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Droits sexuels et violences sexuelles

Images: © DR
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J'aime mon corps - droits
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IVG
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Ne tolérons plus la violence domestique!
Ne tolérons plus la violence domestique!
© AMNESTY INTERNATIONAL HIKARU CHO / PHOTO JIM MARKS
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campagne "She Decides" pour soutenir les associations aidant les femmes concernées.
campagne "She Decides" pour soutenir les associations aidant les femmes concernées.

Les droits sexuels constituent un ensemble de droits relatifs à la sexualité qui émanent des droits à la liberté, à l’égalité, au respect de la vie privée, à l’autonomie, à l’intégrité et à la dignité de tout individu.

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Un lieu d'accueil pour les femmes victimes de violences ouvert dans le Chablais valaisan

Publié le 22 septembre 2020
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Les femmes victimes de violence et leurs enfants vivant dans le Chablais ont enfin aussi un refuge gratuit pour échapper à leur agresseur et bénéficier des conseils adéquats. Infos et conseils pratiques.

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L'anonymat des femmes cherchant refuge dans ce nouveau lieu d'accueil y est assuré et elles recevront conseils et informations de la part des professionnels du réseau valaisan, comme l'indique la radio locale Rhône FM.

Le refuge sera en phase test jusqu'à la fin 2021, avant de, espérons-le, être pérennisé. Le lieu précis où il se situe reste bien sûr confidentiel aussi, afin d'assurer la sécurité des femmes qui viennent y chercher de l'aide.

Cadre légal
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Loi cantonale valaisanne sur les violences domestiques. Celle-ci prévoit, à l'art. 15, que les services de l’Etat « veillent à ce que l’offre disponible en matière de structures d’accueil d’urgence et d’accompagnement des victimes et de leurs enfants réponde aux besoins ».

La Convention d’Istanbul, entrée en vigueur en Suisse le 1er avril 2018, va dans ce sens également.

En 2019, les trois structures d'accueil existantes en Valais ont hébergé 81 personnes, dont 47 adultes et 34 enfants, pour un total de 923 nuitées d’adultes et 903 nuitées d’enfants.

Pour des raisons de confidentialité, aucune précision ne peut être donnée sur la localisation des différents foyers.

Comment réagir en cas de violence domestique
Voici comment réagir et trouver de l'aide en cas de violence domestique – des conseils issus de la Plateforme cantonale valaisanne Egalité, Famille, Violence:

  • Appelez la police (tél. 117). En cas de violence, de menace ou de harcèlement, la police peut prononcer à l’égard de l’auteur-e de violence une expulsion immédiate du domicile. La police vous renseignera également sur les démarches à entreprendre.
  • Contactez un centre LAVI (VS, VD). Il vous conseillera et vous guidera dans vos démarches.
  • Quittez le domicile. Vous avez en tout temps le droit de quitter le domicile conjugal avec vos enfants.
  • Demandez des mesures civiles. Vous pouvez en demander à un-e juge qu’il/elle prenne des mesures, par exemple en interdisant à votre partenaire d’approcher certains lieux et de prendre contact avec vous.
  • Faites constater vos blessures par un-e médecin. Cela vous permettra de conserver une preuve que vous pourrez utiliser ultérieurement dans vos démarches.
  • Un autre site utile: violencequefaire.ch

Source: Rhône FM, 3 septembre 2020

EW, www.masexualite.ch


Violences sexistes: Manifeste de Médecins du Monde

10/10/2019 – Les chiffres sont tristement parlants: 35 % des femmes ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles dans le monde en 2017, rapporte l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Amnesty International, pour sa part, rapportait au printemps dernier qu'une femme sur cinq a déjà subi des violences sexuelles en Suisse.

"Les violences sexistes, et en particulier les violences faites aux femmes et aux filles, sont l’une des formes les plus répandues de violation des droits humains dans le monde. Elles ont des conséquences graves sur la santé, le développement et l’identité des victimes", écrit l'association dans un manifeste présenté cet après-midi.

Image: capture d'écran site Médecins du Monde

"Pour MdM, il est donc impératif de lutter contre ce phénomène pour faire respecter le droit à la santé, protéger et améliorer la santé sexuelle et reproductive et les droits associés, ainsi que garantir la paix et promouvoir le développement durable." Dans son manifeste, l'association propose divers moyens de prévention. A découvrir sur leur site.

Source: communiqué 10 octobre 2019 Manifeste Médecins du Monde


France: PMA et don de sperme: pourquoi lever l'anonymat des donneurs

21/09/2019 – Alors qu' en Suisse (lire notre actu du 17.09.19) les enfants conçus par don de sperme à partir de 2001 pourront désormais connaître l'identité du donneur, la France en débat encore, l’anonymat du don de sperme étant encore la règle légale.

Mais le ministre de la santé s’est montré favorable à sa levée.

Interviewée par le Journal International de Médecine (Jim.fr), Véronique Fournier, directrice et fondatrice du Centre d’éthique clinique de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris explique l'importance et les conséquences d’une telle réforme.

La Docteure Véronique Fournier plaide pour l'égalité à l'accès des origines pour tous les enfants qui le souhaitent dans cette interview filmée.

"Ma sexualité" soutient la pétition:

« D'abord oui, ensuite oh ouiii » contre les violences sexuelles d'Amnesty International CH

Si vous souhaitez aussi signer la pétition d'Amnesty International Suisse "Pas de rapport sexuel sans consentement mutuel" et participer à la lutte contre les violences sexuelles, cliquez sur l'image ci-dessus.

Source lien: Amnesty International Suisse


Québec: la procureure en Beauce encourage à dénoncer les agressions sexuelles

Publié le 17 juillet 2020

Selon une statistique canadienne, seuls 5% des victimes d'agressions sexuelles dénoncent ces actes criminels. Entre autres, parce qu'elles ne font pas confiance au système judiciaire, craignent de ne pas être crues ou n'ont pas envie de revivre leur agression en devant la relater en détail pendant un procès criminel.

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Dénoncer une agression #sexuelle n'est vraiment pas facile pour les victimes: au Québec, "des victimes disent dénoncer sur les réseaux sociaux plutôt qu'à la police pour plusieurs raisons. Entre autres, elles ne font pas confiance au système judiciaire, craignent de ne pas être crues ou n'ont pas envie de revivre leur agression en devant la relater en détail pendant un procès criminel", rapporte le site Droit-inc.com.

Selon une estimation de Statistique Canada, seuls 5% des victimes portent ainsi plainte.

Dans cet article, Audrey Roy Cloutier, procureure de la Couronne en Beauce, explique comment les victimes sont entourées et accompagnées lorsqu'elles portent plainte. Elle souhaite "que les victimes soient au courant de tout ce qui est déployé pour elles", pour les encourager à faire la démarche si importante.

Ligne téléphonique confidentielle pour les victimes
Et elle rappelle qu'une ligne téléphonique confidentielle est à disposition des victimes qui hésitent ou qui ne savent pas quoi faire en cas d'agression sexuelle. Avant de s'adresser à la police, elles peuvent ainsi y demander toutes sortes d'information et se faire expliquer le processus judiciaire. Au besoin, elles seront dirigées vers des services d'aide.

  • La ligne 1 877 547-DPCP (3727) est ouverte du lu au ve, de 8:30h à 12 h et de 13 h à 16:30 h.

EW (Source: Droit-INC, 16.07.2020)



Abus sexuels dans les vestiaires - un reportage poignant et important avec Sébastien Boueilh

17/06/2018 – Envoyé spécial a diffusé il y a quelques jours ce reportage sur un sujet encore tabou: les abus sexuels dans le milieu sportif.

Silence dans les vestiaires, reportage Envoyé Spécial 7.6.2018, capture
Silence dans les vestiaires, reportage Envoyé Spécial 7.6.2018, capture

De jeunes victimes témoignent de la manière dont elles ont été prises dans les filets des prédateurs: entraîneurs, professeurs de gymnastique et autres personnes encadrantes de clubs et équipes sportives.

Sébastien Boueilh, ex-rugbyman engagé

On y voit notamment l'ancien rugbyman français Sébastien Boueilh, abusé régulièrement par un parent qui l'emmenait à ses matchs. Aujourd'hui, Sébastien Boueilh fait de l'information et de la prévention auprès des jeunes sportifs. Cela au sein de l'association Colosse aux pieds d'argile, qu'il a créée il y a cinq ans, et au nom de laquelle il sillonne la France pour des séances de prévention dans les clubs sportifs qui veulent bien lui ouvrir leurs portes. Un travail indispensable!

En Suisse romande, l'association ESPAS informe et forme les responsables d'équipes et formations sportives sur la prévention de tels actes avec son Service prévention & formation.

Source: France 2, France Télévisions, Envoyé spécial du 7.06.2018

Adresses utiles:

Association ESPAS (Suisse romande - Vaud, Fribourg, Valais)

Logo association ESPAS
Logo association ESPAS

Association ESPAS, Av. de Rumine 2, 1005 Lausanne
Tél. 0848.515.000 |

Colosse aux pieds d'argile, l'association créée par Sébastien Boueilh (France)

Logo association Colosse aux pieds d'argile
Logo association Colosse aux pieds d'argile

Contact via le site


ACTU EN BREF

Abus sexuels dans l'Eglise: Naissance de l'Union mondiale des associations de victimes

08/06/2018 – Hier à Genève est officiellement née l'Union mondiale des associations des victimes d'abus sexuels dans l'Eglise.

Des victimes de prêtres pédophiles et des militants des droits de l’homme, originaires d’une quinzaine de pays, ont lancé ce jeudi à Genève Ending Clerical Abuse (ECA), une organisation internationale pour «forcer» l’Église catholique à mettre fin aux abus sexuels au sein de l’institution., , lors d’une conférence de presse à Genève."

Comme le rapporte le site cath.ch: "Les associations de victimes d’abus sexuels dans le contexte ecclésial de 15 pays se sont fédérées afin d’exiger de l’Eglise catholique des actions concrètes de lutte.

Logo ECAx Ending Clergy Abuse
Logo ECAx Ending Clergy Abuse

Lire l'artice sur cath.ch


Suisse: oui des Etats à l'interdiction à vie de travailler avec des enfants pour les pédophiles

28/02/2018 – Le Conseil des Etats s'est rallié mercredi à la Chambre du peuple notamment pour interdire à vie aux pédophiles de travailler avec des enfants, rapporte l'ATS, reprise par plusieurs médias suisses:

"L'interdiction à vie sera prononcée pour les cas où des jeunes, victimes d'abus sexuels, sont âgés de moins de 18 ans. La question était disputée: certains estimaient que les jeunes de 16 à 18 ans ne devaient pas être assimilés à des enfants.

Un pédophile ne devrait plus pouvoir travailler avec des enfants.
Un pédophile ne devrait plus pouvoir travailler avec des enfants.

"D'autres ont estimé qu'il ne fallait pas affaiblir le nouveau droit de la protection des mineurs. La décision s'est prise sur le fil, à 22 voix contre 21 avec une abstention. Cette décision a permis d'éviter un vide juridique pour les adolescents entre 16 et 18 ans. Il a par la même occasion réglé le problème de l'âge des jeunes adultes vulnérables qui seraient victimes d'abus.

Quant à la liste des délits susceptibles de conduire à une interdiction à vie d'exercer avec des enfants ou des personnes dépendantes, la Chambre des cantons s'est également alignée sur le National et opté pour une liste large. Elle comprend l'exhibitionnisme, le harcèlement sexuel et la pornographie même destinée à la consommation privée.

A nouveau, la version dure s'est imposée à une courte majorité (23 voix contre 18 et 3 abstentions). Il n'y a pas de raison de faire une différence entre des infractions graves et plus légères, dès lors que le Parlement a déjà prévu une clause dérogatoire pour les cas de rigueur, a argumenté Stefan Engler (PDC/GR). La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s'est aussi inquiétée de la pédopornographie qui n'a absolument rien de bénin.

L'initiative de la Marche blanche a été adoptée en 2014 par 63% des Suisses. Le texte stipule que quiconque est condamné pour atteinte à l'intégrité sexuelle d'un enfant ou d'une personne dépendante est définitivement privé du droit d'exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec ces groupes.

En première lecture, les élus avaient décidé que l'initiative ne pourrait pas être mise en oeuvre à la lettre. Le texte voulait créer un automatisme entre une condamnation et l'interdiction à vie. Mais les députés ont quand même adopté une clause dérogatoire pour les cas de rigueur."

Source: http://www.journaldujura.ch/nouvelles-en-ligne/suisse/les-chambres-se-rapprochent-sur-linitiative-de-la-marche-blanche (28.2.18)


Journée internationale contre les mutilations génitales féminines

06/02/2018 – C'est aujourd'hui, la Journée mondiale "Tolérance zéro" contre les mutilations génitales féminines. L'occasion de rappeler l'existence du site du Réseau suisse contre l’excision, sur lequel vous trouverez également les diverses manifestations organisées aujourd'hui autour de l'excision.

En cette journée internationale, le Réseau rappelle dans un communiqué de presse, que la pratique de l'excision et de l'infibulation et leurs conséquences sur la vie des femmes touchées concernent également la Suisse, tout comme la prévention:

Le communiqué de presse

Logo Journée internationale de la TOLERANCE ZERO à l'égard des MUTILATIONS GENITALES
Logo Journée internationale de la TOLERANCE ZERO à l'égard des MUTILATIONS GENITALES

"Cette problématique touche également la Suisse. Les filles et les femmes concernées ont droit à être protégées et soutenues. Les personnes migrantes qui font œuvre de sensibilisa-tion au sein des communautés jouent un rôle fondamental et contribuent grandement à la prévention.

On estime que les filles et les femmes résidentes en Suisse et concernées ou menacées par l’excision sont environ 15 000. Ces personnes nécessitent une bonne prévention médicale et une protection rigoureuse. L’excision est reconnue comme une violation des droits humains au niveau international. En Suisse, elle est interdite et considérée comme un délit. Cependant, il faut plus qu’une interdiction pour l’éviter.

Les raisons, motivations et justifications à l’excision sont multiples. Pour intervenir au sein des communautés, il faut des migrantes engagées et qui soient en mesure de sensibiliser leur entourage. En Suisse, il y a plus de 50 femmes et hommes qui organisent régulièrement des événements dans leurs communautés. Ces personnes parviennent à gagner la confiance nécessaire des mères, pères, filles et jeunes femmes concernées, avec beaucoup de patience et dans le respect des traditions. Cela leur per- met d’instaurer un dialogue sur les coutumes, les droits de l’enfant et les conséquences dramatiques de l’excision. Cette œuvre de prévention est incontournable afin de protéger les filles.

L’action de prévention au sein de communautés est portée et réalisée par le Réseau suisse contre l’excision. Celui-ci a été initié par Caritas Suisse, Terre des Femmes Suisse, Santé sexuelle Suisse et par le Centre suisse de compétence pour les droits humains. Il est financé par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) via le crédit d’intégration fédéral et par l’Office fédéral de la santé publique, dans le cadre du programme Migration et santé.

