. A défaut, le patient risque des lésions irréversibles dans les corps caverneux du pénis, et donc des troubles de l’érection partiels ou définitifs.

Le priapisme se définit ainsi: Une érection complète ou partielle, significative, qui dure plus que 4 heures et qui peut apparaître après une stimulation sexuelle (avec orgasme ou pas) ou sans aucune stimulation sexuelle.

Le priapisme est une affection rare. Son incidence est difficile à établir. Certains parlent ainsi de > 1.5 pour 100 000 personnes à l’année, et aux Etats-Unis on l’évalue à 5,34 cas pour 100'000 personnes.

On remarque toutefois que cette incidence tend à augmenter avec l’accroissement de prescription des injections intracaverneuses. Elle est également plus importante dans les pays africains où certaines maladies hématologiques (sanguines) sont plus fréquentes.
Lire la suite

Le saviez-vous?

L'origine antique du terme "priapisme"

19/12/2015 - Un peu d’histoire
"Le priapisme est connu depuis l’Antiquité. On en trouve ainsi la description dans un papyrus égyptien. Le terme date de la Grèce antique. Il est dérivé du nom du dieu Priape qui protégeait vergers et vignes.

Selon l’une des légendes à son sujet, Héra, par jalousie de la beauté d’Aphrodite, mère de Priape, dota le nouveau-né de sa difformité monstrueuse – un énorme sexe en érection."
Extrait du guide "J'ai envie de comprendre... Ma sexualité homme"


Des hommes avec un utérus - ce serait possible

01/12/2015 - Attendre un bébé grâce à la recherche sur la transplantation d'utérus d'ici 5 à 10 ans. Toujours plus d'équipes réalisent des greffes d'utérus sur des femmes nées sans, ou qui ont subi une hystérectomie, notamment en Suède.

Alors, pourquoi ne pas le faire avec des hommes? Selon la Dr Karine Chung, directrice du programme de la préservation de la fertilité à la Keck School de Médecine de l'Université de Caroline du Sud, interrogée par Yahoo! Health, cela serait possible d'ici "cinq ou dix ans, peut-être avant".

Pour les femmes trans

La greffe masculine d'utérus pourrait intéresser les femmes transgenres, soit les personnes aux organes masculins qui changent de sexe, dans l'impossibilité d'avoir physiquement un enfant, mais chez qui l'envie d'être mère est aussi présente que chez toute femme.

© DR
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"Le besoin d'être mère pour une femme est une chose sérieuse. Les femmes transgenres ne sont pas différentes", explique la chirurgienne Christine McGinn, elle aussi transgenre et mère de jumeaux.
E.W. www.masexualite.ch
Source: http://www.famili.fr/


"Désir, plaisir et les secrets de la libido" - un documentaire d'Arte à voir aussi en ligne

26/11/2015 - Beaucoup d'idées reçues et d'ignorance entourent le désir sexuel féminin. Ce documentaire réalisé par Arte tente de faire la lumière de façon scientifique. Les réalisateurs ont fait le tour d'Europe des chercheurs en la matière, dont, à Genève, le Dr Francesco-Bianchi Demicheli, médecin sexologue, co-auteur des livres grand public sur la sexualité et ses troubles "Ma sexualité (femme) et (homme). "
Si vous l'avez raté lors de sa diffusion sur Arte, vous pouvez maintenant le regarder en intégralité ici.

Le documentaire est désormais disponible sur YouTube


Première en France et en Europe: l'état civil reconnaît une personne de «sexe neutre»

14/10/2015 Le tribunal de grande instance de Tours (F) a reconnu le droit à l'indication de "sexe neutre" à une personne âgée de 64 ans, rapporte 20minutes.fr. Les juges ont ainsi pris acte de «l’impossibilité de rattacher l’intéressé à tel ou tel sexe». Une première européenne.

Les juges n'ont pas reconnu l'existence d'un "3e sexe". © DR
Les juges n'ont pas reconnu l'existence d'un "3e sexe". © DR

C'est le 20 août dernier que les juges de Tours ont accordé le droit à l'indication "neutre" sous l'indication du sexe à l'état civil. Née, selon son médecin, avec un «vagin rudimentaire», un «micropénis » mais sans testicules, cette personne souffre d’avoir été mise dans la case masculine dès sa naissance, explique 20minutes.fr.

C'est la première fois qu'une juridiction française a autorisé une personne à sortir du système binaire masculin/féminin en ordonnant à l’officier d’état civil de la mairie de Tours de modifier l'acte de naissance de la personne concernée.

« Le sexe qui lui a été assigné à sa naissance apparaît comme une pure fiction (…) imposée durant toute son existence, écrit le magistrat dans le jugement consulté par 20 Minutes. Et le juge de préciser qu'il ne s’agit aucunement de reconnaître l’existence d’un quelconque "troisième sexe" mais de prendre acte de l’impossibilité de rattacher l’intéressé à tel ou tel sexe.»

Mais le parquet de Tours, craignant déjà que «cette requête renvoie à un débat de société générant la reconnaissance d’un troisième genre», a fait appel du jugement.

L'affaire devra donc être à nouveau jugée par la cour d’appel d’Orléans.

Lire l'article entier sur 20 minutes.fr

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