En plus d’œuvrer au sein des communautés, le Réseau suisse contre l’excision gère un site Internet adressé aux personnes concernées et aux spécialistes. Il forme et conseille également des professionnels de la santé, de l’asile, de l’intégration, de la garde d’enfants, de la formation et de la protection des mineurs, car les connaissances spécifiques dans ce domaine sont souvent lacunaires. Finalement, le réseau soutient l’aménagement de lieux d’accueil dans les régions, afin de prodiguer soutien et conseil en matière sociale et médicale aux personnes concernées et aux professionnels."

Source: CP Réseau suisse contre l'excision du 6.2.2018

Senegal: un rappel à l'ordre drôlement concret aux auteurs de violences conjugales

capture d'écran article "Parlons de la violence conjugale", metrodakar.net
capture d'écran article "Parlons de la violence conjugale", metrodakar.net

03/01/2018 – Dans la rubrique du "Petit Sénégalais" de metrodakar.net est paru il y a quelques jours cet article, intitulé "Parlons de la violence conjugale!", écrit par Mouhamadou Moustapha Dieye.

Il s'y adresse directement aux auteurs de violences conjugales pour tenter de leur faire comprendre la portée de leurs méfaits.} Cela en leur proposant "de vous mettre à la place de vos conjoints (homme ou femme) qui sont susceptibles d’être victimes de votre violence."

Au Sénégal, au moins 33% des ménages connaissent ou ont connu la violence conjugale, rappelle le Petit Sénégalais, qui espère que son billet fera réfléchir plus d'un auteur pour ne plus recommencer ses agissements inadmissibles.

A lire ici


Violence et harcèlement (sexuels) au travail: le b.a.-ba

Directives pour la santé et la sécurité: Prévention violence, harcèlement au travail
Directives pour la santé et la sécurité: Prévention violence, harcèlement au travail

Le document peut être consulté et téléchargé sous ce lien

27/12/2017 - Le harcèlement au travail implique bien sûr aussi le harcèlement sexuel. Le document "Prévention de la violence et du harcèlement au travail" du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), rappelle aux employeurs de quoi il s'agit, comment prévenir et réagir à de tels actes de violence. Un document utile certes pour tous les employeurs du monde.

Nous en publions les définitions et exemples ci-dessous.

Harcèlement

Le harcèlement est une forme de violence illégale, et comme tout autre acte de violence, les employeurs doivent prendre toutes les mesures raisonnables pour l’empêcher de survenir en milieu de travail.

Le terme « harcèlement » couvre tout comportement offensant considéré indésirable par toute personne raisonnable. Le harcèlement peut être physique ou psychologique, ou une combinaison des deux. Il peut viser une caractéristique particulière d’une personne, comme son sexe, son origine culturelle ou ethnique, son orientation sexuelle, son identité sexuelle ou tout autre attribut. Il peut aussi s’agir d’une série de commentaires. Il peut s’agir un geste sévère isolé ou d’actes répétés maintes et maintes fois.

Ce comportement indésirable peut se manifester de façon directe ou indirecte, flagrante ou subtile, et se présenter sous forme verbale, physique, électronique ou par tout autre mode d’expression.

C’est l’effet causé par le comportement offensant, et son caractère intentionnel ou non, qui fait en sorte qu’il s’agit de harcèlement. Si une personne juge qu’un comportement est offensant ou indésirable, comme toute autre personne raisonnable le percevrait, alors il doit être considéré comme du harcèlement.

Le harcèlement comprend notamment les comportements suivants :
• propager des rumeurs malicieuses ou du commérage au sujet d’une personne ou d’un groupe;
• faire des farces ou des remarques offensantes ou jouer des tours, dans le cadre d’initiation par exemple;
• exclure une personne sur le plan social, l’ostraciser;
• manipuler à mauvais escient le matériel de travail d’une personne ou ses effets personnels, ou nuire délibérément au travail de quelqu’un;
• vandaliser ou cacher les effets personnels ou les outils de travail d’une personne;
• continuellement critiquer, décrédibiliser, dénigrer, rabaisser, dévaloriser ou ridiculiser une personne;
• ne pas respecter la vie privée d’une personne;
• utiliser un langage inconvenant ou blasphémer;
• publiquement ridiculiser ou discipliner une personne;
• abuser de son autorité, par exemple :
- continuellement modifier les consignes de travail;
- retenir l’information ou fixer des délais d’exécution irréalistes de façon à vouer le travailleur à l’échec;
- bloquer les demandes de congé, de formation ou de promotion de façon arbitraire;
• faire des menaces verbales des abus verbaux;
• effectuer des contacts physiques non-désirés;
• faire des demandes ou des invitations inappropriées ou importunes;
• mettre à la vue des affiches, des images, des dessins humoristiques ou autres éléments visuels offensants;
• faire des gestes agressifs ou menaçants.

Le harcèlement, ce n’est pas :

• des plaisanteries ou des interactions consensuels au travail, à moins que les plaisanteries comprennent des remarques blessantes sur autrui ou qu’elles correspondent aux comportements décrits précédemment;
• des mesures de gestion raisonnables et justes, comme les activités quotidiennes d’un superviseur ou d’un gestionnaire en lien avec le rendement, l’absentéisme, l’attribution de tâches, la discipline ou même la perte d’un emploi, tant que ces mesures ne sont pas abusives ou discriminatoires et qu’elles sont conformes à la convention collective, aux politiques au travail et aux lois en vigueur;
• une divergence d’opinion, quoiqu’un conflit mal géré ou laissé sans résolution peut mener à du harcèlement. Notons que contrairement du harcèlement, de sains conflits peuvent être positifs plutôt négatifs.

Définition du terme « violence »

Contrairement aux définitions explicites utilisées par bon nombre de provinces et territoires canadiens, le SCFP croit que le harcèlement est une forme de violence. Le SCFP définit la violence au travail comme suit :

La violence en milieu de travail est tout incident au cours duquel un employé est menacé, agressé ou mal traité dans le cadre de son emploi, et pouvant lui porter atteinte sur le plan physique ou psychologique. Cela comprend les menaces, les agressions ou tentatives d’agression, l’usage de la force, la violence verbale et le harcèlement.

Comme elle tient compte des formes plus subtiles de violence, cette définition est plus complète que la plupart de celles trouvées dans les textes de lois portant sur la violence. Si les diverses formes de violence ne laissent pas toutes des blessures physiques visibles, elles causent cependant toutes du tort psychologique qui, avec le temps, peut mener au développement de problèmes de santé mentale.

Types de violence en milieu de travail – Violence physique et psychologique

Violence physique

Voici quelques exemples de violence physique :
• tuer
• violer
• voler
• blesser
• battre
• frapper
• attaquer avec une arme quelconque
• donner des coups de pied
• mordre
• donner des coups de poing
• cracher
• grafigner
• serrer ou pincer
• effectuer des contacts à caractère sexuel

Voici quelques exemples de violence psychologique :
• traquer
• intimider
• menacer
• agresser verbalement
• ostraciser, exclure
• envoyer des messages offensants
• faire des gestes grossiers
• entraver l’utilisation d’outils de travail, d’équipement
• se comporter de façon hostile
• blasphémer ou crier de manière offensante
• insinuer, faire des allusions
• faire des suggestions à caractère sexuel, des avances indésirables

Source: Prévention de la violence et du harcèlement au travail, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)


EUROPE: santé et droits sexuels et reproductifs des femmes toujours bafoués

06/12/2017 – En Europe aussi, comme ailleurs, il reste des progrès notables à faire en la matière, comme le déplore ce rapport du Conseil de l'Europe, rendu public hier.

Comme on peut lire sur son site: « La santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes sont des droits humains. Malheureusement toutefois, les femmes en Europe continuent de voir ces droits bafoués ou restreints en raison de lois, politiques et pratiques qui reflètent en définitive la persistance de stéréotypes et d’inégalités de genre.

54 recommandations aux Etats de l'Europe

capture d'écran Conseil de l'Euopre (coe.int)
capture d'écran Conseil de l'Euopre (coe.int)

Le Conseil de l'Europe déplore la persistance de discriminations basées notamment sur des stéréotypes.

Les États doivent prendre conscience de ces violations, y remédier, et s'engager résolument à faire progresser l'égalité de genre dans ce domaine crucial de la vie», a déclaré aujourd’hui Nils Muižnieks, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, en rendant public un rapport consacré à ces questions."

Le Commissaire énonce 54 recommandations visant à aider les États européens à répondre à la nécessité urgente, notamment :

  • de renouveler l’engagement politique en faveur des droits des femmes et de se prémunir contre les mesures rétrogrades qui compromettent la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes ;
  • de mettre en place des systèmes de santé qui préservent et fassent progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes ;
  • de garantir une éducation sexuelle complète
  • de faire en sorte que la contraception moderne soit abordable, disponible et accessible ;
  • d’assurer à toutes les femmes l’accès à un avortement légal et sûr;
  • de veiller à ce que le refus de donner certains soins opposés par des professionnels de santé ne compromette pas l’accès des femmes en temps utile à des soins de santé sexuelle et reproductive ;
  • de respecter et protéger les droits des femmes lors de l’accouchement et de garantir un accès de toutes les femmes à des soins de santé maternelle de qualité ;
  • d’éliminer les pratiques coercitives et de protéger le respect du consentement et des décisions éclairés des femmes dans les situations liées aux soins de santé sexuelle et reproductive ;
  • de garantir à toutes les femmes l’accès à des recours effectifs contre les atteintes à leurs droits sexuels et reproductifs ;
  • d’éliminer la discrimination dans la législation et la pratique, et de garantir l'égalité pour toutes les femmes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs.

Source: rapport du Conseil de l'Europe


Les droits des filles en chanson

video

Harcèlement sexuel - NON!

16/10/2017 – MaSexualite.ch soutient la démarche de Paye Ta Shnek, "un projet participatif féministe, qui lutte contre le harcèlement sexiste que subissent les femmes de tous genres, de la part d'hommes. Il se veut également inclusif : le racisme, l'homophobie, la transphobie, et toute forme de position discriminante ayant ici autant de place que le sexisme, à savoir aucune ! Même pas une toute petite placette, rien. Cet espace est dédié à la libération de nos voix, et au soutien."

STOP à L'OMERTA SUR LES VIOLENCES SEXISTES
STOP à L'OMERTA SUR LES VIOLENCES SEXISTES

Violences conjugales: le canton de Vaud veut renforcer la loi pour mieux protéger les victimes

13/09/2017 – Comme le rapportent plusieurs quotidiens, dont Le Temps de ce jour, le canton de Vaud veut une nouvelle loi pour mieux protéger les victimes de violences conjugales.

Une protection améliorée notamment avec la possibilité d'éloigner plus systématiquement les auteurs de telles violences du domicile, pendant jusqu'à 30 jours. 

Article le Temps, 13.09.17, capture d'écran
Article le Temps, 13.09.17, capture d'écran

Autre nouveauté du projet de loi: injures ou menaces pourront justifier une expulsion du conjoint violent, avant qu'il ne passe aux attaques physiques.

De plus, les enfants, aujourd'hui considérés comme témoins, deviendront des victimes directs par la loi, et inclus dans la prise en charge mise en place pour les victimes.

Source: Le Temps, 13/09/17

N'hésitons pas à dénoncer la violence conjugale

La loi vaudoise représente un renforcement hélas nécessaire de la protection des victimes de violences conjugales. A ce propos, il est bon de rappeler que si en tant que voisin, proche, collègue, etc. on est témoin de loin ou de près de telles agressions, il ne faut pas hésiter à les dénoncer en appellant la police.

Ce n'est pas une intrusion dans la sphère privée, ni de la "bête" délation, mais un acte altruiste, citoyen et surtout, qui peut sauver une vie.

Ellen Weigand, www.masexualite.ch

En savoir plus sur la violence conjugale


La Cour des Droits de l'homme confirme: la sexualité des femmes de plus de 50 ans est importante

27/07/2017 – Une Cour administrative d'appel portugaise avait considéré qu'une femme de 50 ans, "était déjà âgée de 50 ans et mère de deux enfants à la date de l'opération, un âge où la sexualité n'a pas autant d'importance". La Cour européenne des Droits de l'homme vient de casser ce jugement.

La Cour européenne des Droits de l'homme, Strasbourg ©http://www.echr.coe.int/
La Cour européenne des Droits de l'homme, Strasbourg ©http://www.echr.coe.int/

La Portugaise subit depuis 1995 les conséquences d'une erreur médicale commise lors d'une intervention chirurgicale pour traiter une bartholinite.

Comme l'écrit la Cour européenne dans un communiqué de presse: "Atteinte d’une maladie gynécologique, Mme Morais fut opérée en mai 1995. L’intervention lui causa de graves douleurs, une perte de sensation au vagin, une incontinence, ainsi que des difficultés à marcher, à s’asseoir et à avoir des relations sexuelles.

Ayant découvert que son nerf pudendal avait été lésé au cours de l’opération, elle forma une action en réparation au civil contre l’hôpital. En première instance, elle reçut 80 000 euros (EUR) pour les douleurs physiques et mentales causées par la faute médicale ainsi que 16 000 EUR afin qu’elle puisse faire appel aux services d’une domestique pour l’aider dans ses tâches ménagères."

Puis ce montant a été réduit en appel à 50'000 € en même temps qu'une aide supplémentaire, pour le ménage au prétexte qu'elle "n'aurait vraisemblablement pas besoin d'une domestique à temps complet car, vu l'âge de ses enfants, elle n'avait à s'occuper que de son époux". (sic!)

Un jugement auquel la Portugaise a fait appel en invoquant l’article 14 (interdiction de discrimination) en combinaison avec l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale). Comme l'écrit la Cour européenne: "la requérante estime que la décision prise par la Cour administrative suprême de réduire le montant de son indemnité était discriminatoire, en particulier parce qu’elle méconnaissait l’importance de sa vie sexuelle en tant que femme."

La CEDH vient ainsi de casser cette décision dans un jugement rendu le 25 juillet dernier.

Préjugés sexistes

Les juges de la Cour ont dénoncé les "préjugés" de la justice administrative portugaise. "La question n'est pas celle de l'âge ou du genre de la personne, mais bien celle d'un préjugé selon lequel la sexualité n'est pas aussi importante pour une femme de 50 ans mère de deux enfants que pour une femme plus jeune", écrivent-ils dans leur délibéré.

"La Cour rappelle que l’égalité des sexes est aujourd’hui un objectif majeur pour les États membres du Conseil de l’Europe, ce qui veut dire qu’il faut de bonnes raisons pour qu’une différence de traitement fondée sur le sexe puisse être acceptée comme étant compatible avec la Convention européenne. En particulier, les références aux traditions, aux postulats généraux ou aux comportements sociaux dominants ne suffisent pas à justifier une différence de traitement fondée sur le sexe.", peut-on encore lire dans le communiqué de presse.

La femme n'est pas là que pour procréer

Lisez également la "Fiche thématique – Égalité entre les femmes et les hommes " publiée à l'occasion de ce jugement par la Cour européenne des Droits de l'homme, rappelant les lois en la matière, et un certain nombre d'arrêts en la matière, ainsi qu'en matière de Droit à la vie et interdiction de la torture et des peines et traitements inhumains ou dégradants et de violence domestiques, rendus ces dernières années.
Sur http://www.echr.coe.int

"Cette hypothèse reflète l'idée traditionnelle selon laquelle la sexualité des femme serait liée au but de procréer et ignore son intérêt physique et physiologique pour l'accomplissement de soi, poursuit la Cour de Strasbourg. "En plus d'être trop catégorique, elle oublie de prendre en considération d'autres dimensions de la sexualité féminine (...). En d'autres mots, la cour a cédé à un préjugé sans en étudier la validité dans le cas précis de la plaignante."

Hommes traités différemment

Par ailleurs, les juges européens ont fait remarquer que: "Par contraste, force est pour la Cour de noter l’approche suivie par les juridictions nationales dans deux autres affaires en 2008 et 2014 concernant des actions formées pour faute médicale par deux patients de sexe masculin. Dans ces affaires, la Cour suprême de justice avait jugé que le fait que ces deux hommes ne pouvaient plus avoir de relations sexuelles normales avait affecté leur estime d’eux-mêmes et leur avait causé un « choc mental grave/considérable », indépendamment de leur âge et de ce qu’ils eussent ou non des enfants.".

La CEDH a donc conclu que la requérante avait été victime d'une décision de justice discriminatoire, en violation de l’article 14 en combinaison avec l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale), et a ordonné à Lisbonne de lui verser 3250 euros au titre du dédommagement moral.

E.W. - masexualite.ch

Sources: lexpress.fr (26.7.2017); Communiqué de presse de la CEDH (25.07.2017)


France - violences conjugales: le rôle essentiel du médecin

30/06/2017 – Lors du congrès Urgences 2017 de la Société Française de Médecine d’Urgence, une session a été consacrée aux violences conjugales. Car les professionnels de la santé sont fréquemment les premiers interlocuteurs des victimes, tant dans les services d'urgences que dans leur cabinet privé, comme le rapporte Medscape.com (16.07.2017):

"Les intervenants ont insisté sur deux aspects: le repérage des violences conjugales en consultation, et la délivrance systématique d’un certificat médical."

Violences conjugales Parlez-en avant de ne plus pouvoir le faire - appelez le 3919 (France)
Violences conjugales Parlez-en avant de ne plus pouvoir le faire - appelez le 3919 (France)

Comment aborder la question avec les victimes, comment les rassurer sur le fait qu'elles ne sont pas coupables et leur expliquer leurs droits, s'inquiéter si ils sont en sécurité chez eux, etc. - autant de points que les praticiens devraient aborder lorsqu'ils reçoivent des patientes/s blessées/s ou souffrant de douleurs, etc. pouvant indiquer de telles violences.

Un article complet à partager avec tous les professionnels de la santé!

E.W. - masexualite.ch

Source: medscape.com


La discussion qu'un père/une mère devrait avoir avec son fils/sa fille au sujet du viol

16/06/2017 – Carina Kolodny, chroniqueuse du Huffington Post en matière de droits et violences sexuels a écrit cette "Lettre ouverte aux parents d'ados" pour lutter contre l'endoctrinement dont nos adolescents/es sont encore les victimes, traduite en français par le Huffington Post canadien (10.06.17).

Comme le dit Carina Kolodny: "Cet endoctrinement peut se résumer ainsi: c'est aux femmes de se protéger du viol, des agressions, du harcèlement, car les hommes étant ce qu'ils sont certains ne peuvent pas s'en empêcher."

Lisez sa chronique

Carina Kolodny, © capture d'écran Twitter @carinakolodny
Carina Kolodny, © capture d'écran Twitter @carinakolodny

Tchétchénie: témoignage terrifiant d'homosexuels rescapés des camps

10/05/2017 – On ignore le nombre de gays assassinés en Tchétchénie, et celui des hommes enfermés dans des camps où ils sont torturés.
Ce reportage de France24 rapporte des récits de victimes de cette "purge" ainsi que des avis d'experts et des interviews de responsables d'associations et autres personnes engagées, alors que Moscou se mure dans le silence, tolérant le régime tchétchène que certains qualifient de "Corée du Nord" de la Russie.

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Sources: YouTube; France24

Un article dans blastingnews.com fait le point sur la question.


Le stealthing, nouvelle pratique sexuelle criminelle dénoncée par une juriste

29/04/2017 – Une étude américaine révèle une tendance sexuelle effarante: le stealthing, « furtivité » en français, consistant à retirer son préservatif pendant un rapport sexuel et cela sans demander l'aval de son/sa partenaire. Un homme a été condamné pour viol en Suisse suite un tel crime.

La pratique a en effet aussi été constatée en Suisse. Ainsi, en janvier dernier, un homme a été condamné à douze mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Lausanne, pour avoir pratiqué le stealthing. Sa victime avait dû subir quatre mois de traitement préventif contre le VIH. Lire la suite

Alexandra Brodsky en appelle à une loi contre le stealthing. © DR National Women's Law Center
Alexandra Brodsky en appelle à une loi contre le stealthing. © DR National Women's Law Center

Bangladesh: vidéo choc contre la violence à l'égard des femmes

26/04/2017 – Cette vidéo contre la violence à l'encontre des femmes, très répandue au Bangladesh, ne vous laissera pas indifférent. Elle montre une femme chez le coiffeur, voulant couper ses cheveux très courts, pour que plus personne ne puisse la tenir par les cheveux...

Encourager à en parler

Source vidéo: dailymotion.com

L'objectif est d'encourager les femmes victimes d'agressions sexuelles à en parler. A cet effet, une ligne téléphonique dédiée a été ouverte pour leur permettre de s'exprimer et de demander conseil auprès de spécialistes et de psychologues.

80% des femmes victimes

La vidéo a déjà été vue par 6 millions d'internautes. En fin de vidéo, est publié l'effarante statistique révélant la réalité de ce que vivent une majorité de femmes du pays: 80 % des femmes subissent des violences au moins une fois au cours de leur vie. A titre de comparaison, en France cette proportion est de 1 femme sur 7.

Le slogan de fin de vidéo clame: "Les cheveux, la fierté d’une femme. Ne les laissez pas être la raison de leur faiblesse."

Source: cosmopolitan.fr


Les médecins tunisiens dénoncent la pratique du test anal forcé pour "démasquer" les homosexuels

06/04/2017 – L'Ordre des médecins tunisiens condamne le test anal pour les homosexuels, contraire aux droits sexuels et un acte violent à l'égard des hommes qu'on y contraint.

Ce test est utilisé pour prouver les pratiques homosexuelles, interdites en Tunisie, lors d'arrestations d'hommes soupçonnés d'être gays.

Drapeau gay ©DR
Drapeau gay ©DR

Ce sont les médecins légistes qui sont réquisitionnés par la justice pour effectuer ce test, une pratique considérée comme une torture ou un viol par les personnes l'ayant subie, rapporte le site egora.fr.

Lire l'article sur egora.fr


"Pour vrai" - un court métrage choc sur le viol conjugal

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Source: Vimeo

04/03/2017 – "J’ai simplement fait ce film, parce que j’avais envie­­ de mourir tellement j’étais étouffée par ma honte et l’anxiété d’avoir vécu une situation semblable. Chose certaine, les réactions que j’ai eues ont été à la fois réconfortantes, mais inquiétantes­­, car je me suis rendu compte que j’étais loin d’être la seule à avoir subi cette violence."

C'est Mara Joly, l'auteure du court-métrage "Pour vrai - The way you touch me" (en français, sous-titré en anglais), diffusé depuis quelques semaines dans des cinémas et sur les réseaux sociaux, qui explique au Journal de Montréal (du 7.01.2017) pourquoi elle a réalisé ce film qui raconte l'histoire d'une femme qui, malgré ses refus clairs et répétés, est victime d'un viol par son partenaire.

Les monstres sont aussi dans nos lits

Car la comédienne et réalisatrice québécoise, âgée de 30 ans, a elle-même subi des agressions sexuelles conjugales durant des années. Avec ce film, elle veut abolir le mythe du violeur monstrueux rencontré dans une ruelle sombre – avec des images dures, quasi insoutenables, mais nécessaires, car reflétant une réalité dont trop de femmes n'osent parler!

Source: Journal de Montréal


181 millions € déjà réunis pour soutenir les ONG permettant l'accès à l'avortement

Le site de "She Decides" - Elle Décide, en faveur du droit à l'IVG, lancée par les Pays-Bas
Le site de "She Decides" - Elle Décide, en faveur du droit à l'IVG, lancée par les Pays-Bas

03/03/2017 – Presque 50 pays se sont rassemblés à l'occasion de la conférence internationale des donateurs 'She Decides' à Bruxelles. Le vice-Premier ministre belge et ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, s'est réjoui, rappelant qu'il s'agissait "d'une mobilisation pour les femmes, pas contre quelqu'un". La plate-forme de récolte de fonds a en effet été lancée en réaction à la décision du gouvernement de Donald Trump, en janvier dernier, d'arrêter de financer les ONG défendant l'accès à l'avortement.

La ministre Lilianne Ploumen, à l'origine de "She Decides" ©capture rtbf.fr
La ministre Lilianne Ploumen, à l'origine de "She Decides" ©capture rtbf.fr

Cela en rétablissement le rétrograde "Global Gag Rule" (ou "règle du bâillon mondial"), décret interdisant le financement par les Etats-Unis de toute ONG proposant des services d'avortement légal et délivrant une information complète en matière de santé sexuelle et reproductive.

Plus d'avortements illégaux et risqués

C'est la ministre néerlandaise du Commerce Extérieur et de la Coopération au développement, Lilianne Ploumen, qui avait a créé la plate-forme 'She Decides' le 24 janvier dernier. Comme l'explique la ministre, interdire les avortements ne fera qu'en augmenter le nombre, et cela dans des conditions sanitaires à risque, voire mortelles s'ils sont effectués dans la clandestinité.

L'argent récolté sera versé aux organisations spécialisées dans la santé et les droits sexuels et reproductifs ainsi que le planning familial dans les pays en développement. "Lorsque j'ai lancé 'She Decides', je n'ai pas imaginé un tel engouement. Cette conférence n'est que le début du mouvement. Notre coalition souhaite ainsi manifester sa mobilisation et son soutien aux personnes qui en ont besoin", a insisté Mme Ploumen.

Un premier pas

Concernant la suite du programme de la campagne 'She Decides', Alexander De Croo, qui avait initié la réunion internationale, indique que la levée de fonds n'est qu'une première étape. "En deuxième lieu, nous pourrions envisager de mettre en place des initiatives sur le terrain", a-t-il expliqué.

Source et pour plus de détails: rtbf.be

Le nouveau gouvernement américain interdit tout soutien aux ONG œuvrant pour l'information et le soutien des femmes et le droit à l'avortement.

La campagne "She Decides" (Elle Décide) veut mobilier les pays du monde entier à s'opposer à ce décret, et soutenir financièrement celles et ceux qui aident les femmes concernées dans ces moments difficiles. Cela afin d'éviter l'augmentation des interruptions volontaires de grossesse clandestines, et les risques qu'ils comportent.

Si vous souhaitez, vous aussi, soutenir la campagne, cliquez sur l'image ci-dessus ou le bouton ci-contre.

Masexualite.ch soutient la campagne "She Decides"

Vous pouvez, vous aussi, soutenir le travail en faveur des droits sexuels des femmes par un don du montant que vous souhaitez.
Chaque franc compte!

Vous pouvez aider, des femmes d'ici et d'ailleurs
Vous pouvez aider, des femmes d'ici et d'ailleurs

Campagne pour la promotion du planning familial au Burkina-Faso, Bénin, Mali, Niger et Sénégal

28/02/2017 – Cinq pays africains s'engagent pour la promotion du planning familial. La campagne «Génération PF: Ensemble choisissons l’avenir» donne la parole aux femmes et aux hommes qui s’engagent pour la promotion des droits et de la santé sexuels et reproductifs, et plus particulièrement de la planification familiale (PF), explique le site dédié à cette campagne.

Le site de la campagne "Génération PF", ©DR capture d'écran
Le site de la campagne "Génération PF", ©DR capture d'écran

"Journalistes, médecins, étudiantes, animateurs, actrices, professeur-e-s, rappeurs, anthropologues, magistrat-e-s, imams, abbés… ces personnes agissent au quotidien pour faire progresser la planification familiale et la santé de la reproduction."

Participez

Durant 18 mois, leurs témoignages et engagements seront présentés à travers ce site, les réseaux sociaux et aussi des évènements mobilisateurs organisés dans chacun des cinq pays de la campagne (Burkina-Faso, Bénin, Mali, Niger et Sénégal). Et chacun peut participer, en téléchargeant le kit "Générations PF" et informer de son soutien sur les réseaux sociaux.

A découvrir et soutenir sur http://generationpf.equipop.org


Psychologies Magazine lance une pétition pour abolir la prescription en matière d'abus sexuels

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19/11/2016 - Dans une pétition mise en ligne ce jour, Psychologies Magazine soutient l'appel à 10 mesures concrètes, dont notamment d'abroger le délai de prescription des plaintes pour délits et crimes sexuels dans le Code pénal français. Et: en cas de signalement, donner la priorité absolue à la protection des enfants en permettant aux autorités saisies d’éloigner les agresseurs présumés.

Près de 3000 signatures en quelques heures

Quelques heures après la mise en ligne, la pétition avait déjà recueilli plus de 2900 signatures, dont celles de nombreuses personnalités, tels Boris Cyrulnik, Serge Tisseron, Flavie Flament ou encore le chanteur Corneille.

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19/11/2016 - Dans une pétition mise en ligne ce jour, Psychologies Magazine soutient l'appel à 10 mesures concrètes, dont notamment d'abroger le délai de prescription des plaintes pour délits et crimes sexuels dans le Code pénal français. Et: en cas de signalement, donner la priorité absolue à la protection des enfants en permettant aux autorités saisies d’éloigner les agresseurs présumés.

Près de 3000 signatures en quelques heures

Quelques heures après la mise en ligne, la pétition avait déjà recueilli plus de 2900 signatures, dont celles de nombreuses personnalités, tels Boris Cyrulnik, Serge Tisseron, Flavie Flament ou encore le chanteur Corneille.

"L'APPEL
« IL EST URGENT D’AGIR POUR PROTEGER LES MINEURS DES VIOLENCES SEXUELLES »

Nous, victimes de violences sexuelles quand nous étions enfants,
Nous, parents, proches ou témoins de violences sexuelles sur des mineurs,

Nous, professionnels de l’enfance, psychologues, psychiatres, pédopsychiatres, psychanalystes, psychothérapeutes, psychopraticiens, médecins généralistes et spécialistes, infirmiers, magistrats, professeurs, éducateurs…

Nous tous, citoyens, choqués par le silence des pouvoirs publics, nous demandons aux autorités compétentes de prendre conscience de l’impact traumatique des violences sexuelles et d’agir pour améliorer rapidement le repérage, la prise en charge et les soins des victimes mineures et majeures."

En savoir plus et signer la pétition


25 novembre 2016

Journée internationale contre les violences faites aux femmes - infos d'ici et d'ailleurs:


France: campagne de sensibilisation des victimes de viol - Adressez-vous à des professionnels!

15/11/2016 – A l'approche de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre 2016, le Collectif Féministe Contre le Viol lance aujourd'hui en France une nouvelle campagne pour faire connaître le dispositif d’aide aux victimes de viol, Viols-Femmes-Informations - 0800 05 95 95.

C'est à travers ce spot saisissant (réalisé grâcieusement par CLM BBDO et Wanda Productions) que le collectif veut informer les femmes victimes d'agression (86 000 femmes âgées de 18 à 75 ans qui sont victimes de viol ou de tentative de viol chaque année selon la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains).

Le court-métrage montre une jeune femme racontant son histoire et posant des questions à propos du viol qu’elle a subi sur un forum... La jeune femme en plein désarroi se retrouve alors accablée davantage encore par les commentaires de certains visiteurs remettant en question sa version des faits.

Image tiré du clip de sensibilisation pour les victimes de viol
Image tiré du clip de sensibilisation pour les victimes de viol

S'adresser aux professionnels

Une histoire pour faire comprendre, qu'il est recommandé de poser ses questions à de véritables professionnels pour le meilleur accompagnement, en vue de pouvoir se reconstruire… et de garder Google pour s’informer sur les recettes de cuisine", comme le disent les responsables de l'association.

"Conçue et réalisée bénévolement par l’agence CLM BBDO et Wanda Productions, elle est axée sur la difficulté pour les victimes de viol à trouver la/le bon-ne interlocutrice/interlocuteur pour parler, se confier et être aidées… La bonne interlocutrice ou le bon interlocuteur, pour comprendre qu'elles ont subi un viol et ainsi être accompagnées et se reconstruire."

Après un viol, pour en parler, pour être aidée et soutenue, les forums internet et les réseaux sociaux ne sont pas les bons interlocuteurs, rappelle le Dr Gilles Lazimi, Coordinateur de la campagne.

Le seul coupable est le violeur

"Victime d’un viol, une femme a besoin qu’on lui dise que le seul coupable et responsable est celui qui a commis les faits, qu’elle n’y est pour rien et qu’on peut l’aider. Victime d’un viol, elle a besoin d’écoute, de soutien, de justice, de soins. Elle pourra alors surmonter les effets du viol, faire valoir ses droits, reprendre sa route,» rappelle le Dr Gilles Lazimi.

« Libérer la parole est la première étape de la reconstruction d’une victime de viol» rappelle encore Mme Marie-France Casalis, responsable des formations au CFCV.

Source: Communiqué CFCV
E.W. - www.masexualite.ch

A QUI S'ADRESSER AILLEURS

En Europe
Le site RCNE (Rape crisis network europe) regroupe les adresses des organismes dans toute l'Europe.

En Belgique
SOS viol donne aussi d'autres adresses utiles.

En Suisse
Sur le site de Viol Secours, on trouve toutes les adresses utiles en Suisse.

Au Maroc
L'Association marocaine de lutte contre la Violence à l’Egard des Femmes / Centre d’écoute et d’orientation juridique pour femmes victimes de violence. 37, rue Abderrahmane Sahraoui, 5° ét. appt. n°6, Lusitania CASABLANCA; tél. 05 22 26 86 67.

En Tunisie
Association Tunisienne de lutte contre la Violence - ATLV - Appeler le 20 949 318; page Facebook

Au Canada - Québec
Le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS)


Aidez-nous à compléter cette liste

Si vous connaissez d'autres organismes d'aide et conseil aux victimes de viol, dans d'autres pays francophones, vous pouvez nous communiquer leurs coordonnées par email à afin que nous puissions compléter cette liste.
Merci d'avance!

CAMPAGNE DE SENSIBILISATION A GENEVE

«Non» c’est non. Quel que soit le lieu, le partenaire, les circonstances, la forme qu’il prend ou encore le moment auquel il survient, un «non» est un «non». Ignorer ce refus, c’est un viol."

RIEN NE JUSTIFIE LA CONTRAINTE

A Genève, la campagne «ça veut dire non» rappelle ce qui devrait aller de soi: la nécessité de respecter l’intégrité du corps des femmes, leur désir, leur consentement. Elle rappelle que rien ne peut jamais – et ne devrait - justifier la contrainte.
Programme détaillé sur
http://www.ville-ge.ch/caveutdirenon/

Biennale du Genre - Genève, affiche
Biennale du Genre - Genève, affiche

Face à la banalisation des violences sexuelles et sexistes, la FAPPO, le Centre LAVI, TERRE DES FEMMES Suisse, Viol-Secours, Slutwalk Suisse, le 2ème Observatoire, F-Information, le Service égalité de l’Université de Genève, le Département de l’instruction publique, de la culture et du sport (DIP), le Bureau de la promotion de l’égalité entre femmes et hommes et de prévention des violences domestiques (BPEV), ainsi que le Service Agenda 21-Ville durable de la Ville de Genève (A21) s’associent pour la deuxième année consécutive afin de mener une campagne de sensibilisation.

  • Cette année, le Collectif d’étudiant-e-s en lutte contre les violences sexistes et le harcèlement sexuel (CELVS) et le Parlement des jeunes genevois (PJG) participent également à cette action. Ensemble, ces institutions et associations souhaitent rappeler et réaffirmer une série de fondamentaux:

Les violences sexuelles consistent à obliger une personne à subir, à accomplir ou à être confrontée à des actes d’ordre sexuel sans son libre consentement. Selon la loi, il s’agit d’un délit ou d’un crime.

  • «Non» signifie toujours «non». Ce «non» peut prendre des formes diverses et survenir à tout moment.

L’absence d’un «non» verbal ne signifie pas pour autant que la personne ait donné son consentement. Par exemple, on ne consent pas lorsque l’on cède à des menaces et des pressions, ou qu’on accepte parce que l’auteur nous fait vivre dans la crainte.

  • Le consentement n’est pas valable lorsqu’on a moins de 16 ans, que l’auteur exploite une situation qui nous rend dépendante de lui (par exemple notre médecin, notre psychologue, notre professeur ou notre prêtre), que l’auteur profite d’un état de faiblesse passager ou permanent (grande détresse, handicap physique ou mental) ou encore que l’on est sous l’emprise de l’alcool, de médicaments ou de la drogue.
  • Les violences sexuelles sont la plupart du temps commises par une personne connue de la victime ((ex-)partenaire, parent, proche, voisin, collègue, etc.).
  • La responsabilité d’un viol ou de violences sexuelles incombe toujours à son auteur et non à sa victime, peu importe les circonstances.
  • Il est de la responsabilité de chacun-e de s’assurer que sa ou son partenaire est consentant-e.

Source texte - repris du site http://www.ville-ge.ch/caveutdirenon/


Expérience édifiante: 30% des hommes violeraient une femme s'ils ne risquaient de punition!


 © DR
© DR

07/11/2016 – Plongés dans une mise en situation avec une femme montrant à son partenaire un intérêt sexuel dans un premier temps, puis refusant d’aller plus loin dans un deuxième temps, 30 % des hommes ayant participé à une étude expérimentale ont indiqué leur intention de commettre un viol s’ils étaient assurés de ne jamais être poursuivis...(!).

L'étude a été menée par Massil Benbouriche, docteur en psychologie et titulaire d’un Ph. D. en criminologie. Une étude expérimentale sur les effets de l’alcool et de l’excitation sexuelle en matière de coercition sexuelle dans le cadre une thèse qu’il vient de publier en cotutelle à l’École de criminologie de l’Université de Montréal et du Centre de recherche en psychologie à l’Université Rennes 2.

Les 150 participants, âgés de 21 à 35 ans, ont été recrutés par petites annonces et sur réseaux sociaux. Le groupe était composé à 40% d’étudiants universitaires.

On leur a posé diverses questions sur le scénario proposé, dont celle de savoir s'ils auraient forcé la femme à un rapport sexuel s'ils étaient assurés de ne pas être poursuivis par la justice. « C’est une question qui a été élaborée par le chercheur Malamuth dans les années 1980 et qui est très peu utilisée parce que les chercheurs la considèrent comme trop explicite, note l'auteur de l'étude. Pour le dire simplement, on se dit que personne n’est assez bête pour répondre oui à une question comme ça. »

Prévention inefficace des étudiants et du grand public?

Ce fut pourtant le cas ici, bien que les participants ont tous été capables de percevoir un refus clair. Un constat alarmant, donc: « Ce qui m’apparaît extrêmement alarmant et problématique, c’est que ce pourcentage est similaire à celui qu’on retrouvait dans les années 1980 . Il aurait été légitime d’attendre que les politiques de prévention mises en avant sur les campus, et plus largement une forme de sensibilisation accrue du grand public, contribuent à diminuer significativement ces intentions comportementales, et en particulier l’intention comportementale de commettre un viol. Or, il n’en est rien», déplore Massil Benbouriche.

Source: ledevoir.com (21.10.2016)
Lire l'article


Abus sexuels: peines et prévention de récidive divergent fortement selon les législations

Selon les pays, la législation et les sanctions en matière d'abus sexuels varient fortement © DR
Selon les pays, la législation et les sanctions en matière d'abus sexuels varient fortement © DR

16/09/2016 – Une étude française, "Abus sexuels sur les mineurs"*, publiée sur le site du Sénat français, analyse les dispositions législatives régissant les abus sexuels sur les mineurs et la prévention des récidives dans divers pays d'Europe, dont la Suisse et aux Etats-Unis.

Il apparaît clairement que selon le pays où ils vivent, ou commettent leurs crimes contre l'enfance, les pédophiles sont punis plus ou moins sévèrement.

Comme le rappellent les auteurs de l'étude, très détaillée:" Par abus sexuel, on entend, selon la définition adoptée par les associations de sauvegarde de l'enfance, ”toute utilisation du corps d'un enfant pour le plaisir d'une personne plus âgée que lui, quelles que soient les relations entre eux, et même sans contrainte ni violence”.

Les pays dont la législation a été analysée sont: l'Allemagne, l'Angleterre et le Pays de Galles, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, l'Italie, la Suisse et les Etats-Unis. Aux Etats-Unis, seule la législation fédérale a été examinée.

L'âge de l'enfant, constitutif de l'infraction

Il apparaît clairement que les sanctions varient fortement selon les pays. Néanmoins, dans la plupart des pays étudiés, le jeune âge de la victime est un élément constitutif de l'infraction, sauf en Italie. Dans la Péninsule, le jeune âge de la victime constitue seulement une circonstance aggravante, lorsque la victime a moins de 14 ans. Elle l'est encore davantage lorsqu'elle a moins de 10 ans.

Comme le notent les auteurs: "En Allemagne, en Angleterre et au Pays de Galles, en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Espagne, en Suisse et

aux Etats-Unis, tout acte de pénétration commis sur un mineur constitue une infraction si le mineur n'a pas atteint un certain âge en-dessous duquel il y a présomption d'absence de consentement. La limite est fixée à 12 ans en Espagne et aux Etats-Unis, à 14 ans en Allemagne, en Autriche et en Belgique, à 15 ans au Danemark et à 16 ans en Angleterre et au Pays de Galles et en Suisse."

Peines très variables

Sauf aux Etats-Unis où le juge peut décider de n'appliquer qu'une amende, le viol est toujours sanctionné par une peine privative de liberté. Sa durée varie beaucoup d'un pays à l'autre.

Le pays le moins sévère en matière de viol est l'Allemagne, où la durée de la peine est comprise entre un et dix ans. A l'opposé, la Belgique peut infliger la réclusion à perpétuité lorsque la victime a moins de 10 ans.

Plusieurs pays fixent la durée de la peine selon l'âge de la victime: au Danemark, la durée de la peine de prison est généralement de 6 ans lorsque la victime a entre 12 et 15 ans et de 10 ans lorsqu'elle a moins de 12 ans.

Prévention de la récidive - seuls les USA fichent les délinquants sexuels

Si diverses législations prévoient diverses mesures pour la prévention de la récidive dans les milieux professionnels où les pédophiles pourraient être en contact avec des mineurs, seuls les Etats-Unis ont un fichier des délinquants sexuels et une loi pour prévenir également le voisinage lorsqu'un délinquant sexuel est libéré de prison.

La plupart des Etats ont récemment adopté cette loi dite Meagan's Law du nom d'une fillette de 7 ans qui avait été violée et tuée par un récidiviste qui vivait en face de chez elle.

En mai 1996, le président Clinton a signé une loi, adoptée par le Parlement, qui étend cette obligation au niveau fédéral. En août de la même année, il avait également annoncé la constitution d'un fichier fédéral, destiné à suivre les déplacements des auteurs de crimes sexuels recensés aux Etats-Unis.

Définition du viol

Les chercheurs ont également recherché la conception du viol dans les législations étudiées. ·Ils rappellent ainsi que "l'Allemagne et la Suisse considèrent que le viol ne peut être pratiqué que sur une femme. Cependant, le code pénal allemand condamne tous les " actes sexuels " commis sur des enfants en considérant comme particulièrement grave le fait d'avoir un rapport sexuel avec un enfant de moins de 14 ans. Quant au code pénal suisse, il condamne tout " acte d'ordre sexuel " commis sur un mineur de moins de 16 ans. "

Atteintes à l'intégrité sexuelle et agressions

Les atteintes et agressions forment des catégories d'infractions particulièrement hétérogènes dans les autres pays, constatent les auteurs de l'étude: "Bien que les autres pays étudiés n'aient pas retenu la distinction entre agressions et atteintes, il est possible de la reconstituer, mais on obtient alors des groupes d'infractions particulièrement hétérogènes. Ainsi, en Angleterre par exemple, le rapport sexuel avec un enfant de moins de 13 ans constitue une atteinte lorsqu'il est réalisé sans emploi de la contrainte, mais il peut être puni de la prison à perpétuité.

Infractions contre l'intégrité sexuelle - la loi suisse

Rappelons encore que le droit suisse distingue entre viol, abus sexuel et actes d'ordre sexuel sur les enfants, et que la notion de viol ne s'applique qu'aux femmes.

Le Code pénal suisse, stipule, à l'Art. 187:
"Celui qui aura commis un acte d'ordre sexuel sur un enfant de moins de 16 ans, celui qui aura entraîné un enfant de cet âge à commettre un acte d'ordre sexuel,
celui qui aura mêlé un enfant de cet âge à un acte d'ordre sexuel, sera puni d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d'une peine pécuniaire."

En cas de viol, l'Art. 190 du CP stipule notamment:

1. Celui qui, notamment en usant de menace ou de violence, en exerçant sur sa victime des pressions d'ordre psychique ou en la mettant hors d'état de résister, aura contraint une personne de sexe féminin à subir l'acte sexuel, sera puni d'une peine privative de liberté de un à dix ans.

*L'étude "Les abus sexuels sur les mineurs" peut être consultée en ligne, sur le site du Sénat français

Pour en savoir plus sur la notion d'acte d'ordre sexuel et d'intégrité sexuelle, telle que définie par la législation suisse, lisez sur le site de l'Université de Fribourg: "Infractions contre l’intégrité sexuelle: art. 187-200 CPS" © Notes de cours du Prof. Nicolas QUELOZ.

Coup de gueule

A propos des lois et de la prévention en matière d'abus sexuels, voici mon commentaire publié sur Facebook le jour de la publication du jugement d'un pédophile vaudois.

(cliquez sur l'image pour lire l'article)


Sordides et inutiles détails

13/09/2016 – Décidément, il est souvent difficile de comprendre la justice quand il s'agit de pédophilie. Pourquoi cet homme qui a abusé d'une fillette pendant... 5 ans, n'est-il pas emprisonné, mais bénéficie d'une peine de prison de 2 ans seulement assortie d'un sursis de 4 ans?

Le juge pense-t-il à la jeune fille, à ses proches, qui risquent de croiser l'abuseur ? Quant au versement d'argent (par acomptes de 200 fr. et quelques...) pour réparation du tort moral, cela ne saurait réparer quoi que ce soit.

Et comment pourra-t-on empêcher cet homme de recommencer pendant ce sursis, et au-delà? D'ailleurs, sait-on s'il n'a pas commis d'autres méfaits avant celui-ci? Vu son âge, c'est du domaine du possible...

Il n'existe en Suisse aucun moyen d'alerter le public, son voisinage par exemple. Dès lors, que faire pour prévenir de tels crimes contre l'enfance quand les fautifs restent en liberté non surveillée? Voilà les questions que devraient se poser les journalistes au lieu de rapporter des détails sordides - inutiles.
Ellen Weigand (page Facebook Ma sexualité)

Ellen Weigand - www.masexualite.ch


La violence conjugale concerne aussi nos grand-parents

© image capture d'écran YouTube
© image capture d'écran YouTube

« Do you see her » (réd. La vois-tu ?), une vidéo bouleversante réalisée par l’association britannique Womensaid pour sensibiliser à la violence conjugale des seniors.

21/07/2016 – « Do you see her » (réd. La vois-tu ?) est une vidéo bouleversante réalisée par Paul Andrew Willam. Elle a été publiée par l’association britannique Womensaid (réd. des femmes ont dit), afin de sensibiliser le public et combattre les violences domestiques des seniors.

En effet, contrairement aux habituelles scènes de jeunes femmes et enfants, dans ce film on voit une grand-mère se faire maltraiter avec grande violence par son mari, un grand-père.
Lire la suite


Mariages forcés en Suisse - un site et des lieux de conseil

En Suisse, le mariage forcé est interdit et poursuivi d'office.
En Suisse, le mariage forcé est interdit et poursuivi d'office.

07/07/2016 – Saviez-vous qu'il existe un programme fédéral contre les mariages forcés en Suisse?
Vous trouverez toutes les informations utiles sur le site du programme, ainsi qu'une liste des mesures et offres de soutien par région pour les personnes concernées.

Voir le site

Pédophilie: les victimes des prêtres de l'Eglise catholique suisse seront indemnisées

Photo: extrait du téléfilm "Le silence des Eglises".
Photo: extrait du téléfilm "Le silence des Eglises".

22/06/2016 – L’Eglise catholique en Suisse versera 500’000 francs aux victimes d’abus sexuels prescrits, commis par des prêtres alors qu’elles étaient encore mineures. Encore faut-il qu'elles osent s'annoncer.

Les victimes d’abus sexuels commis par des prêtres ou des agents pastoraux en Suisse pourront prochainement trouver une écoute

neutre et bienveillante auprès de la Commission d’écoute, de conciliation d’arbitrage et de réparation (CECAR), nouvellement constituée en Suisse romande, dont fait partie Mgr Charles Morerod, Evêque de Lausannne, Genève et Fribourg. L'action de la commission a été présentée hier lors lors d’une conférence de presse à Lausanne.

Les victimes d’abus sexuels sur mineurs, aujourd’hui prescrits, commis dans le cadre de la pastorale pourront dès septembre s’adresser directement à la CECAR, rapporte un article de ce jour, paru sur cath.ch.
Lire les détails sur cath.ch
GROUPE SAPEC/SECAR


L'assistance sexuelle, un droit pour les personnes handicapées

01/05/2016 – Ce reportage bouleversant, de 2015, explique pourquoi le besoin naturel de tendresse, de contact et de vie intime est le même pour tout être humain, pour son bien-être, et ce que l'assistance sexuelle, autorisée en Suisse, mais encore interdite en France, apporte aux personnes en situation de handicap.
A voir absolument!

Reportage d'Infrarouge - France 2: Sexe, Amour & Handicap; un film de Jean-Michel Carré, produit par les films Grain de Sable.

Actu express

Les Droits sexuels font partie des Droits de l'homme, selon des experts de l'ONU
Les Droits sexuels font partie des Droits de l'homme, selon des experts de l'ONU

ONU: les Droits sexuels sont inséparables des Droits de l'homme

22/03/2016 - Dans un commentaire adopté par 18 membres indépendants du Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR), et publié le 8 mars, les experts des Nations unies (ONU) estiment que le droit à la santé sexuelle et reproductive est inséparable des autres droits de l’homme.

Ce commentaire juridique général, qui doit faire autorité, concerne l'article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), qui fait référence aux meilleures normes en matière de santé.

Les experts y soulignent que le droit à la santé sexuelle et reproductive est une partie intégrante du droit général à la santé, et qu’il est fondamentalement liée à la jouissance des autres droits de l'homme, y compris les droits à l'éducation, le travail et l'égalité, ainsi que les droits à la vie, la vie privée et de la liberté de la torture, et l'autonomie individuelle.

En savoir plus


Nous sommes des femmes, pas des objets - une campagne choc

14/03/2016 - L'association Women Not Objects a décidé de combattre la publicité faisant de la femme un objet. Pour cela, elle recense toutes les occurrences de publicités sexistes ou qui transforment la femme en objet sur son site.

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L'association a aussi réalisé des vidéos de campagne choc, tel ce clip sur les dommages qu'occasionnent sur les jeunes femmes et petites filles les standards physiques très élevés véhiculés par la publicité. Cela en dénonçant des phénomènes de société comme le thigh gap (l'espace entre les cuisses), la banalisation du viol et aussi par des témoignages de femmes anonymes, expliquant comment ces standards érigés par la publicité les touchent.

Debout pour elles

© DR - StandUp Against the Harm Caused By Objectification of women
© DR - StandUp Against the Harm Caused By Objectification of women

Pour manifester votre solidarité et votre désapprobation, et dénoncer le mal fait par l'objectivation des femmes dans la publicité, participez et filmez-vous en vous levant, comme l'ont déjà fait bien des femmes et hommes.

Voici d'autres vidéos de l'association Women not objects et la page Facebook de l'association.

Quand la pub cautionne agressions sexuelles et femme objet

A voir sur le même sujet, cette conférence de Jean Kilbourne sur la "Façon dangereuse dont la publicité voit les femmes", et en fait des objets sexuels... Edifiant!
"Nous avons un long chemin à faire, et il dépend de la façon dont l'éducation est faite... ", conclut-elle. Une éducation qui dépend de nous toutes et tous.

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Lisez également à ce propos notre article: Consentement sexuel en vidéo: seul un oui signifie oui!


Journée internationale des droits des femmes - et ceux qui sont encore bafoués...

08/03/2016 - Créée par l’ONU, la Journée internationale des droits des femmes célèbre les avancées obtenues par les femmes tout en relevant les inégalités crasses persistant entre les deux sexes, rappelle Amnesty international. Et de rappeler qu'à côté des avancées dans les domaines de la politique, de la science, des arts, des sports et des affaires, la lutte n'est de loin pas terminés. Et cela pas que pour l’égalité salariale, mais pour l’ensemble de leurs droits humains fondamentaux, et en particulier en matière de droits sexuels et reproductifs.

Réunion pour le droit des femmes au Burkina Faso © Amnesty International
Réunion pour le droit des femmes au Burkina Faso © Amnesty International

Six droits des femmes toujours bafoués

Et Amnesty International de rappeler six raisons pour lesquelles cette journée est plus importante que jamais.

  • 1. DE NOMBREUSES FEMMES ET JEUNES FILLES N'ONT PAS ACCÈS À DES AVORTEMENTS DONT ELLES ONT ABSOLUMENT BESOIN
  • 2. DES FILLES CONTINUENT D'ÊTRE MARIÉES DE FORCE
  • 3. IL ARRIVE ENCORE QUE LE VIOL CONJUGAL NE SOIT PAS CONSIDÉRÉ COMME UN VIOL
  • 4. DES FEMMES SONT EMPRISONNÉES POUR PLUSIEURS DÉCENNIES APRÈS UNE FAUSSE COUCHE
  • 5. DES VICTIMES DE STÉRILISATION FORCÉE ATTENDENT TOUJOURS QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE
  • 6. DES FEMMES CONTINUENT D'ÊTRE HARCELÉES SEXUELLEMENT DANS DES LIEUX PUBLICS

Lisez tous les détails concernant ces violations des droits des femmes sur Amnesty International


Assistance sexuelle: l'exemple suisse cité en France

03/03/2016 - L'assistance sexuelle, et notamment l'exemple suisse font parler d'eux en France. Ainsi, une conférence à Belfort vient de se tenir sur le thème: Parler de la sexualité au 3ème âge et briser le tabou, avec le témoignage, notamment, d'une assistante sexuelle formée en Suisse.

L'amour, c'est à tout âge ©DR
L'amour, c'est à tout âge ©DR

France 3 Régions a également réalisé un reportage sur ce sujet, à voir ici.

Nous avons tous besoin d'amour

Qu'il s'agisse de l'assistance sexuelle ou de la sexualité des seniors, le tabou persiste, hélas, comme si la vie sexuelle devait s'arrêter à 40 ans... Or, avoir une vie intime, même si elle est faite de caresses et baisers uniquement, de regards tendres, est indispensable pour tout être humain, et un facteur tant de bien-être que de santé physique.
Lisez à ce propos, notre article paru dans le magazine Générations.


Soutenez Saba, et toutes les femmes victimes de crimes d'honneur au Pakistan

A ce jour, 6 juin 2016, 1 360 351 personnes ont signé la pétition sur Avaaz. L'objectif à atteindre: 1,5 million de signatures sur avaaz.org

25/02/2016 - Une fois n'est pas coutume, nous donnons la parole, ou plutôt, diffusons l'appel suivant lancé par Avaaz.org.

"Parce qu’elle s’est mariée avec l’homme qu’elle aimait, le père de Saba lui a tiré une balle en pleine tête avant de mettre son corps dans un sac et de s’en débarrasser dans une rivière. Il n’a pas été inquiété pour ses actes du fait d’une faille dans le droit pakistanais, qui autorise les hommes à commettre des “crimes d’honneur”. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Saba a survécu. Grâce à elle, nous avons une lueur d’espoir pour mettre enfin un terme à ces actes odieux! Nous avons trois jours pour l’aider.

Documentaire nominé aux oscars

L’histoire de Saba est désormais racontée dans un documentaire nominé aux Oscars, et a fait la une de tous les journaux.

En réaction, le Premier ministre pakistanais vient de promettre de mettre fin à ces crimes abominables. Selon certaines sources, il a demandé à sa propre fille Maryam de faire partie du processus de réforme.

Mais de nombreux militants craignent que, lorsque l’intérêt généré par les Oscars et la pression du public retomberont, le projet ne soit abandonné.

Rassemblons de toute urgence un million de voix derrière un projet de réforme avant la cérémonie des Oscars de dimanche, afin de mettre l’histoire de Saba sous le feu des projecteurs, et remettons-les directement au Premier ministre en signe d’encouragement.

Signez et diffusez tout autour de vous, avant que nous ne perdions cette opportunité:

https://secure.avaaz.org/fr/pakistan_end_honour_killing_loc/?bDrubkb&v=73261&cl=9536374580

Masexualite.ch est signataire de cette pétition

Le texte de la pétition

Au Premier ministre du Pakistan M. Nawaz Sharif, à Mme Maryam Nawaz Sharif, au Président du Pakistan M. Mamnoon Hussain et à tous les parlementaires pakistanais:

Nous vous félicitons de votre promesse d'agir sur le sujet des crimes d'honneur. Nous vous exhortons à modifier immédiatement la loi pour supprimer cette faille juridique du "pardon" qui protège les coupables, et à garantir qu'ils soient traduits en justice. Nous vous enjoignons à lancer une grande campagne d'information publique pour lutter contre ces crimes contre les femmes, et créer les infrastructures nécessaires pour les femmes qui ont besoin de protection.

Une femme tuée toutes les 90 minutes!

Toutes les 90 minutes, une femme est tuée quelque part dans le monde lors d’un “crime d’honneur”. En 2004, le Pakistan s’est doté d’une loi punissant ces crimes, mais 70% des agresseurs sont remis en liberté à cause d’une faille juridique, la clause dite du “pardon”.

Si l’on considère qu’une femme jette l’opprobre sur sa famille en refusant un mariage arrangé, en regardant trop longtemps un homme, voire même si elle est violée, un homme pourra la tuer sans craindre la prison, si un autre membre de la famille lui pardonne!"

Femme objet

Il y a une certaine noblesse à accorder de l'importance à l'honneur et au respect au sein d'une communauté.

Mais ces meurtres n’ont rien à voir avec l’honneur: il s’agit ici de considérer des femmes comme des objets dont on peut être propriétaire. Et la faille du “pardon” protège ce droit à détenir et à tuer les femmes et jeunes filles.

Une proposition de loi a été introduite en vue d’éliminer cette clause, mais elle a été étouffée dans l’œuf, aucun membre influent du parti au pouvoir ne voulant la défendre.

Réformes promises, mais...

Le Premier ministre, qui ne s'est jamais attaqué à ce problème dans le passé, a promis des réformes pour mettre fin à ces crimes et a impliqué sa fille, qui est considérée comme l'héritière du parti de son père.

Mais les résistances seront nombreuses, et les experts pensent que seule l’opinion publique internationale pourrait donner à Saba et à toutes les femmes qui militent pour leurs droits l’appui dont elles ont besoin pour changer le système.

Nell, Alaphia, Ari, Dalia, Ricken, Luis, Ben et toute l’équipe d’Avaaz


Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines

Affiche du film fleur du désert
Affiche du film fleur du désert

Le film "fleur du désert", sorti en 2010, relate l'histoire d'une petite bergère somalienne qui s'enfuit à 13 ans pour échapper à un mariage forcé avec un vieil homme, et qui deviendra non seulement mannequin, mais surtout ambassadrice de l'ONU contre les mutilations génitales, dont elle a elle-même été victime.
C'est l'histoire de Waris Dirie, excisée à 5 ans. Une femme admirable à découvrir, un film à voir!
Lisez l'interview de Waris Dirie sur Marie-Claire.fr

Waris Dirie ©DR
Waris Dirie ©DR

06/02/2016 - C'est aujourd'hui, la Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines. Des mutilations justifiées par la tradition, avec de graves conséquences sur la santé et le bien-être, dont plus de 125 millions de femmes et jeunes filles à travers le monde sont encore les victimes au 21e siècle.

Une pratique injustifiée

Il s'agit d' "interventions incluant l'ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou autre lésion des organes génitaux féminins pratiquées pour des raisons non médicales », comme le rappelle l’Organisation mondiale de la santé, qui indique encore sur son site que:

  • Les mutilations sexuelles féminines sont des interventions qui altèrent ou lèsent intentionnellement les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales.
  • Elles peuvent provoquer de graves hémorragies et des problèmes urinaires, et par la suite des kystes, des infections, la stérilité, des complications lors de l'accouchement, et accroître le risque de décès du nouveau-né.
  • Plus de 125 millions de jeunes filles et de femmes sont victimes de mutilations sexuelles pratiquées dans 29 pays africains et du Moyen Orient où ces pratiques sont concentrées.
  • Elles sont pratiquées le plus souvent sur des jeunes filles entre l'enfance et l'âge de 15 ans.
  • Les mutilations sexuelles féminines sont une violation des droits des jeunes filles et des femmes.

En savoir plus: www.whoint


Prévention: les cantons sensibilisent les migrants au statut des femmes


24/01/2016 – Bien avant les agressions de femmes du 31 décembre à Zurich et en Allemagne, les autorités cantonales ont commencé à se préoccuper du comportement des hommes migrants vis-à-vis du sexe opposé.

Cours de prévention en Norvège - capture d'écran L'Express
Cours de prévention en Norvège - capture d'écran L'Express

Dans les cantons, les réfugiés sont ainsi sensibilisés par divers moyens au statut de la femme et à l'égalité entre les sexes, sachant que les mesures d'intégration des requérants d'asile dépendent des cantons et diffèrent ainsi de l'un à l'autre.

Ailleurs, comme en Norvège, des cours de prévention des violences sexuelles sont donnés aux migrants depuis un certain temps déjà.

Comme l'a indiqué l'ATS, "réagissant aux événements de la nuit de la St-Sylvestre, le canton de Lucerne va lancer une campagne de sensibilisation dans les centres d'hébergement de requérants."

Une mesure ponctuelle, en prévision du carnaval qui commence le 4 février. Le thème de la campagne: les abus sexuels. Elle vise à expliquer le comportement correct à adopter à l'égard des femmes.

Du matériel d'information est en cours de préparation afin d'expliciter ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas. «Il y sera clairement expliqué que la violence sexuelle n'est pas tolérée», a précisé à l'ats une porte-parole du Département de la santé et des affaires sociales.

Dans d'autres cantons, le thème est souvent traité, de manière plus ou moins approfondie, sous l'angle du respect des règles de vie en société. C'est le cas à Genève: chaque requérant d'asile doit suivre un cours de socialisation de 6 heures, abordant, entre autres, les usages locaux et l'habillement.

Comme l'a explique Léa Wertheimer, porte parole du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) les requérants d'asile sont de fait sensibilisés dès leur arrivée dans un Centre d'enregistrement et de procédure. Durant les 20 à 30 jours qu'ils passent dans les centres fédéraux, les requérants sont informés sur les règles en vigueur en Suisse et les comportements à adopter en société.

Cours de prévention des violences sexuelles en Norvège

En Norvège, des cours spéciaux sont prodigués depuis un certain temps déjà aux migrants afin de prévenir les violences contre les femmes.

Lire l'article paru sur l'information aux réfugiés en Suisse dans Le Courrier

L'article de l'Express sur les cours donnés en Norvège


Abus sexuels de mineurs: l'association ESPAS répond à un vrai besoin en Valais

ESPAS est active dans les cantons de Vaud, Fribourg et Valais
ESPAS est active dans les cantons de Vaud, Fribourg et Valais

18/01/2016 – Grâce à ESPAS, plus de 60 victimes et auteurs d'abus sexuels ont été pris en charge en Valais où l'association œuvre depuis huit mois aussi pour les victimes et auteurs mineurs.

Ce sont plus de soixante personnes, victimes et auteurs mineurs d’abus sexuels, ont déjà fait appel à «ESPAS», l’espace de soutien et de prévention des abus. Parmi les personnes concernées figurent vingt enfants et adolescents et vingt-deux adultes victimes d’abus sexuels ainsi que dix-neuf auteurs.

Rien n'existait avant mai 2015 en Valais

Entre 20 à 35% de mineurs subissent des violences sexuelles en Suisse, soit un enfant sur quatre. "Si la prévention existe dans le canton depuis des années, via les cours SIPE (Sexualité, information, prévention et éducation) et les interventions de Patouch en classe, il n’existait aucune structure spécifique pouvant accueillir et aider les enfants victimes de tels actes", rapporte Le Nouvelliste du jour.
ESPAS, née l'an dernier de la fusion de l'association Faire le pas (soutien des victimes adultes d'abus sexuels) et Familles solidaires (prise en charge de victimes et d'auteurs mineurs), propose la prise en charge de mineurs concernés par les abus sexuels depuis huit mois en Valais.

Les thérapies

Comme le rapporte Le Nouvelliste, la prise en charge des enfants abusés, de 3 à 12 ans, passe par l’art-thérapie et la thérapie par le jeu. Pour les adolescents victimes d’abus, âgés de 14 à 21 ans, la thérapie se fait de manière plus traditionnelle, avec des suivis individuels ou en groupe.

Présente dans trois cantons romands

L'Association ESPAS est active dans les cantons de Vaud, Fribourg et du Valais.
Elle propose un soutien thérapeutique spécialisé sous forme de :

  • Groupes de parole;
  • Entretiens individuels;
  • Accompagnements familiaux;
  • Thérapie par le jeu
  • Art-thérapie.

E. W. / www.masexualite.ch
Source: Le Nouvelliste
Site de l'association: www.espas.info


La Gambie interdit les mutilations génitales féminines

© Capture Radio Vatican
© Capture Radio Vatican

17/01/2016 – "Les trois quarts environ de la population féminine gambienne sont concernés par les mutilations génitales féminines (MGF), c’est dire l’importance de l’annonce de l’interdiction de l’excision, fin 2015, par le président de ce petit pays enclavé dans le Sénégal.

Arrivé au pouvoir en Gambie en 1994 par un coup d’Etat «non sanglant», Yahya Jammeh, qui dirige depuis (d’une main de fer, dit-on) ce pays à majorité musulmane, a précisé vouloir protéger les fillettes et décrit sa décision comme l’aboutissement de ses réflexions sur la justification de ces pratiques, qu’il n’a pas retrouvée dans l’Islam (ce sont en effet des pratiques traditionnelles que l’on retrouve également dans des cultures non musulmanes).

Cette décision « avec effet immédiat » (acte punissable au même titre que les coups et blessures volontaires) a été saluée dans le monde entier, même si certains se demandent combien de temps prendra la réelle disparition d’une telle « habitude » ancestrale en Gambie."
Source: JIM.FR

Près de 130 millions de jeunes femmes sont excisées en Afrique, Asie, et aussi dans les pays d’accueil de migrants comme la France. Des associations comme GAMS* aident à l’information des familles sur les risques pour la santé, l’absence de fondement de ce geste et son interdiction en France comme, de plus en plus aujourd’hui, dans les pays d’origine des parents.
En Savoir PLUS : Fédération Gams

Mouvement grandissant pour l'abandon de l'excision

Un rapport de l’ONU présenté mi-décembre 2015 sur la lutte contre les mutilations génitales féminines en 2014, indique que le mouvement d’abandon de la pratique prend de plus en plus d’ampleur en Afrique grâce à l'appui conjoint apporté par le Fonds des Nations Unies pour la Population, FNUAP, et le Fonds des Nations Unies pour l’Enface, UNICEF, aux Etats. C'est ce que rapporte Radio Vatican.


La violence conjugale... Impardonnable!

06/01/2016 – Deux spots contre la violence conjugale par l'association française Elle prend un coup, je prends un coup, réalisés en 2015. A voir et à partager!

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Source: Vimeo


Enfin une loi contre les violences domestiques en Chine

En Chine, la police devra enfin intervenir en cas de violence conjugale.© DR
En Chine, la police devra enfin intervenir en cas de violence conjugale.© DR

30/12/2015 - Historique! Pékin a enfin adopté sa première loi contre les violences domestiques. Des aggressions qui touchent près d'un quart des femmes du pays. La police devra intervenir, enfin aussi.

La nouvelle législation a été adoptée dimanche dernier par le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire.

Le texte définit plus clairement les maltraitances familiales et simplifie les démarches pour obtenir l'intervention des autorités, comme le rapporte le Parisien.fr du jour.

Police obligée d'intervenir

Le texte entrera en vigueur en mars prochain. Espérons que la police interviendra même avant!

La loi définit ainsi les violences domestiques: les «dommages physiques, psychologiques et autres, infligés par des membres de la famille, dont les coups, les restrictions ou les limites sévères sur la liberté physique, les invectives récurrentes et les menaces verbales», explique Chine Nouvelle.

Les défenseurs des droits de la femme et combattants depuis des années pour l'introduction de cette loi dénoncent toutefois qu'elle ne mentionne pas explicitement la violence sexuelle, laissant ainsi un certaine marge d'interprétation.

Autre lacune: elle ne parle pas de la violence entre partenaires de même sexe. Selon le gouvernement, n'ayant pas cannoissance de tels cas d'abus, les homosexuels n'avaient pas à être mentionnés...

Affiche dénonçant la violence conjugale à Pékin ©DR
Affiche dénonçant la violence conjugale à Pékin ©DR

Faits divers terribles

Le nouveau texte de loi oblige la police à intervenir immédiatement lorsqu'un abus est rapporté.

Ce qui rappelle la tristement célèbre affaire de Li Yan, 43 ans, en 2011 qui avait révélé au monde l'urgence pour la Chine de prendre des mesures contre les violences faites aux femmes. L'habitante de la province du Sichuan, dans le sud-ouest du pays, avait été condamnée à mort pour le meurtre de son mari fin 2010, après avoir été battue pendant de longs mois.

La Cour suprême avait finalement annulé sa peine au printemps de cette année, reconnaissant ainsi qu'elle avait été victime de violence conjugale.

Li Yan avait en effet à plusieurs reprises appelé la police pour être protégée contre son mari qui la maltraitait souvent, ayant été jusqu'à lui sectionner un doigt, lui écraser des cigarettes sur le visage et à l'enfermer durant des heures sur un balcon l'hiver.

La police s'était contentée de photographier les blessures de la pauvre femme après un passage à tabac. Depuis sa prison, elle avait écrit à son frère que ce drame aurait pu être évité si un loi contre la violence conjugale avait existé alors.

Motif de divorce, mais...

Autre affaire ayant probablement influencé le législateur, celle de l'Américaine Kim Lee qui avait bouleversé le pays en 2011 aussi, en postant sur Internet des photos des blessures infligées par son mari de l'époque, le Chinois Li Yang, fondateur de l'école linguistique "Crazy English." Lorsqu'elle avait voulu le dénoncer à la police, on lui avait répondu que c'était une histoire de famille... Elle avait fini par obtenir son divorce, mais difficilement. Son ex-mari, lui, continuait de se vanter de ses brutalités...

Les maltraitances physiques ne constituent un motif valable de divorce en Chine que depuis moins de vingt ans, en 2001. La loi sur le mariage a en effet été amendée alors, interdisant explicitement les violences conjugales.

Ellen Weigand / www.masexualite.ch


Le Japon va enfin indemniser les esclaves sexuelles sud-coréennes de la Guerre du Pacifique

 © DR
© DR

Chaque mercredi, les victimes de l'esclavage sexuel nippon entre 1930 et 1945 manifestent devant l'ambassade du Japon à Séoul, soutenues par la population.

28/12/2015 - Le Japon et le Corée du Sud ont enfin signé un accord historique à propos des centaines de milliers de femmes contraintes à se prostituer pour les soldats nippons durant la Guerre du Pacifique. Notre dossier.

C'est un bien triste pan de l'histoire de l'Empire du Soleil levant que ses actuels responsables aimeraient oublier, l'histoire de celles qu'on appelle du doux euphémisme de «femmes de réconfort». Ces milliers de femmes, jusqu'à 200'000 selon les historiens, étaient enrôlées de force dans le système de prostitution mis en place par l’armée japonaise de 1930 à 1945, durant la Guerre du Pacifique.

Fumio Kishida (à g.) et Yun Byung-Se, à Séoul, 28.12.2015 © JUNG YEON-JE
Fumio Kishida (à g.) et Yun Byung-Se, à Séoul, 28.12.2015 © JUNG YEON-JE

En cette fin d'année 2015, et après de nombreux dénis, d'affirmations officielles nippones que tout cela n'était pas vrai, ou qu'il s'agissait de prostituées consentantes, et d'un "détail de l'histoire", le Japon vient d'accepter d'octroyer des dédommagements à 46 victimes survivantes.

L'annonce en a été faite par le chef de la diplomatie sud-coréenne, Yun Byung-Se, après une discussion avec son homologue japonais Fumio Kishida à Séoul.
Le responsable nippon a annoncé que son pays allait verser un milliard de yens (7,5 millions d’euros) de dédommagement. «Le système des femmes de réconfort (...) a existé du fait de l’implication de l’armée japonaise (...) et le gouvernement japonais est pleinement conscient de sa responsabilité», a-t-il dit, selon Le Temps de ce jour.

Dans un communiqué lu par le ministres des affaires étrangères japonais, Fumio Kishida, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a également exprimé aux victimes ses «excuses et son repentir, du plus profond de son cœur . Selon le communiqué, «le gouvernement japonais se sent particulièrement responsable» pour ces femmes dont l'honneur et la dignité ont été bafoués «en raison de l'implication» de l'armée impériale japonaise.

Première reconnaissance officielle

C'est la première fois que le gouvernement japonais reconnaît "officiellement" sa responsabilité pour ces crimes de guerre. Le communiqué ne fait toutefois pas référence aux "responsabilités juridiques" du Japon, ce que les victimes avaient pourtant réclamées.

© capture yonhapnews
© capture yonhapnews

Une victime dénonce l'accord

D’ailleurs, à la suite de l’annonce de l’accord trouvé, Lee Yong-soo, l’une des victimes a dénoncé fortement cet accord et réclamé une «indemnisation juridique», en ajoutant «je l’ignorerai totalement».

Lee a donné une conférence de presse à Séoul juste après l’annonce de l’accord bilatéral, rapporte yonhapnews.com, en disant qu’«ils n’ont pas vraiment pensé aux victimes du contingent de femmes de réconfort», «nous, vieilles, avons crié pour une indemnisation juridique et des excuses officielles du Japon qui est responsable d’avoir créé un contingent de femmes de réconfort».

"Le Premier ministre doit venir s'agenouiller"

Deux jours avant la signature de l’accord, les victimes de l’esclavage sexuel encore en vie avaient fait savoir qu’elles n’accepteront aucun dédommagement ou excuse à moins que Tokyo ne fasse preuve de sincérité et admette ses méfaits. «Le Premier ministre Shinzo Abe doit venir ici, s’agenouiller et s’excuser devant nous en personne», a affirmé Lee Ok-seon, qui vit dans la Maison du Partage (lire encadré).

Le Japon s'engage à aider la Corée du Sud à financer une fondation soutenant les anciennes esclaves sexuelles. L'accord stipule que ce problème des "femmes de réconfort" est définitivement et irréversiblement résolu. Cet accord sera « définitif et irréversible » si le Japon met en œuvre les mesures promises, a prévenu pour sa part le ministre des affaires étrangères sud-coréen, Yun Byung-se, à l’issue des discussions à Séoul.

Un long combat

C'est un long combat qui précède cet accord historique. En 1990 déjà, de nombreuses organisations de femmes coréennes avaient demandé au gouvernement japonais de reconnaitre ces esclaves sexuelles, et exigé des excuses officielles ainsi que des compensations financières. A cette fin avait été créé «le Conseil coréen pour les femmes enrôlées de force comme esclave sexuelle par le Japon».

La demande formelle de reconnaissance par le Japon de ces horreurs en 2008 de la part du Comité des Droits de l'Homme de l'Organisation des Nations-Unies (ONU) n'avait pas eu de réponse non plus.


Evasions par le suicide

Alors qu’au début des années 30, les premières femmes concernées étaient des Japonaises, au fur et à mesure de la propagation de la guerre dans tout le Pacifique, l’armée nippone s’était tournée vers ses colonies, y contraignant des femmes issues de milieux pauvres à subir ce sort à l’aide de fausses promesses de bons emplois dans les usines.


© DR
© DR

Prisonnières dans des cabanes en bois, sans fenêtres, sans possibilité de se laver, elles étaient forcées de satisfaire en moyenne entre 30 et 40 soldats japonais par jour. Un sort auquel bon nombre d’entre elles à préféré échapper par le suicide.

Demande de Barack Obama et lettre ouverte

Parmi les nombreux épisodes de ce triste chapitre de l'histoire japonaise, rappelons qu'en avril 2014 encore, lors d'une visite de Barack Obama à Séoul, ce dernier avait demandé au premier ministre japonais de reconnaitre la responsabilité du Japon dans cette affaire.

Peu après, en mai 2014, 187 historiens éminents d’universités aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et d’autres pays avaient publié une lettre ouverte, critiquant le gouvernement de Shinzo Abe parce qu’il continuait à blanchir les crimes de guerre passés du Japon. Ils s'insurgeaient contre l’attitude du gouvernement Abe vis-à-vis des femmes victimes et en appelaient à la défense de la « liberté de la recherche historique » au Japon et dans tous les pays contre les falsifications nationalistes.

Un « système » géré par l’armée

La lettre montrait aussi la différence fondamentale entre le système des femmes de réconfort et les justifications avancées par les nationalistes japonais selon lesquels la prostitution était chose courante sur les autres théâtres de guerre: «Parmi les nombreux cas de violence sexuelle en temps de guerre et de prostitution liée à l’armée au vingtième siècle, le système des ‘femmes de réconfort’ se distinguait par son ampleur et sa gestion systématique par l’armée, ainsi que par son exploitation de femmes jeunes, pauvres et vulnérables dans les région colonisées ou occupées par le Japon.»

Enfin, récemment encore, la présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, intransigeante, avait indiqué que ce différend historique était le «plus grand obstacle» à l’amélioration des relations bilatérales.

La maison du partage - un musée maison d'accueil

Il y a trois ans, dans la campagne coréenne, à une heure et demie de Séoul, a été ouvert The House of Sharing - la maison du partage, une maison de retraite particulière. Y logent en effet sept des femmes qui furent contraintes de travailler dans les bordels militaires japonais, toutes sont des activistes.

Statue de jeune fille, érigée par des victimes en face de l'ambassade du Japon à Séoul. ©DR
Statue de jeune fille, érigée par des victimes en face de l'ambassade du Japon à Séoul. ©DR

La maison abrite un musée, relatant les horreurs subies, les conditions dans lesquelles vivaient ces femmes, et la façon dont elles étaient exploitées. À l’entrée, on peut lire: "Nous devons rapporter les choses qu’on nous a forcés à faire», citation d'une phrase de Kim Hak Soon, l’une des premières victimes coréennes à s’être exprimée dans les années 90 sur les atrocités subies.

"Vous ne détruirez pas mon âme"

Parmi les résidentes de la maison, Jeo Seo-ung témoigne: "À chaque fois, je me disais: vous pouvez avoir mon corps, mais vous ne détruirez pas mon âme. J’avais 14 ans quand les Japonais sont venus dans notre village. Ils ont torturé mon père et l’ont emprisonné. Le chef du village est alors venu pour me proposer de travailler dans une fabrique, pendant deux ou trois ans. En échange, mon père serait libéré. J’ai suivi le chef du village le matin suivant. C’est comme ça que je suis devenue femme de réconfort. J’ai attendu dans une sorte d’entrepôt qui peu à peu s’est rempli de jeunes filles comme moi. Ils nous ont mises dans des bateaux et nous sommes arrivées à Taiwan. Ensuite, on a été à nouveau enfermées. Quand, enfin, nous sommes arrivées à notre destination, je suis sortie. En voyant le paysage, j’ai compris que j’étais loin de chez moi. Nous étions à Jakarta."

Dossier réalisé par Ellen Weigand / www.masexualite.ch
Sources: LeTemps.ch; ijsbergmagazine.com , http://french.xinhuanet.com, http://french.yonhapnews.co.kr, http://mobile.nytimes.com
A lire: le témoignage d'une victime sur info.tv5.monde


38'000 cas de violences envers les femmes recensés au Maroc

14/12/2015 - La violence envers les femmes est hélas un thème d'actualité dans tous les pays du monde. Au Maroc, plus de 38'000 cas de violences ont ainsi été recensés par l’Observatoire marocain des violences faites aux femmes en 2014.

L’Observatoire marocain des violences faites aux femmes "Oyoune Nissaiya" a publié son dernier rapport la semaine passée.

© DR Bladi Net
© DR Bladi Net

Sur les 38'318 cas étudiés en 2014, 14'400 femmes ont subi des violences psychologiques, 8743 des violences physiques, 1770 cas de « violence juridique », 12'561 cas de « violence économique » et 844 cas de violence sexuelle, rapporte le site marocain Bladi.net.
80% des victimes sont âgées entre 19 et 48 ans, 25% sont divorcées, 46% mariées et 50% d'entre elles ne disposent pas de logement indépendant.
Lire l'article entier sur Bladi.net


Europe: une femme sur cinq victime de violences physiques et/ou sexuelles

25/11/2015 - C'est un bien triste et effarant constat en ce 25 novembre, Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Source: Agence des Droits fondamentaux de l'Union européenne
Source: Agence des Droits fondamentaux de l'Union européenne

Clic pour agrandir

Depuis 1999, la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes est organisée par l'ONU (Organisation des Nations unies) pour promouvoir le droit des femmes et, surtout, sensibiliser le public, l’informer de la situation des femmes, réaffirmer la nécessité d’un combat indispensable. A voir les chiffres publiés pour l'occasion, notamment dans Libération du jour, on voit qu'en 16 ans, il est bien des choses qui n'ont guère évolué, hélas.

Souvent agressées par leur partenaire intime

Comme par exemple le fait que la forme la plus courante de violence physique et/ou sexuelle infligée aux femmes, l'est par leur partenaire intime: en moyenne, au moins une femme sur trois dans le monde est battue, victime de violence sexuelle ou autrement maltraitée au cours de sa vie.

Un risque plus grand que celui d'un cancer

Effarant aussi, le constat ressortant des données de la Banque mondiale: le viol et la violence conjugale représentent pour une femme âgée de 15 à 44 ans un risque plus grand que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis! Et une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie.

Lire l'article sur Libération


Violences sexuelles: les professionnels de la santé sont insuffisamment formés

Les professionnels de la santé insuffisamment formés pour détecter les violences sexuelles © DR
Les professionnels de la santé insuffisamment formés pour détecter les violences sexuelles © DR

20/07/2015 – Dans un sondage exclusif du site {Journal international de médecine (www.jim.fr), mené en ligne du 22 juin au 5 juillet, 85% des professionnels de la santé ont indiqué ne pas disposer d’une formation adaptée en matière de détection des violences sexuelles. 12% ont jugé être aptes à cette détection et 3% ont préféré ne pas se prononcer, estimant peut-être que leurs connaissances théoriques pourraient se révéler fragiles face à l’expérience de la pratique.
Si cette prise de conscience peut s’avérer encourageante, selon JIM, le petit nombre de répondeurs (246) par rapport aux autres enquêtes du site (plus de 500 pour les précédentes enquêtes) fait planer un petit bémol. "Faut-il y voir une réticence à avouer ses limites? se demandent les responsables du site. Ou plus regrettable encore un sentiment largement répandu chez les professionnels de santé que le sujet ne les concernerait pas dans leur pratique quotidienne. Pourtant, la prévalence des violences sexuelles implique une large mobilisation des professionnels de santé."
Lire l'article sur JIM.fr


Le pape crée un tribunal pour juger les évêques couvrant des prêtres pédophiles

11/06/2015 – Le pape François a donné son feu vert le 10 juin à la création au Vatican d'une instance judiciaire chargée de juger les évêques qui auraient couvert des abus sexuels commis par des prêtres dans leur diocèse. Les évêques pourront être jugés pour «manquement à leur devoir professionnel», en vertu du droit canon.

Qu'est-ce qu'un abus sexuel?

Le Pape François a suivi la demande des victimes d'abus sexuels par des prêtres ©DR
Le Pape François a suivi la demande des victimes d'abus sexuels par des prêtres ©DR
© DR
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L'abus sexuel est :

  • une expérience traumatique
  • une transgression sexuelle
  • un abus de pouvoir
  • un abus de confiance

Définition
"Toutes les formes d'interaction sexuelle sous contrainte ou sous emprise entre un enfant ou un adolescent et une personne en position de pouvoir par rapport à lui ou à elle, et dont l'enfant devrait normalement attendre protection et affection.
Lorsque l'auteur est un membre de la famille il s'agit d'inceste.

Les gestes abusifs peuvent être les suivants:

  • regards, remarques, attouchements qui transgressent la sphère intime et viols.

L'abus n'est pas déterminé en fonction de la violence physique, de la fréquence ou de la durée, mais de ce que l'enfant a ressenti dans son corps, son âme et ses sentiments.
Les interactions sexuelles peuvent être accompagnées de violences, de menaces, de chantage ou de douceur.
L'abus sexuel sur un enfant ou un adolescent est donc avéré même si:

  • l'enfant ou l'adolescent a ressenti de l'excitation sexuelle
  • l'enfant ou l'adolescent a ressenti du plaisir ou un orgasme
  • il n'y a pas eu de contrainte violente physique ou verbale
  • l'enfant ou l'adolescent a reçu des cadeaux, de l'attention.
  • l'enfant ou l'adolescent pense que s'est de sa propre faute ¨
  • l'auteur dit que la victime était d'accord
  • l'auteur dit que la victime a aimé « ça »
  • l'auteur dit que la victime l'a provoqué
  • personne ne l'a cru
  • il n'y a eu qu'une fois

Violence conjugale: "Victimes au masculin"

24/06/2015 - De récentes statistiques confirment que les hommes aussi sont victimes de violences de la part de leur conjointes, rapporte un article de Jonas Pulver publié dans le no 9 de la revue Hémisphères, repris par Largeur.com. Des structures d’accueil spécifiques ont été mises sur pied pour eux.

Les hommes aussi subissent des violences conjugales  © DR
Les hommes aussi subissent des violences conjugales © DR

Par exemple Pharos-Genève, un service pionnier de soutien aux hommes victimes (quelle que soit leur orientation sexuelle) qui a suivi une cinquantaine de personnes en 2014.

Escalade de la violence
Le responsable du service, Serge Guinot, également chargé d’enseignement à la Haute école de travail social Genève – HETS-GE. En 2014, Pharos-Genèvea identifié un schéma en marches d’escalier, comme le rapporte l'article: «On a d’abord une violence verbale, des insultes. Puis viennent les humiliations, la dévalorisation, le chantage affectif. Cela peut s’exprimer par des reproches du type «Tu n’oses pas demander d’augmentation à ton patron», ou «si tu ne fais pas ça, tu n’es pas un homme», ou «si tu vas voir tes amis, c’est que tu ne m’aimes plus». Le stade suivant est celui des violences physiques: cracher au visage, taper, pousser, voire agresser avec des coups et/ou des objets. Il peut y avoir des violences sexuelles: contraindre à des actes, contraindre à visionner des films pornographiques.» Dans de rares cas, la spirale mène à l’homicide."
Lire l'article sur largeur.com


Gare à la sextorsion!

Des criminels sévissent sur les réseaux sociaux pour faire chanter leurs victimes
Des criminels sévissent sur les réseaux sociaux pour faire chanter leurs victimes

06/02/2015 - Communiqué de la police cantonale de Berne: "La police cantonale bernoise appelle à la prudence face au phénomène de type "Sextorsion" sur internet. Au cours des sept derniers mois, plus de 50 annonces de particuliers ont été enregistrées. Celles-ci concernaient des tentatives d'extorsion d'argent au moyen de photos ou de vidéos érotiques préalablement échangées avec des contacts sur internet."

Les auteurs entrent en relation avec leurs futures victimes par le biais de salons de discussion, de réseaux sociaux ou encore de services de messagerie. Peu après, ces inconnus demandent à leurs interlocuteurs de leurs transmettre des images ou des vidéos érotiques d'eux-mêmes, ou encore de se livrer à diverses activités sexuelles devant la webcam. Les victimes dévoilent ainsi leur corps sous prétexte d'intérêt sexuel, voir sentimental de la part de l'autre partie. Le matériel photo ou vidéo obtenu est enregistré et utilisé à des fins de chantage. Sans remise d'argent, les inconnus menacent de publier ces contenus enregistrés sur internet ou de les envoyer à des connaissances et amis présents sur les réseaux sociaux. "

Conseils préventifs:
La police cantonale bernoise rappelle les consignes de sécurité édictées par le bureau de la prévention suisse de la criminalité, qui vaut tant pour les adultes que pour les mineurs:

  • Lorsqu'un inconnu vous demande, après un court laps de temps, des photos ou des vidéos érotiques vous mettant en scène, ou vous incitent à vous livrer à des actes sexuels devant la webcam, la méfiance et la prudence sont de mise.
  • Si vous êtes victime de chantage, rompez immédiatement le contact et déposez plainte auprès de la police. Sauvegardez si possible les données échangées.
  • N'envoyez pas d'argent à des personnes qui vous sont inconnues, et encore moins via une société de transfert d'argent.
  • Entrez en contact avec l'administrateur de la plate-forme de contact respective, afin d'empêcher la publication, voire la défaire.

Si le mal est fait et que vous êtes victime de chantage:

  • Rompez tout contact avec cette personne et ne cédez surtout pas au chantage! (Sachez que même si vous payez, votre petite vidéo sexy sera diffusée en ligne.)
  • Contactez immédiatement YouTube ou Facebook en signalant vos vidéos ou photos. Ces deux sites suppriment sans tarder toute vidéo ou photo à caractère sexuel. Avec un peu de chance, ces contenus seront effacés avant même que vos maîtres chanteurs trouvent le temps de les poster!

Et si vous avez déjà cédé au chantage et payé la somme demandée:

  • Sauvegardez toutes les preuves (captures d’écran, vidéos, contacts, e-mails, etc.) et déposez une plainte pour chantage! (La chance que les maîtres chanteurs soient jugés et que vous soyez remboursé reste néanmoins très faible.)
  • Contactez les plateformes en ligne sur lesquelles la vidéo a été publiée et demandez que celle-ci soit immédiatement supprimée!

Informations complémentaires: Prévention suisse de la criminalité et Conseil pour la lutte contre la cybercriminalité

Veiller à la sécurité des enfants sur le web
Les enfants et adolescents sont aussi la cible de sollicitations d'abuseurs sexuels sur le web. Ceux-ci n'agissent pas par appât du gain mais pour attirer physiquement les jeunes, ou obtenir des photos ou films d'eux. Voici quelques conseils de vigilance* pour les parents:
•Portez attention aux comportements inhabituels des jeunes ou aux situations dangereuses. Les changements de vomportement peuvent être des signaux de détresse.
•Faites en sorte que l’ordinateur soit dans une pièce à la vue de tout le monde.
•Rappelez à l’enfant ou à l’adolescent(e) qu’il ou elle peut vous parler de tout. Soyez présent, soutenez et encadrez l’enfant.
•Expliquez aux jeunes les limites à établir des relations avec les adultes sur l’internet. En général, sur l’internet, les enfants se lient d’amitié avec d’autres enfants et les adultes le font avec d’autres adultes.
•Interdisez aux jeunes d’aller rencontrer dans la réalité des adultes dont ils ont fait la connaissance en ligne.
•Accompagnez les jeunes qui s’apprêtent à rencontrer une personne qu’ils croient être de leur âge rencontrée sur le web.


Manifeste pour ne plus juger les victimes de viols

02/11/2014

Un film manifeste contre le viol vient d'être rediffusé à la télévision. Des témoignages bouleversants et révoltants que tout un chacun devrait voir. Car, hélas, le sujet reste cruellement d'actualité, sachant qu'une femme est violée toutes les 8 minutes en France (et une femme sur trois, selon UNIFEM, a été violée, battue, forcée à l’acte sexuel ou abusée du moins une fois dans sa vie) et qu'aujourd'hui encore, les victimes sont souvent regardées avec suspicion au lieu de recevoir l'accueil et le soutien nécessaires pour se relever de ces agressions atroces.

VIOL: elles se manifestent - des victimes témoignent ©DR
VIOL: elles se manifestent - des victimes témoignent ©DR

Il est des documents qu'il vaudrait la peine de diffuser aux heures de grande écoute. C'est le cas de VIOL: elles se MANIFESTEnt, rediffusé il y a deux jours sur FRANCE 2, également producteur dudit document. Il s'agit d'un manifeste, bouleversant, contre le viol, réalisé par d’Andrea Rawlins et Stéphane Carrel en 2012.

Des centaines de femmes anonymes et connues ont alors décidé collectivement de briser le silence sur le viol dont elles ont été victimes.
Comme l'expliquait en 2012 à L'humanité, à la sortie du film, Andrea Rawlins: "Parce que le viol est un acte effroyablement banal et massif, ce n’est pas un fait divers qui concerne une poignée de femmes, mais un phénomène de société qui touche des millions de femmes en France. Nous avons donc réalisé un documentaire qui n’est pas sur le viol mais contre le viol, sous forme de combat politique."

1 viol toutes les 8 minutes!
Car en France, 75 000 femmes sont violées chaque année, soit une femme toutes les 8 minutes. Chiffre exorbitant, qui pourtant ne comptabilise pas toutes les victimes, soit, les femmes majeures qui n'ont jamais déclaré l'aggresison suvie, ni les mineures. On estime en effet que 10% des victimes seulement portent plainte.
C'est ce qu'on apprend également en regardant le film-manifeste, où témoignent des femmes, personnes anonymes et personnages publics, à visage découvert, ou pas, qui relatent avec beaucoup de dignité l'atroce atteinte à leur intégrité physique et psychique, commise tant par des inconnus que par des hommes connus de ces femmes. Elles retracent la chronologie des évènements, leurs angoisses et blessures passées et toujours actuelles, les abus de confiance et de pouvoir sordides. Les unes ont su se relever, les autres sont en chemin, d'autres sont détruites et peinent à se reconstruire.
Comme il est dit dans le film, le nombre de victimes est énorme, et pourtant, la France n'est pas un pays en guerre. Et non, le viol n'est pas qu'un moyen abjecte de livrer bataille par l'humiliation et la violence, lors de conflits armés. C'est également encore et toujours un moyen masculin de faire de la femme un simple objet, de la soumettre, d'exercer un pouvoir sordide.

Témoignages libérateurs de parole
Comme le dit la réalisatrice: "La force du nombre de femmes qui témoignent libère la parole et permet de combattre ­ensemble le viol. Ensuite, le problème du viol est toujours le même: lors des procès, c’est la parole de victime contre la parole d’agresseur et encore, lorsque les femmes portent plainte, car il n’y a que 10 % en moyenne de victimes qui le font ! Et quand elles y arrivent, c’est souvent des années après le viol et il n’y a plus de preuve matérielle, souvent l’agresseur plaide le consentement. Alors que si une femme parle tout de suite de ce qui lui est arrivé et qu’elle est accompagnée pour aller au commissariat, il y a au moins des possibilités d’avoir des preuves ADN. C’est pour cela que le combat aujourd’hui, ce n’est pas de forcer les femmes à prendre la parole, mais de dire à la société tout entière : “Apprenez à écouter ces paroles, apprenez à comprendre ce qu’est un viol, ne murez pas ces femmes dans le silence par des phrases malheureuses et culpabilisantes.” Les victimes n’ont pas à ressentir de honte, de culpabilité ou de responsabilité du viol qu’elles ont subi. C’est l’agresseur qui est seul coupable.

Violence faite aux femmes - à qui s'adresser

Viol-secours accompagne les femmes ayant vécu des violences sexuelles en Suisse romande et lutte contre la banalisation de ces violences, tant au niveau social, judiciaire que politique. Elle offre aide et soutien aux femmes dès 16 ans et à leurs proches. On peut aussi télécharger la brochure: Violences sexuelles contre les femmes: Que faire?, destinée tant aux femmes qu'aux hommes.

En France, la Fédération Nationale Solidarité Femmes regroupe les associations féministes françaises engagées dans la lutte contre toutes les violences faites aux femmes.

Adresses dans les pays francophones
Trouvez les adresses d'autres institutions d'aide et de soutien pour les victimes de violences sexuelles dans les pays francophones sur le site belge Garance

Le viol est un crime passible de quinze ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité. Les violeurs doivent savoir qu’ils ne peuvent pas continuer à violer impunément, que les femmes vont parler s’ils refusent d’entendre leur “non, je ne veux pas”.
Il est temps que la honte change de camp. Il est temps que les victimes de viol puissent parler sans risquer les représailles ou la stigmatisation."
Le livre: Le film a aussi donné lieu à un livre: Elles se manifestent, Clémentine Autain, Ed. Don quichotte, 2013.

E.W. www.masexualite.ch avec L'humanité et L'Obs


La Libanaise Joumana Haddad ose dire non au tabou du sexe - 05/08/14

Image ©DR
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Elle est poétesse, journaliste, et Libanaise. Sans détours, elle dénonce la censure et les violations des droits des femmes dans son pays, prône la liberté sexuelle et n'hésite pas à faire des lectures publiques de ses textes érotiques. Un acte politique courageux dans une région où l'extrémisme religieux gagne du terrain. Lisez le portrait-reportage de cette femme hors du commun paru sur Le Figaro Madame


Le harcèlement sexuel dans le quotidien des femmes égyptiennes - 22/07/2014

© DR
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Quelques jours après la condamnation des violeurs de la place Tahrir à la prison à vie, l'islamologue Mathieu Guidère salue cette nouvelle, tout en pointant du doigt le long chemin qu'il reste encore à parcourir vers l'égalité hommes/femmes dans une interview donnée au Figaro/Vox

Selon un sondage effectué en 2013 par ONU Femmes, en Egypte, 99,3% des femmes égyptiennes ont déjà été victimes de harcèlement sexuel sous une forme ou une autre.
Mathieu Guidère explique ce triste constat par "un état de frustration sexuelle extrême due à des cadres sociaux archaïques qui régimentent les relations hommes-femmes et qui nourrissent des fantasmes et des pratiques phallocratiques d'un autre temps."
Lire l'interview


La violence à l'égard des femmes, omniprésente dans l'Union européenne

Les femmes osent rarement dénoncer leur agresseur - image @DR
Les femmes osent rarement dénoncer leur agresseur - image @DR

05/05/2014 - Une femme sur 20 (soit 5 %) a été violée depuis l’âge de 15 ans dans les pays de l'Union Européenne.
C'est l'un des résultats de l'étude: La violence à l’égard des femmes : une enquête à l’échelle de l’UE , menépe par l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA), dont les résultats ont été publiés en mars dernier.

C'est l'un des résultats de l'étude: La violence à l’égard des femmes : une enquête à l’échelle de l’UE , menée par l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA), dont les résultats ont été publiés en mars dernier.
Dans le cadre d’entretiens, 42'000 femmes issues de l’UE ont ainsi été interrogées sur leurs expériences de violences physiques, sexuelles ou psychologiques, perpétrées notamment par un(e) partenaire intime («violence domestique»). D’autres sujets sont également abordés, tels que les expériences en matière de traque furtive, de harcèlement sexuel, de violences pendant l’enfance, et le rôle joué par les nouvelles technologies dans les abus subis.

Abus graves non dénoncés
L'enquête dresse un portrait d’abus graves, qui touchent la vie de nombreuses femmes, mais dont le signalement aux autorités reste faible. Par conséquent, l’envergure de la violence envers les femmes n’est pas reflétée par les données officielles.

  • 33% des femmes, soit 62 millions, ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans ;
  • 22% ont fait l’objet de violence physique et/ou sexuelle perpétrée par un(e) partenaire intime ;
  • 5% des femmes ont été violées. Près d’une femme sur 10 qui a fait l’objet de violences sexuelles perpétrées par une personne autre qu’un(e) partenaire indique que l’incident le plus grave a été perpétré par plusieurs auteurs ;
  • 43% des femmes interrogées ont vécu une certaine forme de violence psychologique perpétrée par un(e) partenaire actuel(le) ou ancien(ne) telle que l’humiliation en public, l’interdiction de sortie ou la séquestration, l’obligation de regarder du matériel pornographique, et des menaces de violence ;
  • 33% ont été victimes de violences physiques ou sexuelles commises par un(e) adulte pendant leur enfance. Parmi les victimes de violence sexuelle pendant l’enfance, 12 % ont vécu des actes dont la moitié étaient commis par des hommes qu’elles ne connaissaient pas. Ces formes d’abus impliquent généralement des actes tels que l’exhibition des parties génitales par un(e) adulte, les caresses sur les parties génitales de l’enfant ou l’effleurement de la poitrine ;
  • 18% des femmes ont été victimes de traque furtive (« stalking ») depuis l’âge de 15 ans, et 5 % au cours des 12 mois précédant l’entretien. Ceci correspondrait à 9 millions de femmes dans l’UE. 21 % des femmes qui en ont fait l’objet ont dit que la traque a duré plus de deux ans ;
  • 11% des femmes ont reçu des avances déplacées sur les réseaux sociaux ou des courriels ou textos (SMS) à caractère sexuellement explicite. 20 % des jeunes femmes (18-29 ans) ont été victimes d’un tel cyberharcèlement ;
  • 55% des femmes ont été victimes d’une forme quelconque de harcèlement sexuel. 32 % des victimes de harcèlement sexuel ont déclaré que l’auteur était un(e) supérieur(e) hiérarchique, un(e) collègue ou un(e) client(e) ;
  • 67 % n’ont pas signalé à la police ou à un autre organisme l’acte le plus sévère de violence commise à leur égard par un(e) partenaire.

Cette enquête de la FRA est la première du genre à porter sur la violence à l’égard des femmes dans les 28 États membres de l’Union européenne (UE). Sur la base des résultats détaillés, la FRA suggère des voies à suivre comme éléments de réponse dans différents domaines pour une intervention s’étendant au-delà du droit pénal, dans les secteurs de l’emploi, de la santé et des nouvelles technologies.
L'enquête en détails
E.W. - www.masexualite.ch

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Agressions sexuelles: punitions trop légères par la justice belge

“Le viol est interdit, même si une femme se promène nue en rue!”

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Mars 2014

Bien trop peu de viols déclarés aboutissent à une condamnation en Europe, et la Belgique fait figure de mauvais élève.
Enquête du magazine féminin belge Axelle dans le milieu judiciaire bruxellois pour appréhender les causes de ces défaillances.
A lire ici


Amnesty International lance une campagne pour les droits sexuels des jeunes 06/03/2014

"Mon corps, mes droits" - campagne mondiale

Le secrétaire général d’Amnesty international, Salil Shetty, a lancé officiellement jeudi au Népal, la campagne mondiale 2014-2015 dénommée «Mon corps, mes droits». Une campagne essentiellement axée sur les droits sexuels et reproductifs des jeunes, en particulier des jeunes filles.
L’opération qui durera deux ans (2014-2015), vise à mettre fin aux pratiques discriminatoires de la loi pénale, de réglementer la sexualité, la reproduction, d’éliminer les obstacles à l’accès aux services et informations sur la santé sexuelle et reproductive et de donner aux personnes les moyens de vivre librement leur sexualité.
En savoir plus


Dossier IVG: après la votation du 9 février 2014 en Suisse

Le nombre d'interruptions de grossesse encore en baisse en 2013

"Au cours des dix dernières années, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) en Suisse n'a pas augmenté, et même mieux, depuis 2004, il ne cesse de diminuer. De 10'853, tous cantons confondus, en 2004, le nombre d'IVG atteint 10'444 en 2013, selon les derniers chiffres publiés par l'Office fédéral suisse de la statistique, ce qui se traduit par 12,3 avortements légaux pour 100 naissances. En 1960, ce nombre s'élevait à 50 avortements pour 100 naissances. Ces chiffres placent la Suisse en tête des pays européens où le taux d'avortement est le plus bas." Lire la suite sur bluewin.ch 13/06/2014

Réaffirmation de la prise en charge de l’IVG par l’assurance-maladie obligatoire en Suisse

La Revue des droits de l'homme française – revue universitaire juridique à vocation généraliste traitant le champ des droits de l’homme – rappelle l'histoire de l'avortement en Suisse ainsi que les implications et conséquences de la votation du 9 février 2014.
Un article très complet par Marie Mesnil, 06/03/2014

L'interruption volontaire de grossesse: jamais un acte banal

Le peuple suisse a heureusement voulu préserver le droit essentiel des femmes à l'interruption de grossesse, et rejeté l'initiative qui voulait que l'assurance maladie de base ne prenne plus en charge les IVG. Les femmes s'en réjouissent.

Dossiers et informations sur l'avortement en Suisse:
Avorter ne sera jamais banal, ni un acte facile, et deviendrait encore plus difficile si toutes les femmes n'y avaient pas droit, faute de moyens financiers.
Lisez à ce propos:
- Un dossier sur l'avortement en Suisse: procédures administrative et médicale, méthodes d'IVG, etc. (lire)


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